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PSYCHOSE

  • Photo du rédacteur: Sly Leon
    Sly Leon
  • 30 juil.
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 août


Une pluie battante, un motel perdu, un regard inquiet derrière une vitre embuée… et l’ombre d’une mère qui n’en est pas une. Bienvenue dans Psychose, chef-d’œuvre du malaise, de la manipulation… et de la renaissance du cinéma de genre.


Est-il le meilleur film d’Hitchcock ?

Est-ce le meilleur des thrillers psychologiques jamais réalisé ?


Ma réponse, mon humble avis, dans la chronique ;) ...


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La chronique >>> Lire



Affiche du film, PSYCHOSE, d'Alfred Hitchcock - 1960

PSYCHOSE

Un film de Alfred Hitchcock


  • Année : 1960

  • Titre original : Psycho

  • Sorti le : 2 novembre 1960

  • Durée : 1h 49min / 109 min

  • Genre(s) : Thriller Psychologique, Epouvante-horreur, Thriller

  • Scénario : Joseph Stefano

    D'après une nouvelle de Robert Bloch

  • Nationalité(s) : Américain

  • Production : Alfred J. Hitchcock Productions, Shamley Productions

  • Distributeur : Les Films Paramount

  • Récompense(s) : 8 victoires & 14 nominations


Interdit - 14 ans


Thématique et sujets abordés

Les émotions

La dualité humaine, L’emprise parentale, Frontière Du Bien Et Du Mal, La culpabilité, Le voyeurisme, L’isolement, La folie

Tension, Angoisse, Suspense, frisson psychologique, inconfort, trouble


Retrouvez les stars : Anthony Perkins, Janet Leigh, John Gavin, Vera Miles, Martin Balsam, John McIntire



Le synopsis :

Lorsqu'une secrétaire de Phoenix détourne 40 000 dollars du client de son employeur, elle part en cavale et arrive dans un motel isolé dont le gérant est un jeune homme sous la domination de sa mère.



Pour voir ou revoir

>>> Psychose <<<



La bande annonce


La chronique de Sly

PSYCHOSE, d'Alfred Hitchcock - 1960

PSYCHOSE, d'Alfred Hitchcock - 1960




Psychose -

Le miroir que les jeunes ne veulent plus regarder ?



Ou comment Hitchcock a créé un traumatisme qui s’aiguise avec le temps, mais dont l’éclat peine à atteindre les écrans de la nouvelle génération.


Une lame dans la narration : quand le film tue sa propre logique.

Avec Psychose, Hitchcock ne se contente pas de faire frissonner : il tranche.

Il coupe le fil narratif au moment le plus inattendu – en sacrifiant son personnage principal à mi-parcours – et laisse le spectateur sans repères, désarmé, presque trahi. La scène de la douche, avec sa violence chorégraphiée et son montage révolutionnaire, est encore aujourd’hui analysée dans toutes les écoles de cinéma. Pas une goutte de sang visible. Mais un massacre dans notre tête. Une master class d’ellipse visuelle et de suggestion.

Mais voilà : ce raffinement, cette subtilité de mise en scène, est peut-être ce qui éloigne une partie du public contemporain. À l’ère des "jump scares", de la surenchère graphique, Psychose est perçu par certains jeunes spectateurs comme «lent», «bavard», «daté». Là où Hitchcock installe une tension psychologique croissante, certains n’y voient qu’un vieux film en noir et blanc qui met trop de temps à démarrer.

Et pourtant... laissez vous guider par Norman Bates, ce personnage, monstre humain et victime fragile.

Le génie d'Anthony Perkins est de flirter en permanence sur un fil : une seconde, il est attendrissant, presque maladroit ; la suivante, un éclair inquiétant traverse ses yeux. Il incarne la contradiction, et cette contradiction nous fascine. Hitchcock en fait un miroir : on s’y voit, on y projette nos parts d’ombre.

Norman Bates n’est pas qu’un rôle marquant : il est devenu une icône culturelle. De Halloween à Le Silence des agneaux, d’American Psycho à la série You, la figure du tueur vulnérable mais calculateur doit tout ou presque à l’aura créée par Perkins. Une aura où la peur ne naît pas de la force brute, mais de l’incertitude.


