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Mathilde E.

LES ANIMAUX FANTASTIQUES


L'univers Harry Potter étendu, n'a pas dit son dernier mot !



LES ANIMAUX FANTASTIQUES

(Fantastic Beasts and Where to Find Them)

Un film de David Yates

  • Année : 2016

  • Sorti le : 16 novembre 2016

  • Durée : 2h 13min / 133 min

  • Genre(s) : Fantastique, Aventure

  • Nationalité(s) : Américain

  • Distributeur : Warner Bros. France

  • Récompenses : 2 prix et 7 nominations


Budget : 180 M$

Recette : 868 M$

Rentabilité : 482 %


Retrouvez les stars : Eddie Redmayne, Katherine Waterston, Dan Fogler, Alison Sudol, Colin Farrell, Ezra Miller, Samantha Morton, Jon Voight, Carmen Ejogo, Johnny Depp, Faith Wood-Blagrove


Le synopsis :

Les aventures de Norbert Dragonneau, l’auteur du livre Les Animaux Fantastiques qu’étudiait Harry Potter.


New York, 1926. Le monde des sorciers est en grand danger. Une force mystérieuse sème le chaos dans les rues de la ville : la communauté des sorciers risque désormais d'être à la merci des Fidèles de Salem, groupuscule fanatique des Non-Maj’ (version américaine du "Moldu") déterminé à les anéantir. Quant au redoutable sorcier Gellert Grindelwald, après avoir fait des ravages en Europe, il a disparu… et demeure introuvable.

Ignorant tout de ce conflit qui couve, Norbert Dragonneau débarque à New York au terme d'un périple à travers le monde : il a répertorié un bestiaire extraordinaire de créatures fantastiques dont certaines sont dissimulées dans les recoins magiques de sa sacoche en cuir – en apparence – banale. Mais quand Jacob Kowalski, Non-Maj’ qui ne se doute de rien, libère accidentellement quelques créatures dans les rues de la ville, la catastrophe est imminente. Il s'agit d'une violation manifeste du Code International du Secret Magique dont se saisit l'ancienne Auror Tina Goldstein pour récupérer son poste d'enquêtrice. Et la situation s'aggrave encore lorsque Percival Graves, énigmatique directeur de la Sécurité du MACUSA (Congrès Magique des États-Unis d'Amérique), se met à soupçonner Norbert… et Tina.

Norbert, Tina et sa sœur Queenie, accompagnés de leur nouvel ami Non-Maj’ Jacob, unissent leurs forces pour retrouver les créatures disséminées dans la nature avant qu'il ne leur arrive malheur. Mais nos quatre héros involontaires, dorénavant considérés comme fugitifs, doivent surmonter des obstacles bien plus importants qu’ils n’ont jamais imaginé. Car ils s'apprêtent à affronter des forces des ténèbres qui risquent bien de déclencher une guerre entre les Non-Maj’ et le monde des sorciers.


La bande annonce



L'analyse de Mathilde

| Copyright 2016 Warner Bros. France


Les Animaux fantastiques, de David Yates (2016)




Un monde à part !

Qui n’a vu aucun des 8 Harry Potter a dormi sur la lune ces quinze dernières années. Tout le monde connaît l’histoire dans ses grandes lignes, sans pour autant connaître le personnage de Norbert Dragonneau, qui n’a jamais aussi bien porté son patronyme que dans ce nouvel opus qui promet, semble-t-il 5 films dont le premier est scénarisé par J.K. Rowling elle-même, l’auteure des Harry Potter.

Peut-être aurait-elle dû faire un tour sur les bancs des écoles de cinéma avant de se lancer dans la conception d’un nouveau bébé, mais comme disent les sorciers, « quand la potion est tirée, il faut la boire ».


Norbert Dragonneau arrive à New York autour des années 1920 en Britannique qui ignore tout de l’univers américain, avec lequel il n’a rien en commun si ce n’est la langue, et les pouvoirs. Il vient de passer un an à voyager à la recherche d’animaux fantastiques qu’il a recensés dans son bestiaire portatif, comprendre : une valise sans fond qui laisse apparaître de simples affaires de toilette lorsqu’elle est fouillée par un douanier moldu, comprendre « sans pouvoir ». Mais alors qu’il rencontre fortuitement le non’maj (comprendre moldu, mais version américaine) Jacob Kowalski, les choses commencent à mal tourner.

