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J'AI RENCONTRÉ LE DIABLE

  • Photo du rédacteur: Sly Leon
    Sly Leon
  • 4 juil.
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 13 août


Est ce le meilleur film, dans le genre thriller phycologique Sud-Coréen que vous ayez vu ?


Saurais tu répondre à cette question :

Faut-il devenir un monstre pour vaincre un monstre ?


ma réponse dans la chronique...


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Affiche du film, J'ai rencontré le diable, de Kim Jee-Woon - 2010

J'AI RENCONTRÉ LE DIABLE

Un film de Kim Jee-Woon


  • Année : 2010

  • Titre original : Akmareul boatda

  • Sorti le : 6 juillet 2011

  • Durée : 2h 22min / 142 min

  • Genre(s) : Thriller Psychologique, Drame

  • Scénario : Hoon-Jung Park, Kim Jee-Woon

  • Nationalité(s) : Sud-Coréen

  • Société(s) de production : Softbank Ventures, Showbox/Mediaplex, Peppermint & Company, Siz Entertainment

  • Distributeur : ARP Sélection

  • Récompense(s) : 18 victoires & 19 nominations


Interdit - 16 ans


Thématique et sujets abordés

Les émotions

Vengeance, Question Morale, Frontière Du Bien Et Du Mal, Justice Personnelle, Cycle de la Violence, Cruauté, Duel psychologique, Chasseur et proie, Ethique

Tension, Angoisse, Détermination, Suspense, Violence


Retrouvez les stars : Lee Byung-Hun, Min-sik Choi, Oh San-ha, Chun Ho-jin, San-ha Oh, Kim Yun-Seo, Choi Moo-seong



Le synopsis :

Un agent secret recherche le serial killer qui a tué sa fiancée...



Pour voir ou revoir



La bande annonce


La chronique de Sly

J'ai rencontré le diable, de Kim Jee-Woon - 2010

J'ai rencontré le diable, de Kim Jee-Woon - 2010




J’ai rencontré le diable –

Quand la vengeance devient un labyrinthe moral


Dans les ténèbres de la vengeance, il est parfois difficile de distinguer le bourreau du justicier. J’ai rencontré le diable, thriller noir signé Kim Jee-woon, est de ces œuvres qui ne se contentent pas de frapper fort – elles laissent des traces sous la peau.


Parlons du style de Kim Jee‑woon : Un style cinématographique entre noirceur feutrée et violence chorégraphiée

Kim Jee-woon est un cinéaste-caméléon, capable de passer du western débridé (The Good, the Bad and the Weird) à l’horreur gothique (Two Sisters), tout en maîtrisant parfaitement l’art du thriller. Mais avec J’ai rencontré le diable, il livre son œuvre la plus sombre, où la mise en scène devient un instrument de tension presque insupportable.

Son inspiration ? Elle est aussi éclectique que raffinée.


  • De David Fincher, notamment Zodiac ou Seven, Kim reprend la rigueur froide des cadrages, cette atmosphère pesante où chaque silence pèse plus lourd qu’un cri, et l’usage précis de la lumière tamisée pour créer un sentiment d’oppression sans artifice.

  • Chez Jean-Pierre Melville (Le Samouraï, Le Cercle Rouge), il retrouve cette élégance glaciale, cette économie de dialogue qui laisse les images et les gestes raconter ce que les mots trahiraient. Le protagoniste de J’ai rencontré le diable pourrait être un cousin torturé d’Alain Delon : calme, méthodique, mais rongé de l’intérieur.

  • On perçoit aussi l’ombre des thrillers japonais comme Cure de Kiyoshi Kurosawa, où la violence n’explose jamais sans raison mais suinte à travers l’ambiance, lentement, comme un poison.

  • Kim a aussi beaucoup observé les codes du giallo italien (Argento, Bava), notamment dans les éclats visuels soudains — des couleurs saturées, des angles de vue troublants, une caméra mouvante qui devient presque un personnage à part entière, comme dans la scène culte du taxi.


