Ce Western de Tarantino, divise !
Pourquoi...
LES 8 SALOPARDS
Un film de Quentin Tarantino
Année : 2015
En salle le : 6 janvier 2016
Titre original : The Hateful Eight
Durée : 2h 47min / 147min
Genre(s) : Western
Scénario : Quentin Tarantino
Nationalité(s) : Américain
Distributeur : SND Films
Productions : Visiona Romantica, Double Feature Films, FilmColony
Officiel FB : The Hateful 8
Récompense(s) : 46 victoires & 116 nominations
Interdit aux moins de 12 ans
Thématique et/ou sujets abordés | Les émotions |
Lutte pour le Pouvoir, Trahison, Loyauté, Racisme et Répercussions de la Guerre de Sécession, Violence, Justice, Méfiance, Paranoïa | Tension, Angoisse, Méfiance, Humour Noir, Ironie, Désillusion |
Résultat au box office :
Budget : 44 M$
Recette : 149 M$
Rentabilité : 339 %
Retrouvez les stars : Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh, Walton Goggins, Demián Bichir, Tim Roth, Michael Madsen, Bruce Dern, James Parks, Dana Gourrier, Zoë Bell, Lee Horsley, Gene Jones, Keith Jefferson, Craig Stark
Le synopsis :
Quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques : le confédéré, le mexicain, le cowboy et le court-sur-pattes. Alors que la tempête s’abat au-dessus du massif, l’auberge va abriter une série de tromperies et de trahisons. L’un de ces huit salopards n’est pas celui qu’il prétend être ; il y a fort à parier que tout le monde ne sortira pas vivant de l’auberge de Minnie…
Pour voir ou revoir
>>> Les 8 Salopards <<<
La bande annonce
La chronique de Mathilde Esperce
Les 8 Salopards, de Quentin Tarantino - 2015
Du réchauffé !
Quentin Tarantino ne réalise que des chefs-d’œuvre, c’est la règle. Et les Huit Salopards, c’est l’exception qui confirme cette règle. En grand admiratrice de l’intégralité de sa filmographie de réalisateur, je suis allée voir cet huis-clos envers et contre tous ; le critique est plus que mitigée, la bande-annonce ne donnait pas franchement envie, le scénario non plus.
Si Tarantino a le mérite d’avoir changé ses habitudes scénaristiques en filmant enfermé entre une diligence et une auberge minuscules, il ne peut cependant selon moi pas crier victoire lorsque l’on découvre le « rien » que renferme tout ce blabla… Explications.
Les plus observateurs auront remarqué dès la première séquence une série de champs/contre-champs qui renferme une accumulation… de faux raccords.
Loin de moi l’idée que Tarantino n’ait pas pu s’adonner volontairement à des erreurs de tournage comme le firent les représentants de la "Nouvelle Vague" par pure volonté d’esthétiser le quotidien, voire par pure désinvolture… Mais enchaîner plus de dix plans avec un Samuel L. Jackson dont l’écharpe se retrouve un coup repliée, un coup bien lisse sur son manteau qui, lui-même est un coup maculé de neige, un coup déblayé, et ce trois fois en moins de vingt secondes… ça commence fort !
Bon, songeons aux restes de maquillage traînant dans l’évier de Reservoir Dogs (1992) que le réalisateur avait jugé plus réaliste de laisser dans le décor. Soit. Sauf qu’il nous avait habitués à tellement mieux !
Dans les Huit Salopards, sur presque trois heures de film, on enchaîne une interminable séquence en diligence, dont les dialogues n’ont d’égal que la variété du paysage, c’est-à-dire aucune, puis un huis-clos où l’action s’agite enfin, mais où rien n’est joué... Les acteurs n’ont de charismatique que les rôles qu’on leur connait déjà, l’humour est éculé, l’ennui omniprésent.
Certes la musique d’Ennio Morricone ajoute une touche de macabre dans cette atmosphère noire et confinée, mais Dieu que l’emmerdement est universel ! On retrouve toujours les sujets de prédilection de Quentin : sexisme, racisme, violence, sang qui gicle et insultes à la pelle. Tout le monde en prend pour son grade, et donc, au Diable les indignés qui s’insurgent pour le droit des femmes et la xénophobie. Cependant, qu’importe que ce soit le shérif un peu débile ou le « nègre » toujours à part qui prenne la parole ; les dialogues transpirent d’une paresse dont Tarantino a fait preuve tout le long du film ; certaines scènes sont carrément impressionnantes, mais ne transcendent en rien la conscience du spectateur… Car il a déjà tout donné dans ses films précédents… Les fontaines de sang et le cassage de dents après un flot d’insultes, c’est du déjà vu cent fois ! Le hic, c’est qu’on lui pardonnerait allègrement si seulement les dialogues, à qui il a donné leurs lettres de noblesse, ne s’avéraient pas à la hauteur du talent d’un étudiant de cinéma.
Les acteurs même ne sont pas irréprochables. Étonnant, quand on sait que c’est Tarantino lui-même qui a propulsé l’immense Christoph Waltz au sommet de la gloire. En effet, Tim Roth imite l’inimitable Allemand dans l’art et la manière de l’élégance malsaine que ce dernier incarnait dans Inglourious Basterds (2009), sans lui arriver à la cheville. Un tel cabotinage met mal à l’aise quand il y a tant à exploiter dans ce style renfermé et novateur auquel s’accroche Tarantino dans tout le film, sans jamais le faire reluire sous sa plume éreintée, mais jadis si géniale !
