En 2013, Scott Cooper n'est pas encore connu et reconnu comme "le réalisateur" qui va apporter quelque chose de nouveau au cinéma. En effet, Les Brasiers de la colère est son deuxième film et le budget alloué est déjà 3 fois supérieur à celui de sa première oeuvre cinématographique, Crazy Heart sorti en 2010. 

Autant la balade mélodramatique et romantique de Crazy Heart, mettant en scène un Jeff Bridges au sommet de son art (2 prix du meilleur acteur) avait bluffé tout le monde pour une première réalisation, autant Les Brasiers de la colère ne semble pas avoir fait l'unanimité...

 

Et pourtant, Les brasiers de la colère traite de plusieurs sujets socialement difficiles et prenants. Le rêve américain qu'on aperçoit à la télévision n'est pas celui vécu au quotidien pour des millions de gens. Pour beaucoup, et surtout dans certains États, comme dans de nombreux pays d'ailleurs, il y a des villes très reculées où le sentiment de pouvoir s'en sortir ressemble à un doux rêve utopique.

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Pour de nombreuses familles, le choix n'est pas plus compliqué que ça, travailler dans la même usine que tout le monde, là où se trouve notre frère, notre père et avant lui, notre grand-père.

Mais ce choix là n'est pas toujours celui qui est fait par les plus jeunes générations. La plupart désertent leur ville natale pour tenter l'aventure dans les grandes villes et d'autres choisissent de rejoindre l'armée comme porte de sortie... Ce thème ne sera qu'un instrument pour provoquer la colère, une colère profonde parce que le vécu a fait trop de mal, parce que la misère est trop dure, l'argent manque et il faut faire des choix difficiles pour s'en sortir. 

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<< Un synopsis qui en dit presque trop ! >>

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Scott Cooper avait un sujet de société fort entre les mains, mais il a fait le choix de traiter des douleurs psychologiques et des conséquences liées de près ou de loin par le retour du jeune soldat, Rodney Baze Jr. campé par Casey Affleck (Le Casse de Central Park - 2011, Gone Baby Gone - 2007) puis son lien fraternel avec Russell Baze incarné, avec toute l'aisance qu'on lui connait, un acteur que j'apprécie particulièrement, Christian Bale (Fighter - 2010, 3h10 pour Yuma - 2007). 

Le synopsis en dit trop, cette certitude s'accentue au fur et à mesure que le film défile sous nos yeux, tout est prévisible effectivement, mais il n'en est pas moins surprenant. L'ambiance est tendue et pesante, on est comme en équilibre au dessus d'un fil et la grande force de ce thriller dramatique réussi est justement l'attente liée à cette colère contenue pendant tout le film. On sait que ça va péter mais quand et comment, c'est vers ce dénouement que le réalisateur veut nous embarquer.

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C'est le casting réuni pour ce drame qui créé la surprise, il est juste énorme et donne un poids considérable au scénario, aussi simple et limpide soit-il !

Quand vous avez des stars comme Christian Bale, Woody Harrelson, Casey Affleck, Sam Shepard, Forrest Whitaker, Willem Dafoe et Zoe Zaldana qui sont présents à l'affiche, il faut y regarder à deux fois avant de passer votre chemin.

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Les Brasiers de la colère, c'est le genre de film qui prend aux tripes et qui fait du bruit longtemps après sa sortie et croyez moi ou pas, il y a vraiment matière à débattre sur ce genre d'histoire.

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Sylvain L.