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Photo du rédacteurSly Leon

UN PROPHÈTE

Dernière mise à jour : 21 janv. 2023

S'il y a un film qu'il faut avoir vu, c'est bien celui là. Du vrai cinéma d'auteur, des acteurs exceptionnels et surtout un Tahar Rahim au top. Il aurait mérité plus d'entrées (1 309 269 entrées), mais vous dire à quel point la notoriété de Jacques Audiard n'est plus à faire, il suffit de visionner ses œuvres, vous serez comblé.


UN PROPHÈTE

Un film de Jacques Audiard

  • Année : 2009

  • Sorti le : 26 août 2009

  • Durée : 2h 35min / 155min

  • Genre(s) : Drame, policier

  • Nationalité(s) : Français, Italien

  • Distributeur : UGC Distribution

  • Récompense(s) : 18 prix et 26 nominations

Publics avertis - 12ans


Budget : 12 M$

Recette : 17 M$

Rentabilité : 141%



Retrouvez les stars : Tahar Rahim, Niels Arestrup, Adel Bencherif, Reda Kateb, Leïla Bekhti, Hichem Yacoubi, Jean-Philippe Ricci, Taha Lemaizi, Pierre Leccia, Gilles Cohen


Le synopsis :

Condamné à six ans de prison, Malik El Djebena ne sait ni lire, ni écrire. A son arrivée en Centrale, seul au monde, il paraît plus jeune, plus fragile que les autres détenus. Il a 19 ans.

D'emblée, il tombe sous la coupe d'un groupe de prisonniers corses qui fait régner sa loi dans la prison. Le jeune homme apprend vite. Au fil des " missions ", il s'endurcit et gagne la confiance des Corses.

Mais, très vite, Malik utilise toute son intelligence pour développer discrètement son propre réseau...



La bande annonce



La chronique de Sly

| Copyright Roger Arpajou


Un prophète, de Jacques Audiard (2009)

Présenté en Compétition Officielle lors du Festival de Cannes 2009 (1 prix pour 10 nominations)



La puissance de jeu de Tahar Rahim !


Jacques Audiard est tombé dedans quand il était petit ! En 2009, sort Un prophète, un film immersif en milieu carcéral, avec en tête d'affiche un duo remarquable et remarqué, Tahar Rahim et Niels Arestrup. Il connaît très bien Niels Arestrup, pour l'avoir dirigé sur le tournage de " De battre mon coeur s'est arrêté ", qui a fait un carton plein. Le choix Tahar Rahim, est quant à lui, la provocation du hasard, d'une rencontre sur le tournage de la mini-série La commune, bluffé par le jeu du jeune acteur inconnu de tous. Malgré un long casting pour son rôle principal, J.Audiard confia à Tahar R. sans le savoir, les clés d'un succès total, (18 prix et 28 nominations) dont meilleur film, meilleur réal., meilleur acteur (Tahar), meilleur espoir masculin (Tahar)... Un prophète est un de ces films qui aura marqué le cinéma français, comme La Haine avant lui ou Mesrine, pour ne citer qu'eux, trois longs métrages à la puissance inébranlable et dont on prend plaisir à revoir.

Copyright Roger Arpajou


Premier vrai rôle aussi pour Reda Kateb (Jordi le gitan), qui fait son "petit bonhomme de chemin" depuis Un prophète, Django en 2016 et Driss dans Frères ennemis en 2018 sont sans aucun doute, ses rôles les plus aboutis pour le moment. Dans Un prophète, tout fonctionne à la perfection, même si une minorité de personnes, vivants ou criants leur appartenance à l'île de beauté, ont eu une dent contre J.Audiard pour l'image véhiculée au travers de la merveilleuse interprétation de Niels Arestrup (César Luciani, Mafieux Corse). Personnellement, le choix m'a semblé plutôt judicieux et en aucun cas offensant. La réputation de "l'homme Corse" qui a du caractère, du charisme et en plus du pouvoir ne s'est pas faite dans ce film. Il aurait pu faire son choix parmi la mafia Chinoise, Russe ou encore Italienne, mais il y aurait eu incohérence sur le lieu de la prison et les raisons de l'incarcération... Bref, une polémique pour rien ! Audiard démontre plutôt la force par le nombre, l'émergence d'un pouvoir et d'une personne, au sein d'une communauté. Il fait grandir son personnage en mettant en scène chacun des choix que Malik El Djebena, campé par Tahar Rahim, va devoir faire pour rester en vie, pour, se trouver une place parmi les nombreux détenus. Il met en lumière la corruption, la colère et la violence.


Copyright Roger Arpajou


Tahar Rahim et Niels Arestrup sont époustouflants, et Un prophète, a tout pour devenir un film culte. On a du mal à imaginer que cela pourrait se passer comme J. Audiard nous le décrit, même si on se doute bien volontier, de tensions existantes entre groupes de détenus, de tentatives de corruption, de violences pour intimider et imposer le respect. Quand bien même la réalité pourrait s'en approcher, Audiard nous livre avec beaucoup de précision et pertinence, des personnages au charisme bien trempé, des voyous sans craintes ni peurs, sans fois ni lois, à part peut-être celle de faire régner la leur. L'ambiance est oppressante et immersive, on ne s'attache pas spécialement à ses personnages, il n'y a pas vraiment matière d'ailleurs à avoir de l'empathie pour ces hommes qui sont loin, très loin d'être des hommes bienveillant, mais je dois avouer, qu'on se laisse séduire par la performance de Tahar R. et épris de curiosité quant à l'évolution de Malik El Djebena dans cet environnement hostile. La mise en scène et la photographie n'y sont pas pour rien, l'image, les décors, tous les ingrédients ont été réunis pour faire d'Un prophète le film parfait. La puissance de jeu de Tahar Rahim fait la force de ce film, dirigé d'une main de maître par un Jacques Audiard béni des dieux. À voir ou à revoir ! ♥

Sylvain Léon

Le 26 novembre 2018

Une appréciation personnelle de 16/20



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