Il faut savoir que les critiques sont toutefois très partagées ! Certains se délecteront de la finesse des dialogues (que je cherche encore tant elle est bien cachée, la coquine !), du jeu des acteurs (Ok, Daisy Domergue, alias Jennifer Jason Leigh, est presque nickel), de l’ambiance pesante (autant qu’une plume à mon avis…) et de la tension omniprésente (autant que la jubilation que j’avais eu le plaisir de côtoyer dans Django Unchained (2012), mais qui est ici, pour moi, inexistante.
Le réalisateur marque cependant quelques bons points quand il s’agit d’instaurer une ambiance presque confortable et de faire jouer ses héros de la gâchette au moment le plus inattendu (cf. Channing Tatum). Certains retournements de situation sont même carrément bienvenus, mais ne valent pas de se farcir une heure et demi de film pour qu’il se passe enfin quelque chose ! Et il reste encore la moitié à se taper avec son lot de blabla qui ne renferme que du « rien » !
Bref, il faut aller le voir pour se forger son propre avis. Mais franchement, selon moi, Quentin Tarantino est un sacré salopard de nous servir un scénario aussi réchauffé après trois ans d’absence !
Mathilde Esperce
Le 17 janvier 2016
Une appréciation personnelle de 10/20, le western revisité !
Et si on demandait les avis de Mat et de Zap ?
Mat, tu veux bien nous en dire un peu plus sur les Huit Salopards ?
Ah oui, en voilà un Westen qui dépote !
les Huit Salopards est une œuvre magistrale signée Quentin Tarantino, qui réussit à fusionner deux genres, le western dans sa plus grande tradition, et le l'aspect thriller, en second plan, mais de manière assez brillante.
Le réalisateur excelle dans la construction de la tension, en utilisant un huis clos pour explorer les relations complexes et les motivations cachées de ses différents personnages.
Le casting, y est pour beaucoup. Les acteurs et actrices sont exceptionnels, avec, des performances marquantes, notamment celles de Samuel L. Jackson et Jennifer Jason Leigh.
La photographie, réalisée en 70 mm, capture la beauté glaciale du paysage enneigé, tout en accentuant l’atmosphère claustrophobe de la cabane. Les dialogues sont, comme toujours avec Tarantino, d'une précision chirurgicale, offrant à la fois du suspense et de l'humour.
Les huit Salopards est une exploration intense de la nature humaine, où la violence et la trahison révèlent, la vraie face des uns et des autres.
Vous allez passer une belle soirée ;)
Mat
Ok, et toi Zap, tu veux ajouter quelque chose ?
Parler de Tarantino et de son 2ème western ? évidemment !
Les 8 Salopards pourrait ne pas plaire à tout le monde. Le spectateurs lambda peut s'y perdre avec tout le blabla, parfois sans aucun sens. Pareil pour le rythme lent qui finira surement pas le faire décrocher totalement.
En effet, la première partie prend son temps pour installer les personnages et la situation, au détriment du rythme.
Puis, il y a la violence excessive et parfois gratuite qui, pourrait aussi rebuter ceux qui ne sont pas familiers avec le style de Tarantino, Plus, le cynisme omniprésent et l’absence de personnages véritablement sympathiques peuvent rendre le film difficile à apprécier pour les personnes qui cherchent des héros auxquels s’identifier.
En fin de compte, Les 8 Salopards est une œuvre atypique, qui exige du spectateur une certaine tolérance pour les excès stylistiques et narratifs de son réalisateur.
Difficile à recommander pour un divertissement pur !
Zap
La notoriété
Les 8 Salopards est sorti le 6 janvier 2016 et a cumulé 1 779 974 entrées France.
IMDB 7.8/10 | ALLOCINE 4.1/5 |
METACRITIC 7.6/10 METASCORE 68/100 | SENSCRITIQUE 7.4/10 |
ROTTEN TOMATOES 3.8/5 77% d'avis positifs | CINETRAFIC 3.8/5 |
Ce film figure dans plusieurs TOP !
TOP Film Western 2016
TOP Film à mettre dans la vidéothèque idéale d'un cinéphile
Laissez-vous tenter et revenez nous donner votre ressenti juste en dessous ;).
Définitivement pas comme les autres !
Quentin Tarantino, signe là un nouveau western. Après Django Unchained (2013), voici Les 8 salopards avec un casting tout aussi exceptionnel, des acteurs qu'il connaît très bien pour avoir tourné plusieurs fois avec eux, c'est le cas de Kurt Russell ou bien Tim Roth, et quand on aime, on ne compte pas, alors on retrouve avec plaisir, Samuel L. Jackson pour la quatrième fois.
S'il y a un film à voir en ce début d'année, c'est bien celui-là. Quentin Tarantino est un réalisateur étonnant, il a ce don particulier de toujours réussir à créer une atmosphère qui nous prend aux tripes. Que ce soit par les dialogues ou sa mise en scène, ses univers sont saisissants, et je m'en délecte à…