Le plus effrayant dans Psychose, ce n’est pas ce qu’on voit, mais ce qu’on devine. Norman, n’a rien d’un tueur sanguinaire. Il est timide, poli, presque attachant.

Mais derrière ce regard doux se cache une construction mentale délirante, symbolisée par la maison de sa mère ! Le Motel est une véritable extension de son psychisme :


  • Rez-de-chaussée : façade sociale, là où il accueille les clients du motel.

  • Étage : la voix écrasante de sa mère, son surmoi fantôme.

  • Sous-sol : les pulsions interdites, la vérité enterrée.


Hitchcock ne filme pas des lieux, il filme des esprits fracturés, et chaque plan est un indice psychanalytique déguisé.


Alors, révolution trop silencieuse pour TikTok ?

Hitchcock invente ici les codes du thriller moderne :

  • Le meurtre intime, sans mobile apparent.

  • Le tueur habité par une logique intérieure.

  • L’identification inversée (on a peur pour Norman, autant que de lui).


Psychose a tout inspiré : le slasher (Halloween), le thriller psychologique (Gone Girl), le twist narratif (Shutter Island), les figures de la double personnalité (Fight Club, Split), l’horreur psychique (Black Swan).


Et pourtant… combien de spectateurs de moins de 30 ans l’ont vu ? Pire, combien l’ont aimé ?

La lenteur maîtrisée d’Hitchcock, sa mise en tension par accumulation, ses silences pesants… ne correspondent plus à l’algorithme de la dopamine instantanée. Ce film exige de la patience, une forme de lecture, presque un rituel. Il ne se “consomme” pas. Il se subit, puis se réfléchit.


Qu'en pensez-vous, chef-d'œuvre éternel… ou fossile mal compris ?

Est-ce le meilleur film d'Hitchcock ?

Est-ce le meilleur des thrillers psychologiques jamais réalisé ?


Oui, Psychose est un monument du cinéma. Oui, il est probablement le film le plus important d’Hitchcock. Et oui, il reste un sommet de l’angoisse mentale et narrative.

Mais son plus grand obstacle, aujourd’hui, c’est la vitesse du monde. Sa lente montée en tension n’est plus en phase avec une génération qui swipe dès qu’un silence dépasse trois secondes. Ce n’est pas une critique de cette génération, mais une observation : Psychose demande qu’on le mérite.

Et c’est peut-être pour cela que le frisson qu’il provoque est plus profond : il ne vient pas de l’œil, mais du dedans.


Pour conclure

Psychose n’est pas juste un film. C’est un test de perception, un piège psychologique, un miroir tendu à notre propre fragilité mentale. Et si les jeunes publics lui tournent le dos aujourd’hui, peut-être est-ce parce qu’il révèle des choses qu’on préfère ne pas voir.


Alors, il est temps de le revoir !

Ou de le découvrir.

De s’asseoir.

D’écouter ses silences.

D’attendre que le doute s’infiltre.

Et là, le couteau n’aura même plus besoin d’apparaître !


Sylvain Léon

Le 05 juillet 2025

Une appréciation personnelle de 18/20, une pépite !



Qu'en disent nos deux compères ?


🎭 Mat & Zap ont découvert Psychose



Mat – L’expert du classique, un brin snob (et fier de l’être)

“Écoutez, Psychose, c’est pas un film, c’est une cathédrale. Il y a un avant et un après Hitchcock, et ce film en est la charnière. Le montage de la scène de la douche ? Analysez ça 50 fois, vous verrez toujours un nouveau détail. Et Norman Bates ? Un des personnages les plus complexes jamais écrits. Anthony Perkins, c’est de la broderie émotionnelle, pas de la surimpression numérique.

Alors oui, certains jeunes trouveront ça ‘lent’, ‘vieux’, ‘où sont les jumpscares ?’. Mais moi, je leur réponds : vous êtes trop habitués à des films qui crient, regardez celui qui chuchote jusqu’à vous glacer le sang. Un respect éternel. Et je ne parle même pas de la musique de Herrmann, une master class pour compositeurs de cinéma.”


Note de Mat : ⭐⭐⭐⭐⭐ / ⭐⭐⭐⭐⭐📎 Verdict : "Incontournable. Indéboulonnable. Indispensable."



