LA SEPTIEME PROPHETIE
- Sly Leon
- 23 sept.
- 6 min de lecture
Demi Moore face à la fin du monde : une course contre le temps et contre la foi.
Et si le dernier espoir de l’humanité reposait sur un seul nouveau-né ?
Que vaut, réellement, La septième prophétie ?
La réponse dans la chronique..
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La Septième prophétie
Un film de Carl Schultz
Année : 1988
Titre original : The Seventh Sign
Sur netflix : 01 mars 2021
Durée : 1h 37min / 97min
Genre(s) : Drame, Epouvante-horreur, Fantastique
Scénario : George Kaplan
Nationalité(s) : Américain
Distributeur :
Productions :
Récompense(s) : ....
Interdit aux moins de 16 ans
Retrouvez les stars : Jürgen Prochnow, Michael Biehn, Demi Moore
Le synopsis :
Six truands désignés par des noms de code entreprennent de dévaliser une bijouterie sous la direction de Joe Cabot et de son fils Nice Guy Eddie. L'opération échoue et se solde par un bain de sang. Les malfrats se réfugient dans un entrepôt sordide. L'un d'eux soupçonne la présence d'une taupe..
Pour voir ou revoir
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La bande annonce
La chronique de Sly

La Septième prophétie, de Carl Schultz - 1988
Entre cauchemar biblique et thriller mystique :
le pari étrange de La Septième prophétie
Sorti en 1988, La Septième prophétie de Carl Schultz s’annonçait comme un grand thriller mystico-apocalyptique. Le casting était séduisant — Demi Moore, alors en pleine ascension, dans un rôle de femme enceinte liée à une prophétie biblique, entourée de Michael Biehn et Jürgen Prochnow. L’idée avait tout pour intriguer : une femme ordinaire qui découvre que son futur enfant pourrait bien être la clé du Jugement dernier. Sur le papier, on tenait un mélange d’angoisse intime et de grande fresque ésotérique.
Mais qu’en reste-t-il aujourd’hui ?
Un scénario qui se prend au sérieux, mais sans convaincre
Le film joue de symboles puissants : la mer qui rejette ses poissons morts, le désert qui gèle, les éclipses inquiétantes. Autant de signes bibliques qui devraient faire trembler le spectateur. Certaines scènes frappent par leur pouvoir visuel et leur étrangeté, rappelant ce que le cinéma fantastique des années 80 savait encore créer sans surenchère d’effets numériques.
Mais la mise en scène de Carl Schultz reste sage, bien trop sage.
Là où un Rosemary’s Baby 1968 - de Roman Polanski ou un Stigmata - 1999 de Rupert Wainwright installaient une peur diffuse, Schultz se contente d’illustrer la prophétie au pied de la lettre.
La septième prophétie part pourtant d’une idée alléchante : et si les signes de la fin du monde annoncés dans l’Apocalypse de Saint-Jean se réalisaient un à un, jusqu’à l’ultime prophétie ?
Voilà de quoi créer un thriller mystico-religieux tendu, à la manière de L’Exorciste (1973) ou même La Malédiction - 1976 de Richard Donner. Malheureusement, La Septième prophétie préfère aligner les visions symboliques façon “clip vidéo” des années 80, sans jamais construire une vraie atmosphère.
Résultat : l’inquiétude existe, mais le film peine à dépasser le statut d’illustration religieuse filmée. La tension promise reste au stade de l’intention, et ce qui devait être terrifiant tourne souvent au ridicule.
L’atout principal du film : Demi Moore, figure de la maternité.
Ce qui tient le film à bout de bras, c’est bien Demi Moore. À l’époque, elle n’était pas encore l’icône hollywoodienne qu’elle deviendra dans les années 90, mais déjà, sa présence à l’écran impressionne.
Sa vulnérabilité, sa force contenue et son inquiétude face à cette grossesse “pas comme les autres” donnent une densité émotionnelle qui aurait pu sauver le film de la banalité.
La voir enceinte, littéralement porteuse de l’avenir du monde, ajoute une tension palpable : chaque contraction, chaque regard inquiet devient une métaphore du destin de l’humanité.
C'est l'unique raison pour laquelle j'ai visionné ce film !
Soyons honnêtes : si ce film n’intéresse encore aujourd’hui que quelques spectateurs, c’est surtout pour une raison — Demi Moore, en début de carrière. Elle incarne une héroïne perdue dans une apocalypse biblique annoncée par des prophéties mystérieuses. Sa présence intrigue, son jeu est sincère, mais difficile de croire que même son talent aurait pu sauver ce scénario bancal.
Des personnages secondaires qui manquent d’épaisseur
Face à Demi Moore, les personnages masculins — Michael Biehn en mari rationnel, Jürgen Prochnow en mystérieux messager — peinent à exister. Ils sont là pour faire avancer la prophétie, mais rarement pour captiver. L’intrigue elle-même souffre de ces figures trop unidimensionnelles : le mari inquiet, l’étranger inquiétant, le prêtre ambigu. Le spectateur, lui, devine assez vite où tout cela va le mener.
