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Mathilde E.

DONNIE BRASCO

Donnie Brasco garde une belle cote de popularité depuis toutes ces années, considéré comme un chef d'œuvre du 7ème art, un film culte qu'il faut découvrir quand on commence à s'intéresser au cinéma et à ces films passés. Il est régulièrement cité dans les suggestions de films dont le thème est la MAFIA...


Donnie Brasco s'est fait un nom avec le temps, mais il partage. Les avis dithyrambiques sont souvent contrés par des arguments négatifs louable et pertinents, comme celui de Mathilde ici bas, si on peut appeler ça un avis négatif ;))


DONNIE BRASCO

Un film de Mike Newell

  • Année : 1997

  • Sorti le : 19 mars 1997

  • Durée : 2h 05min / 125min

  • Genre(s) : Policier, Thriller, Biopic, Crime

  • Nationalité(s) : Américain

  • Distributeur : Bac Films

  • Récompense(s) : 1 nominations


Budget : 35 M$

Recette : 124 M$

Rentabilité : 357 %



Retrouvez les stars : Al Pacino, Johnny Depp, Michael Madsen, Bruno Kirby, James Russo, Anne Heche, Zeljko Ivanek, Gerry Becker, Robert Miano, Brian Tarantina, Rocco Sisto, Zach Grenier, Walt MacPherson, Ronnie Farer, Terry Serpico, Paul Giamatti


Le synopsis :

En 1978 a New York, l'agent spécial Joe Pistone est désigné par le FBI pour infiltrer le clan Bonanno, une des familles les plus puissantes de la cote Est. Il contacte un modeste porte-flingue de l'organisation, Lefty Ruggiero, auprès duquel il se fait passer pour un spécialiste en joaillerie du nom de Donnie Brasco. Coupe de son milieu, Donnie va peu a peu s'identifier a ceux qu'il doit détruire.



La bande annonce



La chronique de Sly

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Donnie Brasco, Mike Newell (1997)




Donnie Brasco est-il un incontournable du genre ?

Un casting de rêve pour un réalisateur aux films éclectiques (Quatre mariages et un enterrement (1994), Harry Potter et la coupe de feu (2005), Prince of Persia (2010), Donnie Brasco se révèle un bon film de mafieux, un peu prévisible mais bien ficelé.

On ne saurait trop dire lequel des deux camps (FBI/Mafia) est le méchant, mais pour les spoilers, les détails sont plus bas !

Lorsque Joseph « Donnie Brasco » Pistone se fait remarquer par Benjamin Ruggiero dit « Lefty », il ne se prétend qu’un vendeur de diamants peu loquace mais assez rapidement enrôlé dans une affaire de gangster par celui qui ne cesse d’espérer grimper des échelons de la famille Bonanno.

Lefty lui accorde une confiance aveugle et bizarrement peu méfiante pour un mafieux, mais soit. Donnie Brasco est pris sous son aile et donc accepté par le reste de la famille.

Très vite, on comprend que Donnie Brasco est un nom de scène et que le pauvre orphelin qui semble passer Noël seul, recueilli par son mentor, est un menteur. En fin de soirée, il entre dans une maison pavillonnaire où l’attendent femme et enfants, l’épouse chaque jour un peu plus poussée à bout par les absences prolongées et inexpliquées de son mari. Celui-ci se retrouvera temporairement menacé d’un divorce.

[Attention spoil alert !:] Temporairement car bien sûr le bougre, de manière prévisible, sauvera son mariage en mettant fin à la mission. Le F.B.I. débarque et évidemment, on voit Pistone navré de sa « trahison » envers ce nouvel ami qu’il s’était fait [Fin du spoil].

Le film date de 1997 donc pas trop d’innovations côté scénario. Le meilleur a déjà été fait, et à partir d’une certaine date, difficile de créer de la nouveauté. Après quelques turpitudes tout est bien qui finit bien, chacun chez soit et les crocodiles seront bien gardés (Merci Astérix Mission Cléopâtre, Alain Chabat, 2002).

Remarquons quand même quelques clins d’œil, notamment lors d’une conversation autour des voitures pour déterminer laquelle mérite le détour. Ça vous dit quelque chose ? Et la scène où Donnie Brasco refuse d’enlever ses chaussures dans un restaurant asiatique, car s’y trouve son mouchard ? Sans doute cela vous rappelle-t-il la scène de Reservoir Dogs (Quentin Tarantino, 1992) où Steve Buscemi, alias M. Pink, refuse de donner un pourboire à une serveuse sous l’œil désabusé de Michael Madsen, M. Blonde, que l’on retrouve d’ailleurs sous le nom de Sonny Black dans le film de Mike Newell.

L’œuvre est truffée de références que l’on se régale à débusquer selon ses expériences cinématographiques, en se demandant, comme pour une analyse de poésie, si le cinéaste a vraiment fait exprès, ou si c’est une scène purement anodine.

C’est là l’un des points que marque Donnie Brasco, sans compter le jeu des acteurs, évidemment irréprochable. On ne touche pas à Al Pacino, et encore moins à Johnny Depp qui, s’ils ont quelque chose de reprochable, sont plutôt blâmables concernant la facilité de leurs rôles et la neutralité de la plupart des répliques.

Mais bon, ne soyons pas mauvaise langue. La fin, teintée d’humour, allège la déception du scénario. Le rôle du père bienveillant colle plutôt bien à la peau de Johnny Depp, et Al Pacino ne se départit jamais de son petit air de bâtard revêche aux yeux craintifs, mais à la prestance imposante. Quant à l’histoire, ok elle est prévisible, mais pas non plus déplaisante.

Bref, Donnie Brasco n’est pas vraiment un incontournable des films de mafieux. Il est à voir ou à revoir, est divertissant, mais est sans surprise, et ne marque pas vraiment le coup.

Si vous hésitez entre regarder Donnie Brasco et Le Parrain (Francis Ford Coppola), n’hésitez pas plus longtemps. Vous ferez une plongée au cœur de la mafia plutôt que d’avoir le cul entre deux chaises, et moi je serai peut-être un peu plus inspirée par une trilogie culte que par un film passé presque inaperçu en dépit du bon sens (voir le casting, évidemment).

Mathilde E.

Le 20 décembre 2015

Une appréciation personnelle de 14/20



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