Zap – L’électron libre, hyperactif, TikToké et (souvent) perdu sans spoiler

Bon… Psychose, je savais que c’était un truc de légende. J’ai lancé ça un soir en mode ‘allez, je me cultive’. Premier quart d’heure ? Où sont les tueurs ? Où sont les fantômes ? Pourquoi tout le monde parle ?

Mais ensuite… BAM. Cette scène. LA scène. J’ai même reculé pour être sûr que j’avais bien vu ce que j’avais pas vu !En vrai, c’est stylé, genre… ultra propre. Et le fait que tout repose sur des regards, du silence, et un mec chelou dans un motel ? Bah, c’est stressant de ouf.

Bon, y’a pas de CGI, pas de caméra qui tourne en 360°, mais j’ai compris pourquoi tout le monde copie Hitchcock. Genre, ce gars a inventé les règles du jeu et nous on est là à râler parce qu’il a pas mis de filtre VHS.


Note de Zap : ⭐⭐⭐⭐ / ⭐⭐⭐⭐⭐📎 Verdict : "Old but gold. Genre, vraiment gold. J’l’ai recommandé à mon daron. Il m’a dit ‘enfin’."



🧩 Leur bilan dans le miroir brisé de Bates Motel

Critères

Mat

Zap

Rythme

“Tension maîtrisée, un crescendo.”

“Lent au début, mais j’ai survécu.”

Scène de la douche

“Mythique. Chirurgie visuelle.”

“J’ai crié sans comprendre comment.”

Personnage de Norman

“Chef-d’œuvre de subtilité.”

“Creepy mais je le plains un peu en vrai.”

Esthétique vintage

“Magnifique, chaque plan est pesé.”

“C’est comme un filtre Insta en plus classe.”

Peur ressentie

“Psychologique. Intérieure.”

“J’étais pas prêt pour ce genre de flippe.”

La notoriété

Psychose est sorti le 02 novembre 1960 et a cumulé 2 072 425 entrées en France.


Un choc mondial qui n’a jamais cessé de résonner

Lorsqu’il sort en 1960, Psychose n’est pas seulement un succès commercial : c’est un séisme culturel planétaire. Hitchcock orchestre sa promotion comme une mise en scène à part entière : interdiction d’entrer dans la salle après le début du film, affiches exigeant le silence sur l’intrigue, et surtout… une campagne visuelle marquée par le visage de Janet Leigh et l’ombre menaçante de Norman Bates.

Le résultat est fulgurant : plus de 50 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget de seulement 800 000 dollars — un record pour un film en noir et blanc à l’époque. Aux États-Unis, c’est un phénomène de société. En Europe, il est accueilli comme une œuvre radicale qui redéfinit le langage du suspense.

Mais la notoriété de Psychose ne tient pas qu’à ses chiffres :

  • La scène de la douche est devenue l’une des images les plus citées, parodiées et analysées de l’histoire du cinéma, au point de dépasser le film lui-même.

  • Norman Bates est entré au panthéon des personnages mythiques, aux côtés de Dracula, Hannibal Lecter ou le Joker.

  • La musique de Bernard Herrmann a intégré la mémoire collective, immédiatement reconnaissable dès les premières notes stridentes.

Au fil des décennies, Psychose a connu une longévité rare : remake (Gus Van Sant, 1998), préquels (la série Bates Motel), hommages dans le cinéma et la publicité, études universitaires, et innombrables références dans la pop culture (Les Simpson, Scream, American Psycho).

Aujourd’hui encore, il figure régulièrement dans les listes des 100 meilleurs films de tous les temps, et dans celles des films les plus influents de l’histoire (AFI, Sight & Sound, Cahiers du Cinéma). Même si les nouvelles générations le découvrent parfois avec la distance que leur impose son rythme et son esthétique d’époque, son empreinte sur le langage visuel et narratif du thriller est universelle et indélébile.


IMDB

8.5/10

ALLOCINE

4.4/5

METACRITIC

8.9/10

METASCORE de 97/100 

SENSCRITIQUE

8.3/10

ROTTEN TOMATOES

9/10

97% d'avis positifs

CINETRAFIC

4.2/5

Résultat au box office

Budget : 800 000$

Recette : 32 M$

Rentabilité : 4000 %


Présent dans plusieurs TOP Listes !


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