Un thriller haletant et tous publics.

 

 

Antitrust est le deuxième film de Peter Howitt, mais qui est Peter Howitt ? 

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Avant d'être réalisateur, Peter s'est essayé au métier d'acteur faisant ses premiers pas dans de très petits rôles, notamment  dans Moonraker (1979) de Lewis Gilbert et dans Au nom du père (1993) de Jim Sheridan. L'essai s'est poursuivi avec deux tentatives dans des séries en 1992, Civvies - Saison 1 et Highlander - Saison 1 - Episode 14. Malheureusement, aucun de ces rôles ne lui auront permis d'entrevoir une grande carrière.

Mais, que de chemin parcouru pour celui qui a été décorateur, puis chef décorateur, quelques années plus tôt ! Il a œuvré sur des incontournables comme, Gatsby le magnifique (1974),  Superman (1978), Superman II (1980), Jamais plus jamais (1983), Qui veut la peau de Roger Rabbit  (1998) et  Elizabeth (1998)... Ayant un pied dans le milieu depuis les années 1970, c'est tout naturellement et assurément à force de persévérance, sans aucun doute, que Peter se lance en 1998 à l'écriture d'un scénario et franchit le pas de la première réalisation. Le film se nomme Pile et Face, mettant en scène Gwyneth Paltrow, Jeanne Tripplehorn et John Lynch et récolte +/-  50M$ de bénéfice.

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Peter Howitt se voit donc confier le scénario Antitrust écrit par le réputé Howard Franklin (Le Nom de la Rose en 1986, Traquée en 1987, L'Homme qui en savait trop peu en 1997).

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Même s'il manque d'intensité, Antitrust est un thriller haletant pas déplaisant à regarder. Les rebondissements sont loin d'être prévisible grâce à la mise en scène et au montage qui contribuent à mettre le doute.

 

Le sujet traité ici, avec anticipation, nous montrais déjà ce que notre monde allait devenir avec l'évolution du réseau internet. Le recul, nous permet de comprendre qu'ils avaient vu juste.

On se rend bien compte que la course à l'information, la traçabilité des utilisateurs, les données récoltées sont aujourd'hui des enjeux majeures pour toutes les grosses entreprises commerciales de ce monde. 

Pour rappel, Mark Zuckerberg, a créé Facebook en 2004, il est aujourd'hui, le deuxième site le plus visité au monde après le géant google et ils savent tout de ce que nous faisons... 

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Peter Howitt et Howard Franklin avaient déjà bien conscience de ce qu'ils étaient en train de démontrer. L'aspect meurtrier du long métrage n'est qu'un élément nécessaire à la fiction pour créer une intrigue prenante, espérons seulement que cet aspect soit resté une fiction.

 

Outre les lignes de codes qui défilent pour en mettre plein la vue des spectateurs les plus novices en la matière, les vrais hackers eux, ont du bien sourire en visionnant ce film, un bel écran de fumée pour faire croire en un maximum de connaissance en informatique. 

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Quoi qu'il en soit, Antitrust n'était pas là non plus pour révéler des méthodes de piratages et encore moins, décrier des génies de l'informatique, mais bel et bien pour dénoncer la soif de pouvoir des investisseurs et de leur dirigeant qui sont prêt à tout pour recruter la perle rare qui arrivera à faire capoter les idées de ceux qui ont refusé de les rejoindre.  

Donc, la crédibilité des manipulations informatiques et des phrases codés, on s'en fou un peu ! Le divertissement opère et les véritables enjeux économiques liés à l'évolution de l'informatique, ont bien eu lieu.

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Sylvain Léon