La crainte du déjà vu est là.

 

 

Peter Berg voulait le tourner depuis un long moment, bien avant Battleship (2012), mais la production en a décidé autrement. Le film hommage aux soldats tombés pendant la guerre, écrit en se basant sur des faits réels, la mission "Red wings" du 28 juin 2005 qui a envoyé 4 navy seals dans les montagnes Afghanes, dans la province de Kounar à la recherche du taliban Ahmad Shah pour lui faire la peau.

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Le genre reprend son souffle depuis quelques temps et la grande majorité de ces longs métrages sont tirés d'histoires vraies comme, La chute du faucon noir (2001) de Ridley Scott, ou Les Larmes du Soleil (2003) d'Antoine Fuqua, dont le point commun est une mission d'extraction humaine d'urgence. Du sang et des larmes se présentera plus comme une chasse à l'homme, à la manière de Zero Dark Thirty (2012), de Kathryn Bigelow.

 

Peter Berg nous offre une introduction ô combien poignante, avec des images réelles de Navy Seals en plein entrainement intensif, montrant la souffrance enduré pour devenir l'élite de l'armée Américaine. Une belle promotion, voire propagande diront certains... Je préfère voir ces images comme un hommage.

Berg, dans une interview accordée au New York Times, a expliqué à quel point il est attaché aux valeurs militaires, rappelant au passage qu'il était allé en Irak et la raison de son envie de faire ce long métrage.

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L'ambiance commando, quatre soldats sur-entraînés, est pesante, en immersion totale, "l'opération appelé Red Wing" est une mission d'infiltration en plein territoire ennemi. On est plongé au cœur de l'action, l'intensité est presque palpable et nous tient en apnée tout le long.

C'est impressionnant de réalisme, on s'y croirait presque, les plans rapprochés y sont pour beaucoup, et c'est ce qui fait la force de ce film.

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Un casting parfait !

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Il incarne avec beaucoup de justesse Marcus Luttrell, Mark Wahlberg, Fighter (2010), Contrebande (2012), Marcus est la tête pensante du groupe, le plus raisonné assurément. Grosse prestation aussi d'Emile Hirsch (Danny Dietz), l'acteur multiplie les bons rôles depuis un moment, Into the Wild (2007), Killer Joe (2011) et Savages (2012) en commun avec Taylor Kitsch (Michael Murphy), que vous aviez découvert en 2006 dans Le Pacte du sang de Renny Harlin, un vrai plaisir de les voir à nouveau réuni. Pour compléter ce quatuor d’exception, la présence du remarquable Ben Foster (Matt 'Axe' Axelson), l’œil vif, le tireur d'élite le plus affûté de la bande et un caractère bien trempé, confirme la qualité de cette distribution.

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Du sang et des larmes, c'est des scènes mémorables, la scène de la fusillade, l'encerclement, celle dans le village, le titre en Français porte bien son nom... La violence est bien présente et imposante, elle ne vous laissera pas indemnes, les images sont fortes, touchantes voire insupportable.

 

Peter Berg film le courage, la détermination, la peur avec beaucoup d'humilité, nous rappelant au passage que tous ses soldats laissent leurs familles derrière eux pour protéger leur nation. Bon, de notre point de vue de spectateur, on appelle ça une mission suicide, j'ai même un peu de mal à croire qu'une telle mission puisse être ordonné. Le patriotisme Américain me surprendra toujours !

La touche finale viendra vous cueillir, de toute évidence, Peter Berg voulait terminer son hommage sur une morale forte, un message qui ne résonne malheureusement pas encore assez fort pour que toutes ces guerres cessent.

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Du Sang et des Larmes, fait parti des bons films du genre et malgré le peu d'entrées en salles en France, c'est un film coup de poing, un top de l'année 2014, un film qui a pris place dans la bibliothèque idéale du cinéphile.

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Sylvain Léon