Lucy a bénéficié d'un atout considérable, celui d'être interprété par Scarlett Johasson, suscitant un intérêt particulier après ses rôles à succès dans The Island ou encore Black Widow dans les Avengers.
Les notes sont juste au dessus de la moyenne et reflètent assez bien le ressenti général.
Un divertissement prétentieux qui manque de bon sens.
LUCY
Un film de Luc Besson
Année : 2014
Titre original : Lucy
Sorti le : 6 août 2014
Avec : Scarlett Johansson, Morgan Freeman, Min-sik Choi
Durée : 1h29min / 89min
Genre(s) : Action, Science-Fiction
Nationalité : Français
Sociétés de production :
Distributeur : EuropaCorp Distribution
Site officiel : Néant
Récompense(s) : 1 nomination
Avertissement -12 ans - Scènes violentes
Retrouvez les stars : Scarlett Johansson, Min-sik Choi, Morgan Freeman, Amr Waked, Julian Rhind-Tutt, Pilou Asbæk, Analeigh Tipton, Nicolas Phongpheth, Jan Oliver Schroeder, Frédéric Chau, Claire Tran
Résultat au Box-Office :
Budget : 40 M$
Recette : 463 M$ (+27M$ ventes)
Rentabilité : 1001 %
Pour voir : Lucy (JustWatch)
Le synopsis :
A la suite de circonstances indépendantes de sa volonté, une jeune étudiante voit ses capacités intellectuelles se développer à l’infini. Elle « colonise » son cerveau, et acquiert des pouvoirs illimités.
La bande annonce
La chronique de Mathilde Esperce
| Copyright Metropolitan FilmExport 2016
Lucy de Luc Besson (2014)
Le 07 août 2014
ATTENTION SPOIL ALERT ! si vous n'avez pas vu ce film, ne lisez pas ce qui suit.
<< Un casting alléchant...et puis en fait...>>
La plupart d’entre nous l’attendait avec une impatience peu contenue. Un casting alléchant, un réalisateur français aux canons cinématographiques américains, un scénario séduisant et une bande-annonce qui appâte sans tout révéler.
Jusqu’ici, woaw. Et puis en fait, non. Lucy déçoit. Lucy donne dans la caricature. Lucy se détériore à mesure que la fin si prévisible approche à grandes enjambées.
Bref, Lucy, c’était le film de l’année, explosant des records au box-office américain, mais c’est surtout la déception, menée d’une main de maître par une actrice insipide et un réalisateur essoufflé, qui aurait dû prendre sa retraite quand il l’avait promis.
Ça commençait bien : une étudiante potiche est envoyée dans la gueule du loup par un mec dont on se fout pas mal, et dont la présence ne sera toutefois jamais expliquée. Elle entre donc dans cet hôtel de Taipei où elle doit livrer une mallette au contenu bien gardé. « Rien de dangereux », essaye-t-on de nous faire croire.
Lucy, ainsi nommée en l’honneur de la première australopithèque trouvée sous quelques centimètres de terre éthiopienne, se voit kidnappée par un gang de coréens (évidemment, les méchants sont soit asiatiques, soit russes) qui lui fourrent dans l’estomac près d’un kilo d’une drogue expérimentale.
Soit.
Des "cuts" inattendus entrecoupent l’action d’images documentaires dressant une comparaison entre Lucy et un guépard sur le point de se jeter sur sa proie. Elle est la proie, et l’idée est plutôt bonne, rappelant sans détour la théorie darwiniste de l’évolution sur laquelle se base une bonne partie du film.
Pour en revenir à l’essentiel, le sachet de drogue bleue se rompt dans ses intestins, et son organisme finit par absorber cette substance qui s’avère lui procurer des pouvoirs surnaturels lui permettant de grimper sur les murs tel Spiderman, de développer une force surhumaine tel Superman, et pourquoi pas, de contrôler l’esprit des gens comme Charles Xavier dans X-Men.
Mais quel rapport avec la notion d’intelligence ?
Car ne l’oublions pas ; Lucy, à la base, est censé exploiter l’idée selon laquelle nous n’utiliserions que 10 % de nos capacités cérébrales. Et qu’en serait-il si nous étions à
100 % ?
Il aurait fallu s’arrêter là, car depuis quand faire preuve d’une intelligence supérieure permettrait de faire des sauts dans le temps, d’assommer à distance, de contrôler les ondes magnétiques et de faire apparaître sa tronche sur l'IPhone du voisin ?
