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Mathilde E.

A HISTORY OF VIOLENCE

Dernière mise à jour : 11 janv. 2023

Ce long métrage est adapté d'une bande dessinée, destiné à un public adulte. L'auteur, John Wagner n'est autre que le créateur (écriture) de Judge Dredd qui a eu le droit à son adaptation.

Avec 800 000 entrées en France et des critiques presses dithyrambiques, le bouche-à-oreille à eu son effet...


A HISTORY OF VIOLENCE

Un film de David Cronenberg

  • Année : 2005

  • Sorti le : 2 novembre 2005

  • Durée : 1h35 / 95min

  • Genre(s) : Thriller, Drame

  • Nationalité(s) : Américain

  • Distributeur : Metropolitan FilmExport

  • Récompense(s) : 1 prix et 19 nominations

Interdit aux moins de 12 ans


Budget : 32 M$

Recette : 97,4 M$

Rentabilité : 304%



Retrouvez les stars : Viggo Mortensen, Ed Harris, William Hurt, Maria Bello, Ashton Holmes, Greg Bryk, Stephen McHattie, Stephen McHattie


Le synopsis :

Tom Stall, un père de famille à la vie paisiblement tranquille, abat dans un réflexe de légitime défense son agresseur dans un restaurant. Il devient alors un personnage médiatique, dont l'existence est dorénavant connue du grand public...



La bande annonce



La chronique de Mathilde

| Copyright New Line Cinema


A History of Violence, de David Cronenberg (2005)

Présenté en Compétition Officielle lors du Festival de Cannes 2005 (5 nominations)



Un chef d'œuvre ?! à chacun ses goûts...



Viggo Mortensen est un nom que peu retiennent mais une face que tous connaissent, celle d'Aragorn dans la trilogie du Seigneur des Anneaux (Peter Jackson, 2001-2003). Ici, il incarne Tom Stall, le tenancier gentillet d'un café dans une ville paisible et sage. Sa petite famille est parfaite, sa femme l'aime comme une folle et lui la regarde comme au premier jour. Petit souci qui se présente à sa porte : deux malfrats qui le nomment « Joey Cusack ». Ce à quoi il répond par un coup de cafetière dans la tronche et quelques balles bien placées. Mais pourquoi tant de violence ?


Le suspense du film repose sur l'hypothétique nature ambivalente de notre personnage. Est-il celui qu'il prétend être, ou au contraire, est-ce bien ce « Joey Cusack » qu'on l'accuse d'être, ce à quoi il réagit comme à une insulte ?. Sans même regarder le film, la réponse se devine, mais l'intérêt n'est pas tant dans cette vérité latente que dans la façon dont elle sera découverte, et dont les choses se dénoueront finalement.

En 1h30 de film malheureusement, Cronenberg n'a pas le temps de plonger dans une histoire complexe à la Usual Suspects (Brian Singer, 1995) où notre Tom serait un "Keyser Söze" plus moderne. Tom reste calme même lorsqu'il assène un coup de cafetière à Carl Fogarty, qui remet en cause son identité de père de famille tranquille dans son Rêve Américain. Même lorsqu'il descend deux-trois types à coup de flingue bien tenu, bien chargé, bien visé. Étrange, non, pour un Américain lambda qui semble n'avoir même jamais eu d'armes chez lui ?


Eh bien voilà, Tom Stall est bien ce Joey Cusack, comme on s'en doute depuis le début, sauf que le dénouement n'a pas tout l'intérêt qu'on lui souhaitait. Il part à la recherche du frère de son ancienne vie avec qui il veut faire la paix. En vain. Du coup, notre Tom/Joey le descend, lui et ses acolytes, fidèle à sa réputation de tueur, et voilà quoi. On apprend que c'est bien Tom qui a aveuglé Fogarty avec un fil barbelé, que c'est bien lui également qui a cette double-identité et non un autre homme avec lequel sa famille croyait que Fogarty le confondait. Oui bon, rien de nouveau à l'horizon, la surprise n'est pas, le suspense est prévisible, les scènes du fils de Tom qui se fait persécuter à l'école sont sympas mais desservent la dynamique et l'ambiance de malfaisance du film... Et drôle de façon de vomir et de pleurer pour Maria Bello dont la profondeur n'a d'égal que la prévisibilité du personnage.


Après ces turpitudes, Tom revient chez lui et se met à table, incertain de son accueil au sein de sa famille. Mais vous imaginez bien que les choses ne se passeront pas trop mal pour lui.

Outre ces aspects scénaristiques un peu galvaudés, Cronenberg est égal à lui-même en termes de mise en scène, de techniques cinématographiques. Sa lumière est parfaitement maîtrisée, il sait évidemment où orienter son spot sans donner pour autant dans l'esthétique photographique, il dirige ses acteurs sans trop de fausses notes (Viggo Mortensen est de toute façon irréprochable), et l'histoire, sans être transcendante, se regarde.


L'échange entre les deux frères vers la fin du film est un peu long, mou, mais il constitue le pivot entre les deux parties du film, celle où Tom est rattrapé par son passé, et celle où il fait figure de pêcheur qui cherche la rédemption en se lavant dans un plan d'eau après avoir commis ses derniers meurtres. Les événements s'enchaînent avec fluidité, mais l'ensemble n'est exploité qu'en surface, sans véritable humanité ou profondeur qui aurait pu donner un peu plus d'impact à ce film pourtant considéré comme un chef d'œuvre. Chacun ses goûts !

Mathilde Esperce

Le 30 mai 2017

Une appréciation personnelle de 13/20



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