Ridley Scott l'a joué sobre et en finesse, alors, pourquoi pas ! mais, est-ce que son audace a payé ?

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Le bouche-à-oreille a très rapidement fait son job, freinant instantanément les velléités d'un public déjà hésitant.

Les critiques presses n'ont pas aidé non plus à pousser la curiosité du spectateur vers le grand écran. Peut-être un manque de recul et d'analyse ! y a-t-il écrit quelque part, que les films de Ridley Scott doivent impérativement être rythmés et satisfaire un maximum de monde !? 

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Cartel n'a pas que des défauts. Certes, son tempo assez lent pourrait être aussi efficace qu'un somnifère. Par contre, si vous vous mettez en tête, que ce n'est pas un film d'action, et qu'ai lieu d'avoir un point de vue global, vous vous concentrez sur celui de l'Avocat, dont le costume a été confié à Michael Fassbender, vous regarderez et apprécierez plus facilement ce long métrage.

Parce que c'est bien de cela qu'il s'agit, l'écart entre deux mondes bien distinct. Quand la classe et le sérieux rencontrent un monde sans fois, ni loi. Quand on se retrouve face à la possibilité de faire de l'argent, beaucoup d'argent rapidement, lorsque l'on a des problèmes d'ordre financier et que ce choix peut faire basculer votre vie à jamais, soit en vous mettant définitivement à l'abri, soit en vous plongeant dans une peur constante, impliquant vos proches sans aucun état d'âme, quel serait votre choix ?. 

C'est cette histoire que nous raconte Ridley Scott et il l'a fait avec une certaine classe et un esthétisme à couper le souffle.

Tous aussi bon dans leur rôles respectifs, ici Javier Bardem (Reiner) et Michael Fassbender (l'avocat), excellent en donnant des répliques maîtrisées et percutantes avec une petite touche de folie qui leur va bien.