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Photo du rédacteurSly Leon

LE COMTE DE MONTE-CRISTO

Dernière mise à jour : 27 oct.


Une fresque cinématographique hors-normes !

Une adaptation magnifique, une réussite totale...



Le Comte de Monte Cristo - Affiche

LE COMTE DE MONTE-CRISTO

Un film d'Alexandre de La Patellière & Matthieu Delaporte


  • Année : 2024

  • En salle le : 28 juin 2024

  • Durée : 2h 58min/ 178min

  • Scénario : Alexandre de La Patellière & Matthieu Delaporte

  • Adaptation : de l’œuvre éponyme d’Alexandre Dumas

  • Genre(s) : Aventure, Historique, drame

  • Nationalité : Français

  • Sociétés de production : Chapter 2, Pathé

  • Distributeur :  Pathé

  • Site officiel : Le Comte de Monte-Cristo

  • Récompense(s) : 2 victoires


    Tout public


Thématique et sujets abordés

Les émotions

Vengeance et Justice, Trahison, Rédemption et pardon, Destin et fatalité, Identité et transformation, L'amour trahi,

Injustice et désespoir, Colère et ressentiment, Solitude, Triomphe et satisfaction, Culpabilité et doute, Tristesse et nostalgie,

Ces thèmes et émotions forment le cœur du récit, à la fois dans l’œuvre littéraire et dans l’adaptation cinématographique, explorant des dilemmes humains intemporels et offrant un voyage émotionnel intense pour les spectateurs et lecteurs.




Retrouvez les stars : Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Anamaria Vartolomei, Laurent Lafitte, Pierfrancesco Favino, Patrick Mille, Vassili Schneider, Julien De Saint Jean, Julie De Bona, Adèle Simphal, Stéphane Varupenne, Marie Narbonne, Bruno Raffaelli, Bernard Blancan


Le synopsis :

Victime d’un complot, le jeune Edmond Dantès est arrêté le jour de son mariage pour un crime qu’il n’a pas commis. Après quatorze ans de détention au château d’If, il parvient à s’évader. Devenu immensément riche, il revient sous l’identité du comte de Monte-Cristo pour se venger des trois hommes qui l’ont trahi.



Pour voir ou revoir



La bande annonce




La chronique de Sly

Le Comte de Monte-Cristo, d' Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte - 2024

Le Comte de Monte-Cristo, d' Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte - 2024


SPOIL ALERT !

(si vous n'avez, ni lu le roman, ni vu le film, revenez plus tard ;) )



Le Comte de Monte-Cristo

un défi cinématographique à la hauteur du mythe.



Adapter le chef-d'œuvre littéraire Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas représente un défi monumental.


Depuis sa parution en 1846, ce roman fleuve a fait l’objet de multiples adaptations, mais chacune peine à capturer toute la profondeur de l’œuvre originale. En 2024, Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte s’attellent à cette tâche titanesque, offrant une nouvelle version du mythe d’Edmond Dantès. Contrairement à de nombreuses versions précédentes, ils ont cherché à être aussi fidèles que possible à l’esprit de Dumas, tout en modernisant le récit pour le rendre pertinent aux yeux des spectateurs contemporains.



1 / Un défi d’adaptation littéraire : Dumas contre le cinéma.


L’un des aspects les plus difficiles dans l’adaptation du Comte de Monte-Cristo réside dans la richesse et la complexité de l’intrigue du roman. En effet, avec plus de 1 300 pages, A. Dumas tisse une fresque littéraire mêlant intrigue politique, histoire d’amour, trahison, et une quête de vengeance aux ramifications complexes.

Le roman suit de nombreux personnages secondaires, dont les destins s’entrecroisent et se rejoignent de manière inattendue. L’œuvre est aussi un mélange de genres : roman d’aventures, drame psychologique, thriller et réflexion philosophique sur la justice et la morale.

Les réalisateurs Delaporte et de La Patellière expliquent que condenser cette densité narrative en un seul film relevait de l’exploit :

« Le Comte de Monte-Cristo, c’est 1 300 pages en folio, soit entre 3 000 et 4 000 pages d’écriture scénaristique... c'est un exercice vertigineux. »

Le choix de faire un film unique plutôt qu’un diptyque a permis de préserver l’urgence et la continuité narrative, à l’image du "page-turner" qu’est le roman.

