M.Night Shyamalan parvient-il à conclure sa trilogie en beauté avec Glass, ou laisse-t-il un goût d'inachevé ?
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GLASS
Un film de M. Night Shyamalan
Année : 2018
Titre original : Glass
En salle : 16 janvier 2019
Durée : 2h 10min/ 130min
Scénario : M. Night Shyamalan
Genre(s) : Thriller, Fantastique
Nationalité : Américain
Sociétés de production : Buena Vista International, Universal Pictures, Blinding Edge Pictures, Blumhouse Productions
Distributeur : Walt Disney Studios Motion Pictures
Site officiel :
Récompense(s) : 2 prix, 15 nominations
Interdit aux moins de 12 ans
Thématique et sujets abordés | Les émotions |
Démystification du Super-Héros, Identité et Récupération, Confrontation avec la Réalité, Contrôle et Manipulation, Philosophie du Héros | Incompréhension, Tension, Nostalgie, Frustration, Déception |
Retrouvez les stars : James McAvoy, Bruce Willis, Anya Taylor-Joy, Sarah Paulson, Samuel L. Jackson, Charlayne Woodard, Spencer Treat Clark, Luke Kirby, Adam David Thompson, Marisa Brown
Le synopsis :
Peu de temps après les événements relatés dans Split, David Dunn - l’homme incassable - poursuit sa traque de La Bête, surnom donné à Kevin Crumb depuis qu’on le sait capable d’endosser 23 personnalités différentes. De son côté, le mystérieux homme souffrant du syndrome des os de verre Elijah Price suscite à nouveau l’intérêt des forces de l’ordre en affirmant détenir des informations capitales sur les deux hommes…
Pour voir ou revoir
>>> Glass <<<
La bande annonce
La chronique de Sly
Glass, de M. Night Shyamalan - 2019
La Déconstruction d'un Mythe
Glass, troisième volet de la trilogie entamée par Incassable et Split, nous promettait une conclusion grandiose au style Shyamalan, celui-là même qui fait sa réputation : des twists déconcertants, une direction photographique soignée, et des personnages énigmatiques. Mais, dans cette course à la déconstruction du super-héros, Shyamalan finit par nous livrer un film qui oscille entre introspection fascinante et frustration palpable.
La Genèse d’un Projet Ambitieux.
Quand Shyamalan écrit Incassable en 2000, il ne pense pas encore aux super-héros comme nous les connaissons aujourd’hui. Il veut explorer l’idée d’un homme ordinaire qui découvre peu à peu une force qui le dépasse, un héros ancré dans la réalité plutôt que dans le fantastique. Le personnage de David Dunn est ainsi construit autour de la vulnérabilité, du doute et de la solitude, loin des capes et des pouvoirs spectaculaires. Lorsque le film Split sort en 2016, personne ne se doute que la Horde de James McAvoy est destinée à faire partie d’une plus vaste mythologie. En révélant le lien final avec Incassable, Shyamalan connecte ses deux films et construit la genèse de Glass, une œuvre qui se propose d’assembler un anti-Univers des super-héros, où les dons sont vécus comme un fardeau personnel, un combat intérieur, plus qu’un spectacle.
Son ambition est de déconstruire les codes du genre, en intégrant ses personnages dans un monde qui, au lieu de les glorifier, cherche à les nier, à les contrôler. Glass ne suit pas les conventions de la quête héroïque ni de l’affrontement spectaculaire ; il cherche au contraire à brouiller la frontière entre le mythe et la réalité. Cette intention de départ est forte, mais le résultat en salle ne parvient pas toujours à répondre aux attentes d’un public qui espérait une conclusion aussi fascinante qu’intense.
La Technique Shyamalan : Quand la lenteur devient pesante.
Shyamalan maîtrise l’art du suspense et du mystère comme peu de réalisateurs, nous rappelant sa patte dans Le Village ou Sixième Sens : lente montée en tension, personnages cloisonnés et manipulations psychologiques. Dans Glass, il tente de retrouver cette alchimie en enfermant David Dunn, Mr. Glass, et Kevin Wendell Crumb dans un hôpital psychiatrique, cherchant à créer un climat étouffant. Cependant, cette approche finit par se retourner contre le film lui-même. La lenteur excessive et les dialogues interminables alourdissent le rythme et déçoivent ceux qui espéraient une confrontation finale un peu plus explosive.
Plutôt qu’une traque palpitante de David Dunn, où le spectateur aurait été embarqué dans une course contre la montre, nous assistons à une série de monologues philosophiques, ou pas d'ailleurs, et de débats sur l’essence du super-héros.
Cette surdose de longue phrase, de blabla, manque souvent de consistance, n'offre rien d'intéressant et finit par neutraliser la tension.