Mais au-delà des références, ce qui distingue Kim Jee-woon, c’est sa capacité à fusionner le fond et la forme : sa mise en scène ne se contente pas de faire peur ou d'impressionner, elle exprime la spirale mentale des personnages. Quand l’image tremble ou que le plan s’étire, ce n’est pas pour faire joli — c’est pour te faire ressentir la perte de contrôle, l’obsession, ou le vertige moral.


Un jeu de chasse… où le chasseur change de visage.


L’histoire commence comme tant d’autres : une tragédie personnelle, un crime abominable, un homme en deuil. Mais ce que Kim Jee-woon déploie ensuite n’est pas une simple traque. C’est une descente méthodique dans la spirale de la vengeance, une danse macabre entre deux âmes en chute libre.

Ce n’est pas un film sur le "mal" au sens classique. C’est une réflexion glaçante sur ce qu’il reste d’humain quand la justice devient personnelle. Que devient un homme prêt à se transformer pour infliger une douleur "équivalente" ? Est-il encore celui qu’il prétend défendre ? Ou bien un reflet tordu de celui qu’il pourchasse ?


Une signature très coréenne, entre poésie macabre et brutalité stylisée.


Avec Kim Jee-woon (A Bittersweet Life, The Age of Shadows), le style n’est jamais décoratif. La caméra glisse, s’arrête, se fige sur des regards comme des silences pleins de lames. L’image est ciselée comme une arme blanche : froide, élégante, tranchante.

Comme dans Old Boy de Park Chan-wook ou The Chaser de Na Hong-jin, on retrouve cette violence viscérale typiquement sud-coréenne, où l’esthétisme se mêle au sordide, où les ruelles sombres cachent des dilemmes plus sombres encore. La souffrance n’est pas là pour choquer, mais pour interroger. Jusqu’où peut-on aller avant de se perdre ?


Critiques et analyses soulignent que ce spiral est moins un spectacle gratuit qu’un regard sur la déshumanisation morale : qui est vraiment le diable dans cette histoire ? Celui qui tue, ou celui qui traque sans fin ?.

Certains jugent toutefois la dernière demi-heure répétitive ou excessive, comme l’a noté Critikat : une dilution de l’impact initial malgré la montée progressive dans la violence.


Et toi, jusqu’où irais-tu ?

Ce film ne donne pas de réponses. Il pose une question essentielle, lancinante, qu’aucune gifle ou éclat de sang ne saurait évacuer :

👉 Faut-il devenir un monstre pour vaincre un monstre ?

Il y a, dans J’ai rencontré le diable, une tension unique – celle de l’homme qui glisse lentement vers l’inhumanité au nom de l’amour. Un film aussi glaçant qu’inoubliable, à ne pas regarder à la légère, mais à ne surtout pas manquer si l’on aime le cinéma qui dérange pour mieux éveiller.


En conclusion

J’ai rencontré le diable n’est pas un simple film de genre : c’est une tragédie moderne, un duel moral et visuel où film de vengeance, film d’horreur et méditation sur le mal se croisent.

Plus qu’un spectacle, c’est une ascension vers le noir absolu — fascinante, dérangeante, inoubliable.

Pour les amateurs de cinéma sud-coréen, de thriller moral sans concession, ou tout spectateur conscient des conséquences de l’obsession vengeresse : une œuvre à cœur accroché.


Sylvain Léon

Le 05 juillet 2025

Une appréciation personnelle de 18/20, une pépite !


Ahhh, quel régal de retrouver nos deux compères ! Prépare-toi pour une chronique croisée signée Mat & Zap, où l’un grimace devant l’ultra-violence stylisée… et l’autre jubile dans les ténèbres. Voici leurs critiques, comme toujours sans spoiler, mais pleines de caractère.


🎭 Mat & Zap ont (re)rencontré le Diable

Un thriller coréen ? Oui. Une thérapie de groupe ? Clairement.