Pour autant, cette compression inévitable amène certaines simplifications par rapport à l’œuvre originale. Le film ne peut pas explorer en profondeur les sous-intrigues du roman, notamment les développements plus détaillés autour de personnages secondaires comme Villefort, Danglars ou Mercedes. Le roman de Dumas est un puzzle complexe où chaque personnage, chaque décision influe sur le destin d’Edmond Dantès. Cette complexité se retrouve bien sûr dans le film, mais de manière plus succincte, avec des choix narratifs plus resserrés pour maintenir un rythme cinématographique soutenu.



2 / Une fidélité thématique respectée.


Malgré la nécessité de compresser l’intrigue, l’adaptation reste incroyablement fidèle aux thématiques essentielles de l’œuvre de Dumas. La vengeance, cœur du récit, est le moteur de l’intrigue aussi bien dans le roman que dans le film. Le parcours d’Edmond Dantès, d’homme innocent trahi et emprisonné à celui de Comte mystérieux, est ici superbement rendu par Pierre Niney, qui incarne avec intensité cette transformation physique et psychologique. Cette évolution est essentielle à la structure du roman, où l’injustice subie par Dantès pousse le lecteur à s’attacher à sa quête de vengeance, tout en questionnant la morale de ses actes.

Le film met aussi en avant cette tension entre vengeance et justice, l’une des grandes questions posées par Dumas.

Dans le roman, Edmond Dantès se fait juge et bourreau de ceux qui l’ont trahi, usurpant presque le rôle de Dieu dans sa quête de rétribution. Cette dimension quasi divine de Dantès, celui qui punit les pécheurs tout en sombrant lui-même dans une forme d’immoralité, est magistralement rendue dans le film, notamment par la froideur calculée du personnage interprété par Pierre Niney. Sa vengeance, tout comme dans le roman, est d’une précision méthodique, mais elle est aussi marquée par des dilemmes moraux. Le spectateur, comme le lecteur du roman, est constamment tiraillé entre l’admiration pour son intelligence et l’effroi face à sa cruauté.



3 / Comparaison des personnages : nuances et évolution.


Dans l’œuvre de Dumas, les personnages sont d’une complexité rare, chacun porteur d’ambiguïtés morales. L’adaptation de Delaporte et de La Patellière parvient à rendre hommage à cette richesse, même si certaines nuances sont nécessairement atténuées. Par exemple, dans le roman, la rédemption d’Edmond Dantès passe par des moments de doute et de remise en question. Alors que son désir de vengeance le consume, il finit par se demander s’il ne s’est pas lui-même corrompu en cherchant à punir ses ennemis. Le film, bien que montrant la froideur implacable de Dantès, propose moins cette réflexion introspective, se concentrant davantage sur l’aspect spectaculaire de la vengeance.

Le personnage de Mercedes, incarné par Anaïs Demoustier, est également traité différemment. Dans le roman, son rôle est celui d’une femme tragique, symbole de l’amour perdu et du sacrifice. Le film met en avant cette dimension romantique, mais aussi de manière plus succincte que dans le roman, où son destin est plus étoffé.

Son amour pour Dantès, longtemps contenu, est l’un des fils émotionnels de l’histoire, mais le film, pour des raisons de rythme, réduit quelque peu la profondeur de son dilemme moral.

D’autres personnages comme Danglars ou Villefort, brillamment interprétés par Laurent Lafitte et Patrick Mille, reflètent bien les traits de leurs homologues littéraires. Dans le roman, ces figures sont à la fois des archétypes de la corruption et de l’ambition démesurée, mais aussi des êtres humains dont la chute est inévitable. Le film parvient à capturer cette fatalité avec une économie de moyens tout en respectant la complexité des motivations de chacun.



4 / Un hommage aux grands classiques du cinéma d’aventures.


L’une des grandes réussites de cette adaptation réside dans sa capacité à rendre hommage aux classiques du cinéma d’aventures tout en restant fidèle à Alexandre Dumas.

Les réalisateurs ont puisé leur inspiration dans les grands films de cape et d’épée des années 50 et 60, des œuvres comme Lawrence d’Arabie de David Lean ou Le Guépard de Luchino Visconti, et cela se ressent dans l’ampleur visuelle et narrative du film.