Shyamalan semble vouloir plonger son film dans une analyse psychologique, mais le résultat semble trop souvent superficiel.
Des Acteurs sous-employés, à l’exception d’un McAvoy survolté.
Les trois protagonistes avaient de quoi nous captiver, avec des interprètes de talent. Bruce Willis, avec sa stature et son charisme naturels, aurait pu incarner un héros torturé, traqué et vulnérable. Mais l’écriture laisse peu de place pour qu’il déploie toute la profondeur de son personnage de David Dunn. Samuel L. Jackson, dans le rôle de Mr. Glass, reste captivant par moments, mais son intelligence machiavélique n’a pas le terrain de jeu qu’elle mérite, confinée dans cet hôpital psychiatrique et réduite à des échanges verbaux.
Quant à James McAvoy, il est indéniablement celui qui capte le plus l’attention. Reprenant son rôle de Kevin Wendell Crumb, aux personnalités multiples, il passe de l’un à l’autre avec une fluidité déconcertante, et son engagement physique et émotionnel est admirable. Mais, face au manque de consistance narrative, McAvoy semble parfois en faire trop. Il compense ce vide de contenu en accentuant chacune des personnalités de la Horde, ce qui finit par virer à la démonstration d’acteur plus qu’à une vraie évolution de personnage.
Shyamalan se regarde dans le miroir.
En tentant de démystifier ses propres héros, Shyamalan choisit une fin qui, malgré quelques bonnes idées, ne brille pas par l’intensité qu’on pouvait espérer. Glass semble vouloir se détacher des conventions hollywoodiennes du super-héros, mais la lenteur de son rythme et son climax discret manquent le coche pour conclure cette trilogie de manière inoubliable.
M. Night Shyamalan a prouvé par le passé qu'il savait construire des mondes fascinants et des personnages profonds, mais cette fois, sa vision de l’anti-spectaculaire laisse un goût d’inachevé.
Peut-être que le génie s'est heurté à un plafond de verre qu'il a lui-même positionné beaucoup trop bas l'empêchant de s'offrir une fin un peu plus poignante et marquante.
Sylvain Léon
Le 26 octobre 2024
Une appréciation personnelle de 14/20, petite déception, il y avait matière pour faire beaucoup mieux !
Et si on demandait les avis de Mat et de Zap ?
Zap, tu veux commencer ? Vas-y je t'en prie !
Franchement, pour le coût 20M$ de budget, soit 10 de plus que Split ! Ils sont où ? Glass, c’est la confirmation que cette trilogie part en vrille !
Après Split, j’avais un petit peu d’espoir, mais là... Shyamalan nous embrouille avec des discours pseudo-profonds, trois personnages enfermés dans un hôpital psy, et tout ça pour quoi ?
Une fin que l'ont attendait grandiose et qui tombe complètement à plat.
Pour moi, c’est juste une perte de temps, une tentative de faire du grandiose sans les moyens, ni le scénario.
Sérieusement, c’est plus du génie, c’est de la prétention !
Zap
Et toi Mat, qu'en penses tu ?
Zap, sérieusement ! Glass, c’est le chef-d'œuvre qui boucle parfaitement la trilogie ! C’est pas un film d’action classique, c’est une réflexion sur les super-héros au quotidien, sans costumes ni artifices. Shyamalan déconstruit tout le mythe pour nous montrer leur humanité, leur vulnérabilité…
Et cette fin, elle est bouleversante parce qu’elle fait écho aux failles de chacun, pas besoin d’explosions pour ça ! C’est profond, c’est subtil, et si tu prends le temps d’y plonger, c’est magistral.
À voir, c'est évident !
Mat
La notoriété
Glass sort le 16 janvier 2019 et fait 1 290 169 entrées en France
La notoriété de Glass est un mélange d'anticipation et de déception. En tant que dernier volet d'une trilogie comprenant Incassable et Split, il a suscité un grand intérêt, notamment grâce au retour de personnages emblématiques. Cependant, la réception critique a été mitigée. Si certains ont apprécié son exploration des thèmes de l'identité et du héros, d'autres ont trouvé le rythme lent et la conclusion trop sobre.
Sur le plan commercial, le film a attiré un bon public, mais ses performances en salle ont été inférieures à celles de ses prédécesseurs, ce qui a accentué une certaine désillusion autour du projet.
IMDB 6.6/10 | ALLOCINE 3.5/5 |
METACRITIC 6.5/10 METASCORE de 43/100 | SENSCRITIQUE 6.2/10 |
ROTTEN TOMATOES 3.6/5 37% d'avis positifs | CINETRAFIC 3.2/5 |
Le résultat au Box office :
Budget : 20 M€
Box Office : 262 M$
Rentabilité : 1311 %
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TOP Film Fantastique Thriller 2019
Film rentabilisé malgré les critiques
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