💼 Mat – Chronique d’un traumatisé en costard

“Bon. Je suis allé voir J’ai rencontré le diable avec l’envie d’un bon polar nerveux, un peu sombre. Je suis ressorti avec l’impression qu’on m’avait découpé les nerfs un par un... à la petite cuillère…Le film commence doucement, puis… PAF ! Les lumières s’éteignent, l’espoir aussi, et tu réalises que le diable, c’est peut-être toi qui as payé pour voir ça.
Alors oui, c’est bien filmé. Oui, la tension est chirurgicale. Mais est-ce que j’avais besoin d’un cours accéléré de démonologie appliquée entre deux tripes et trois tendons ? Pas sûr.
À un moment, j’ai cru que la salle allait me faire signer une décharge émotionnelle.Et puis cette idée de vengeance qui tourne en rond comme un Roomba dépressif... J’ai failli appeler ma mère.
Cela dit, le tueur joue tellement bien que j’ai failli lui envoyer une carte de remerciement (et un rappel de ses obligations légales).Bref : c’est puissant, mais c’est un peu comme manger un piment fantôme. Tu respectes. Mais tu souffres. Longtemps.”

🧠 Note de Mat : ⭐⭐✨ / ⭐⭐⭐⭐⭐📎

Verdict : "Brillant, cruel, trop pour mes nerfs. Allez, je retourne voir Paddington."



Zap – L’extase d’un cinéphile borderline

“Je. Suis. Sidéré. J’ai rencontré le diable ? J’ai surtout rencontré le chef-d’œuvre du thriller psychologique vengeur !Un film qui te broie les tripes et t’apaise par sa beauté morbide, c’est rare. Et là, on est en face d’un diamant noir.
La caméra de Kim Jee-woon, c’est une caresse glacée. Chaque plan est une claque esthétique, chaque silence un hurlement contenu.Et cette montée dramatique, ce jeu du chat et de la souris, ce duel d’esprits tordus… AAAAH !
Oui, c’est violent. Mais pas pour choquer. Pour nous forcer à regarder l’abîme sans cligner des yeux.Pas un film, une expérience. Une transe. Un rituel.
Et Choi Min-sik ? Un monstre sacré. Littéralement. Il incarne le Mal avec une telle finesse grotesque qu’on se demande si le Diable lui a donné des cours particuliers.
Moi je dis : si t’aimes les films qui t’emmènent au bord de l’inhumanité et te chuchotent des vérités sur ta propre rage, c’est LE film. Vengeance, douleur, moralité ? Tout est là. Et c’est magnifique.”

Note de Zap : ⭐⭐⭐⭐⭐ / ⭐⭐⭐⭐⭐📎

Verdict : "Un sommet. À voir, à revoir. Et à digérer lentement... très lentement."



🧩 Le résumé de leur (dés)accord :

Critère

Mat 💼

Zap ⚡

Violence

“Gratuite, excessive. Mon cœur a pleuré.”

“Nécessaire, stylisée. Mon âme a jubilé.”

Morale de l’histoire

“Spoiler : y’a plus de morale au bout.”

“La morale est dans la chute. Et quelle chute !”

Style visuel

“Chic. Mais glauque. Très glauque.”

“Un poème noir à chaque plan.”

Acting

“Choi Min-sik est terrifiant. Trop même.”

“Du grand art. Une masterclass démoniaque.”

Recommandation

“À éviter après un repas.”

“À ne manquer sous aucun prétexte.”


La notoriété

J'ai rencontré le diable est sorti le 06 juillet 2011 et a cumulé 28 344 entrées en France.


Même avec une sortie française discrète, J’ai rencontré le diable a su conquérir les esprits dans le monde entier. Aujourd’hui, il figure dans l’arsenal des embellissements de cinéphiles, une œuvre qui s'impose bien plus qu'elle ne divise : fascinant, dérangeant, et impérissable.

➡️ Intrigué malgré ses 28 000 entrées hexagonales ? C’est justement ce contraste qui fait tout le charme — et l’envie de le découvrir, là tout de suite.


Je trouve les moyennes très honnêtes.

IMDB

7.8/10

ALLOCINE

4.3/5 

METACRITIC

7.8/10

METASCORE de 67/100 

SENSCRITIQUE

7.6/10

ROTTEN TOMATOES

7.1/10

80% d'avis positifs

CINETRAFIC

3.9/5

Résultat au box office

Budget : 6 M$

Recette : 12.8 M$

Rentabilité : 214 %


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Le pouce levé, sur le site La Vidéotek, signifie qu'un film figure dans une ou plusieurs TOP Listes.

TOP Film thriller US 2024


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