Là où le film aurait pu jouer sur l’ambiguïté — et semer le doute jusqu’au bout —, il préfère aligner les signes apocalyptiques de façon linéaire. On assiste à une série de révélations attendues, là où il aurait fallu du mystère et de la noirceur.
Verdict : un film daté et intrigant...
Soyons clairs : La Septième prophétie n’est pas un grand film. Il souffre d’une mise en scène trop illustrative, d’un scénario trop prévisible et de personnages secondaires sans profondeur. Mais il possède malgré tout une aura particulière : l’idée d’un "messie" logée dans le ventre d’une femme reste forte, et Demi Moore, bouleversante, mérite à elle seule le visionnage. (Même si elle ne le sauve pas)
Ce n’est pas L’Exorciste, ce n’est pas Rosemary’s Baby, mais c’est une curiosité à (re)découvrir pour les amateurs de thrillers bibliques, de récits mystiques et de frissons un peu datés, avec des effets dignes des années 80.
En bref : La Septième prophétie est un film imparfait, parfois maladroit, mais il a le mérite d’offrir à Demi Moore l’un de ses premiers grands rôles dramatiques.
Et si l’apocalypse n’y fait pas vraiment trembler la terre, elle laisse au moins planer une question troublante : que seriez-vous prêt à sacrifier si la fin du monde dépendait de vous ?
Sylvain Léon
Le 21 septembre 2025
Une appréciation personnelle de 8/20, pfff l'heure 30 m'a paru une éternité !
Et si on demandait les avis de Mat et de Zap ?
Zap & Mat n'aime absolument pas la septième prophétie
Zap : Bon, on commence par quoi ? Le scénario ou la coupe mulet du prêtre ? Parce que franchement, j’hésite entre rire et pleurer.
Mat : Attends, tu veux vraiment parler du scénario ? Un mélange entre catéchisme du dimanche et épisode raté de X-Files. Même le téléfilm de Noël de TF1 a plus de tension.
Zap : Exactement ! On nous vend une apocalypse biblique et on se retrouve avec… une énigme de sudoku mal gribouillée. Sérieux, j’ai vu plus de suspense dans une partie de Scrabble.
Mat : Par contre, Demi Moore… Elle brille au milieu du désastre. Mais bon, même elle, on dirait qu’elle se demande pourquoi elle est venue tourner là-dedans.
Zap : Moi je pense qu’elle cherchait juste à s’entraîner pour Ghost. Sauf qu’ici, les fantômes, ils ont dû se barrer en cours de route tellement le script était ennuyeux.
Mat : Ah mais carrément. Et parlons du mystère : censé nous tenir en haleine… sauf qu’il s’évapore plus vite qu’un verre d’eau bénite au soleil.
Zap : Conclusion : La Septième prophétie ? C’est pas la fin du monde, mais ça donne envie de déclencher l’apocalypse soi-même pour que ça s’arrête plus vite.
La notoriété
La Septième prophétie est sorti le 02 septembre 1992 et a cumulé 310 398 entrées France.
Un échec commercial
La notoriété de La Septième prophétie est… disons, très, très faible.
Le film n’a jamais vraiment marqué l’histoire du cinéma, ni au box-office ni dans les mémoires. Sorti à une époque où les thrillers mystico-apocalyptiques commençaient à fleurir, il est vite passé inaperçu face à des productions plus marquantes comme L’Exorciste (1973, qui restait LA référence) ou plus tard Stigmata (1999).
Aujourd’hui, il est surtout connu :
Pour la présence de Demi Moore au début de sa carrière, bien avant qu’elle devienne une star mondiale avec Ghost (1990).
Chez quelques amateurs de films ésotériques ou de “plaisirs coupables”, qui le regardent plus pour son ambiance kitsch que pour sa profondeur.
Comme curiosité des années 80 : une tentative maladroite de mêler prophéties bibliques, apocalypse et suspense, sans jamais réussir à s’imposer comme référence du genre.
Bref, sa notoriété est davantage anecdotique qu’iconique : un film qu’on évoque pour le sourire, pour Demi Moore, mais rarement comme un indispensable de la culture ciné.
IMDB 5.8/10 | ALLOCINE 2/5 |
METACRITIC ../10 METASCORE ../100 | SENSCRITIQUE 4.7/10 |
ROTTEN TOMATOES 3.2/5 49% d'avis positifs | CINETRAFIC 2.6/5 |
Résultat au box office :
Budget : .. M$
Recette : 18 M$
Rentabilité : ...%
Laissez-vous tenter et revenez nous donner votre ressenti juste en dessous ;).
Ce film figure dans plusieurs Flop !

Flop commercial
Flop critique
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