LA VIDEOTEK

Dernier né de la plume de Quentin Tarantino, Once Upon a time in Hollywood ne déroge certainement pas à la règle, celle d'être comme les huit premiers films du réalisateur, un film "Tarantinesque". Il n'y a pas réellement besoin de plus d'arguments que l'excellent casting, à lui seul, il donne envie d'aller au cinéma.

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Et pourtant, les raisons sont nombreuses, quand on prend la décision d'aller voir, sur grand écran, un film de Quentin  Tarantino.

On sait, de toute évidence, qu'il va se passer quelque chose de dingue. Mais, on ne sait jamais à quel moment !

Lorsqu'il écrit ses films, Tarantino pète un plomb, il y a toujours un moment ou tout déjante, alors maintenant, comment va t-il nous surprendre... ?

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Once upon a time in Hollywood, c'est l'histoire de deux acteurs dans les années 1970, en quête de rôles pour relancer leur carrière, un plus que l'autre d'ailleurs, puisque Cliff Booth campé par un Brad Pitt talentueux, n'est autre que la doublure de Rick Dalton, dont l'interprétation de Leonardo DiCaprio est une nouvelle fois au sommet de son art.

En effet, si R.Dalton n'obtient pas les rôles important qu'il lui faut, son acolyte se retrouve au chômage.

Rick a brillé autrefois sur le petit écran, dans des séries des années 50 à 60, où il était la tête d'affiche. Mais les temps sont devenus difficiles, Hollywood change, le western est laissé un peu de côté, bref, le cinéma évolue et les besoins en acteurs aussi... Il y a peut-être une piste par ici, une invitation à rejoindre le western spaghetti de l'autre côté de l'Atlantique. Une invitation proposée par Marvin Shwarz, joué par Al Pacino, qui voit en Rick Dalton le nouveau héro d'un genre nouveau, ou plutôt revisité...

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<< Bon, une histoire banale aux premiers abords, je vous l'accorde, mais le génie de Tarantino n'allait certainement pas nous laisser en plan. >>

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Certes, il y a quelques longueurs, des scènes dont on ne comprend pas trop l'intérêt dans un premier temps, comme cette traversée de " jeunes filles hippie à l'allure racoleuse" par exemple, ou encore, les extraits des séries de Rick Dalton qui viennent interférer le fil de l'histoire...

Puis, on remet tout dans le contexte, "on ne se pose pas ce genre de question lorsqu'on regarde un film de Tarantino."

 

<< On se laisse guider, il nous raconte une histoire comme lui seul sait le faire.>>

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Très rapidement, on y découvre quelques références sympathiques comme l'apparition de Bruce Lee en pleine préparation pour un tournage, offrant une "future" scène d'anthologie avec le cascadeur Cliff Booth, avec quelques répliques bien placées pour un sourire certain. Vous retrouverez  les soirées "Playboy" très privatisées à l'époque, puis il y a des références un peu moins joyeuses quand on connait la finalité...

D'abord, l'entrée en douceur de Sharon Tate (Margot Robbie), actrice et regrettée épouse de Roman Polanski... Une actrice en pleine ascension, sa carrière est en train de prendre une autre dimension à l'instar de nos deux compères et Quentin Tarantino l'a très bien retranscrit à l'écran. On découvre Sharon se rendant dans un cinéma comme une personne quelconque pour aller voir son propre film et apprécier les réactions des téléspectateurs, puis retourner chez elle sur "Cielo Drive" rejoindre son époux. 

 

De l'autre côté d'Hollywood, au nord, Cliff Booth raccompagne une auto-stoppeuse, cette fille Hippie qui l'avait accrochée du regard. Il l’emmène au "Spahn Ranch", là où, il fût un temps, Cliff brillait dans son métier de cascadeur, doublant son ami Rick, un ranch ou règne Charlie et bon nombre de personnes, tous plus étranges les unes que les autres... La curiosité de Cliff, déclenchera une certaine tension et un ressenti malsain. 

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La mise en scène, la reconstitution de Los Angeles des années 60 est extrêmement soignée. Tarantino donne l'impression de regarder dans le rétro, de parler d'un sujet qui l'a marqué. Il le fait avec beaucoup de pudeur et d'originalité. il a écrit cette grande fresque sur le cinéma qui va vous paraître un peu brouillon à certains moments, agrémenté de nombreux flash-back, mais tout est lisible et compréhensible. Plus difficile pour les personnes qui n'en connaissent pas un minima sur l'enfer vécu en 1969. Ne vous en déplaise, c'est bien là qu'il va nous emmener, vers ce drame qui avait choqué Hollywood en 1969...

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Comme je le disais, les références sont nombreuses. Once Upon a time in Hollywood est un mélange de réalité et de "fiction". C'est dans une incroyable intensité que Tarantino prend "plaisir" à flirter à plusieurs reprises avec cette tragédie, nous laissant dans l'attente d'un final qui approche à grand pas, mais qui ne sera peut-être pas celui que vous espérez.

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Sylvain Léon