Les décors somptueux et les costumes d’époque recréent avec brio l’atmosphère du Paris et de la Méditerranée du XIXe siècle, tout en infusant une modernité dans la mise en scène. Les séquences filmées à Malte, rappelant les descriptions envoûtantes des paysages méditerranéens dans le roman, ajoutent une dimension épique à cette fresque historique.



5 / Les décors naturels : une immersion visuelle au cœur du drame.


L’une des grandes forces de l’adaptation du Comte de Monte-Cristo par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte réside dans l’utilisation magistrale des décors naturels, qui deviennent des "personnages" à part entière.

Ces lieux, soigneusement choisis, servent à accentuer l’intensité dramatique du récit, en lien direct avec les étapes clés de l’œuvre d'Alexandre Dumas. L’authenticité des paysages, tout comme l’architecture des bâtiments, immerge le spectateur dans l’univers du XIXe siècle, tout en soulignant les émotions et les dilemmes des personnages.


Par exemple, l’île d’If, véritable lieu d’emprisonnement d'Edmond Dantès, est filmée avec une froideur et une austérité qui reflètent parfaitement la désolation et l’injustice vécues par le héros dans le roman. Ces images puissantes nous rappellent la profondeur du désespoir de Dantès lors de sa captivité, un moment clé du roman qui amorce sa transformation en Comte de Monte-Cristo.

De même, le Château de Ferrières, qui incarne la richesse et le pouvoir acquis par Dantès après son évasion, symbolise à merveille le luxe ostentatoire qu'il arbore pour accomplir sa vengeance. Ce décor somptueux rappelle au spectateur que, derrière cette grandeur, se cache une douleur intime et une quête de rétribution implacable.

L’église Notre-Dame-de-l'Assomption, où Edmond Dantès est arrêté le jour de son mariage avec Mercédès, joue un rôle symbolique important. Ce lieu sacré, témoin de l’amour trahi, ancre visuellement la chute brutale du héros dans une atmosphère dramatique et oppressante, renforçant la douleur de cet instant décisif du récit.


Chaque décor devient ainsi le reflet des émotions et des tensions du récit. Les paysages naturels, de la Toscane à l’île de Montecristo, illustrent la progression du personnage, depuis la trahison et l’emprisonnement jusqu’à l’évasion et l'accomplissement de sa vengeance.


À travers ces lieux, le film capture l'essence épique et intime du roman de Dumas, transportant le spectateur dans un voyage visuel à la hauteur du drame humain qui se joue.



En conclusion


Une adaptation à la hauteur de l’œuvre d'Alexandre Dumas...


Le Comte de Monte-Cristo de Matthieu Delaporte, Alexandre De La Patellière s’impose comme l’une des adaptations les plus ambitieuses et les plus respectueuses du roman d'Alexandre Dumas. Si certaines subtilités de l’œuvre originale ont dû être simplifiées pour des raisons de rythme et de format, le film parvient à restituer l’essence de cette histoire intemporelle de vengeance, de justice et de rédemption.


Pierre Niney incarne avec une intensité rare un Edmond Dantès tourmenté, dont le voyage intérieur est aussi passionnant que les péripéties extérieures.

En respectant à la fois l’esprit du roman et en apportant une touche de modernité, cette adaptation rappelle à quel point le Comte de Monte-Cristo est une œuvre indémodable, dont les questions philosophiques résonnent toujours avec force aujourd’hui.



Sylvain Léon

Le 10 septembre 2024

Une appréciation personnelle de 19/20.




La notoriété


Le comte de Monte-Cristo est sorti en France le 28 juin 2024 et cumule à ce jour + de

8 000 000 d'entrées.

IMDB

8/10

ALLOCINE

4.5/5 

METACRITIC

/10

METASCORE de 66/100 

SENSCRITIQUE

7.5/10

ROTTEN TOMATOES

4.7/5

95% d'avis positifs

GOOGLE AVIS

4.8/5

Le résultat au Box office : (10.09.2024)

Budget : 43 M€

Box Office : 46 174 000 M$

Rentabilité : 108 %


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1 Comment

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Sly Leon
Sly Leon
Sep 11
Rated 5 out of 5 stars.

J'ai réellement adoré ! On ne voit pas défilé les 3h. On lui pardonne très largement le manque de développement de certains personnages secondaires. En même temps, le film durerait 6h...

S'il est encore projeté dans votre salle, courez !

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