Refaire ce qui a déjà été fait, c'est un exercice bien souvent scabreux avec des résultats régulièrement bien en dessous de l'oeuvre originale... Vanilla Sky ne dérogera pas à cette règle.

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Esthétiquement, l'oeuvre de Cameron Crowe peut se vanter d'avoir été chouchoutée par ses producteurs,  bénéficiant d'un budget hors norme (75 M$), d'un montage d'une précision ultra soignée et d'une photographie à la qualité remarquable. À contrario, c'est bel et bien le manque de créativité qui lui fait défaut.

 

En effet, Crowe se contente de reprendre plan par plan, mot à mot, l'histoire écrite et réalisée par un jeune cinéaste à cette époque là (1997), Alejandro Aménabar. 

Abre los ojos (Ouvre les yeux) est son deuxième long métrage et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a attiré les regards, non seulement des plus cinéphiles d'entre nous, mais s'est aussi ouvert les portes d'un Hollywood en quête de jeune talent...

Abre Los Ojos avait fasciné, surpris les spectateurs par son sujet mystérieux, à la fois dramatique et sombrement angoissant. Son long métrage est un puzzle troublant qui nous torture entre le réel, le surnaturel et un cauchemar éveillé.

Ouvre les yeux, aura été traité avec beaucoup plus de suspens que son cadet Hollywoodien, quatre années plus tard. 

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Vanilla Sky n'est pas et ne sera jamais le thriller incontournable qu'il aurait dû être ! Plus romancé que son aîné, le peu de point de vue différents apportant des détails, là où il n'y en a pas forcément besoin font de Vanilla Sky, un film impersonnel, une pâle copie à la sauce hollywoodienne ou règne le seul plaisir de voir évoluer un parterre de star.

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Il y a t-il un effet Tom Cruise ? 

 

Il n'est pas difficile de répondre objectivement à cette question. Son interprétation du jeune et brillant David Aames est d'une justesse parfaite, envoûtant et charmeur dans la première heure, torturé et à fleur de peau dans la deuxième partie.

Tom Cruise, a cette capacité, une facilité extraordinaire, à offrir une large palette d'émotion qui transperce l'écran. Sa présence accentue assurément l'attrait pour ce "remake". Et en même temps, pouvons-nous lui reprocher un seul rôle dans sa carrière ?

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Accompagner par la belle Penélope Cruz, qui reprend son rôle de Sofia Serrano, qu'elle a incarnée et transcendée avec brio dans l'œuvre d'Aménabar est, quoi qu'on en dise, une muse parfaite pour Tom Cruise, permettant un duo électrique à l'écran.

Sa performance se trouve partagée entre la facilité et un soupçon de créativité pour apporter autre chose. 

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L'ombre à ce tableau sous les projecteurs, est à mettre au crédit de Cameron Diaz et Kurt Russell qui n'apportent pas grand chose de nouveau autre qu'un nom cliquant sur une affiche. 

 

Rassurez-vous, Vanilla Sky n'est pas déplaisant pour autant, il plaît à ceux qui le découvre sans avoir vu l'œuvre hispanique, appréciant la complexité du scénario et sa mise en scène troublante.

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Sylvain Léon