Déjà, une de ses bestioles s’est échappée de sa valise. Première incohérence : un sorcier ne doit en aucun cas enfreindre la règle du secret de l’univers magique. Comment alors se promener avec une valise remplie de créatures magiques, valise dont l’un des fermoirs est cassé ?

Soit. Sauf que cette échappée se passe dans une banque, échappée au terme de laquelle Norbert et Jacob sont face à une armée de flics devant un coffre fort qu’ils ont vraisemblablement violé, puisque ouvert grâce aux pouvoirs magiques de Norbert (pour récupérer sa bestiole). Deuxième incohérence (je vous laisse chercher les autres) : le sorcier oublie de les « oublieter » justement, c'est-à-dire effacer leur souvenir de la démonstration de ses pouvoirs. Il transplane simplement jusque dans la rue, comprendre : il se téléporte. Devant les flics. Normal. Et nous n’entendrons plus jamais parler de ce qui est censé semer la panique dans un univers de moldus.

Continuons. Norbert se trimballe donc ce moldu qui n’a pas l’air de le déranger plus que ça. Normal, me direz-vous, vu la personnalité de notre sorcier aussi charismatique qu’un porte-manteau. Dommage, car Eddie Redmayne a des airs de Martin Freeman, cet acteur du Hobbit dans le film éponyme (Peter Jackson, 2012-2014), à la fois timide et pince-sans-rire, discret mais remarquable. Mais Eddie Redmayne a le regard qui souffre d’un drôle de strabisme ; vous remarquerez que bien souvent avant de prendre la parole, il regarde tout sauf son interlocuteur, la tête penchée légèrement sur le côté comme pour se donner des airs et des gestuelles de pirate imbibé de rhum, tel un Jack Sparrow aux mouvements apparemment incertains, aléatoires et pourtant bien contrôlés. Vaine tentative d’instiller un peu de charisme à un personnage dont la profondeur n’a d’égal que la coupe de cheveux ridicule.

Et puis arrive l’inéluctable : la femme.

La femme dans toute sa splendeur, ses clichés, et ici, son inutilité : que vient faire le personnage de Queenie ? Pourquoi elle, pourquoi comme ça, et surtout, pourquoi faire ? Il semblerait que son rôle de sauveur en fin de film ne lui aurait été attribué que pour donner de la profondeur à ce personnage mièvre, débile, stéréotypée, et qui plombe encore plus cette douteuse distribution. Tina, l’Aurore déchue qui, évidemment, retrouve son poste, n’embrassera pas –ouf !!!- notre héros, juste histoire d’éviter de tomber encore plus bas dans l’accumulation de clichés. Bon Colin Farrell, Johnny Depp, tout ça, on connaît leur talent. Pourtant, Farrell ne casse pas trois pattes à un canard puisque son rôle est tout aussi empreint d’un manichéisme que l’on pensait inégalable dans Harry Potter, où il avait le mérite d’être incarné par des personnages crédibles et une histoire agréable à suivre.


Grand soupir de nostalgie face à une déception de haute voltige. Finalement, ce que l’on retient de ce film est tout ce qui n’y est pas magique : le moldu, incarné à la perfection par Dan Fogler, le rythme effréné, l’univers "Potteresque" bien que trop peu exploité dans son acception « magique », et enfin, la fin, tout simplement, qui, se laisse entrapercevoir sans jamais être prévisible. Un petit plus pour Ezra Miller (Croyance) qui joue sans jouer, mais qui avait déjà fait ses preuves dans le Monde de Charlie (Stephen Chbosky, 2012).

On l’attend au tournant aux côtés de Johnny Depp dans le prochain film où l’on espère que J.K. Rowling sera un peu plus prolixe là où il faut, et saura se taire là où sa plume n’a pas à s’attarder sur d’insignifiants détails trop propices aux incohérences.


Une vocation de scénariste et une nouvelle franchise à confirmer prochainement donc…



Mathilde E.

Le 1 décembre 2016

Une appréciation personnelle de 11/20



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