<< Allez savoir quelle drogue Luc Besson a bien pu prendre pour rater une recette pourtant si simple. >>
Le scénario aurait pu être exploité d’une façon cohérente, sans jouer sur les clichés hollywoodiens désormais démodés dans lesquels on reconnaît les méchants coréens, les courses poursuites (celle-là vaut quand même le détour), la Tour Eiffel (évidemment, il n'allait pas tourner dans le Vaucluse, ah le Grand Bleu, la belle époque…), une actrice de choc et bien entendu une mise en scène sans grand intérêt.
Un patchwork d’innovations et d’ingrédients inattendus… Qui auraient fait le buzz il y a 10 ans, voilà ce qu’est le film de Besson.
Aujourd’hui, on ne mise plus sur des images à la Tree of Life (Terrence Malick, 2011) (cf. Le flashback de l’avant Big-bang, la galaxie et compagnie offerts dans les scènes finales aussi superflues qu’aberrantes) pour réussir un film.
Avatar (James Cameron, 2009) fut le chant du cygne des images de synthèses et du cinéma en 3D. Lucy reste une pâle imitation de blockbusters truffés d’erreurs, vus et revus, enchaînant déceptions sur scènes d’action déjà surexploitées.
Mais – car il y a un mais, sinon le film ne serait pas aussi applaudi aux États-Unis -, on ne s’ennuie pas.
Il faut bien l’admettre, en 1h30 de film, on n’a pas le temps de jeter un œil à sa montre quand Scarlett Johansson court après l’écoulement inéluctable du temps pour retarder sa mort (ses capacités se nourrissent de cette drogue, qui n’a manifestement pas eu le temps d’être à nouveau synthétisée après avoir traversé la moitié de la planète).
On ne niera donc pas que le film de Besson a quelques bons côtés ; l’action notamment, sauf bien sûr dès que Morgan Freeman ouvre la bouche (ou cf. une scène dans un amphi où un élève pose la question cruciale : quid si on exploitait 100 % de nos capacités, le tout en employant un nombre de mots ahurissant laissant à penser qu’il fallait meubler-là quelques secondes de tournage).
Quant au reste, il faut être sacrément bon public et se contenter de bien peu, n’avoir vu que quelques blockbusters à la Transformers sans avoir vu le meilleur du 7e art, pour apprécier Lucy.
Un divertissement presque relaxant, ayant pompé un peu sur tout ce qui a déjà été fait de bon... Et les records du box-office sont battus.
N’est-ce pas ce que recherche le génie déchu et détrôné qu’est notre mascotte française ?
Quid, si Besson avait utilisé 100 % de sa matière grise ?
Mathilde Esperce
Une appréciation personnelle de 08/20
Zap, Mat, vous en pensez quoi ?
Mat, qu'en penses tu ?
Lucy, en voilà un film surcoté ! La vision de l'action de Luc Besson commence à s’essouffler, toujours la même rengaine. Les chiffres au box-office s'affolent dès les premières semaines de projection, une rentabilité exceptionnelle pour un film plus que moyen. L'effet Scarlett Johansson sans nul doute !
Je regarde parce que c'est divertissant ! et il n'y a pas besoin d'utiliser 100% de notre cervelle pour comprendre quelque chose. ^^ mais, ce n'est pas le film que je choisirais pour une soirée ciné un samedi soir !
Et toi Zap ?
Il y a de la bagarre, une jolie fille, de la bagarre et Morgane Freeman.
Et j'adore la bagarre !
Pour un film d'1h30, vous ne vous attendiez tout de même pas à un chef d'œuvre du 7ème art, surtout signé Luc Besson ?
Regardez les notes recueillis ici et là, sur quasi la majorité des médias qui parlent cinoche, les notes ne sont pas extraordinaire.
Donc, c'est à vous de voir !
IMDB 6.4/10 | ALLOCINE 3/5 |
METACRITIC 7/10 | SENSCRITIQUE 4.7/10 |
ROTTEN TOMATOES 3.2/5 67% d'avis positifs | CINETRAFIC 3.3/5 |
Lucy est sorti le 6 août 2014 et a cumulé 5 203 226 entrées en France.
Ce film ne figure dans aucune TOP Liste et n'est cité dans aucun FLOP pour autant !
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