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Mathilde E.

THE JANE DOE IDENTITY

Dernière mise à jour : 11 janv. 2023

Seulement 189 323 entrées en France, mais il bénéficie de très bonnes appréciations sur la plupart des sites de critiques.


THE JANE DOE IDENTITY

(The Autopsy of Jane Doe)

Un film de André Øvredal

  • Année : 2017

  • Sorti le : 31 mai 2017

  • Durée : 1h26m / 96min

  • Genre(s) : Epouvante-horreur, Thriller

  • Nationalité(s) : Britannique, Américain

  • Distributeur : Wild Bunch Distribution

  • Récompense(s) : 1 prix

Interdit aux moins de 12 ans


Budget : ?? M$

Recette : 6 M$

Rentabilité : ... %


Retrouvez les stars : Emile Hirsch, Brian Cox, Ophelia Lovibond, Olwen Catherine Kelly, Michael McElhatton, Parker Sawyers, Yves O'Hara, Jane Perry


Le synopsis :

Quand la police leur amène le corps immaculé d’une Jane Doe (expression désignant une femme dont on ignore l’identité), Tommy Tilden et son fils, médecins-légistes, pensent que l’autopsie ne sera qu’une simple formalité. Au fur et à mesure de la nuit, ils ne cessent de découvrir des choses étranges et inquiétantes à l’intérieur du corps de la défunte. Alors qu’ils commencent à assembler les pièces d’un mystérieux puzzle, une force surnaturelle fait son apparition dans le crématorium...



La bande annonce



La chronique de Sly

| Copyright Wild Bunch Distribution


The Jane Doe Identity, de André Øvredal (2017)



Suite et fin de ma soirée cinéma, « alone in the dark » comme dirait l'autre, consacrée aux films d'horreur : Jane Doe's identity, titre « français » sous-titré par l'original « Jane Doe's autopsy » lors de ma séance, le film d'André Øvredal s'avère être une plutôt bonne surprise. Ultra crispant de bout en bout, l’œuvre a le mérite d'aborder un sujet déjà traité cent fois... Par une approche pour le moins originale !

Nos deux protagonistes, père et fils, médecins légistes, travaillent de concert à l'autopsie d'une jeune fille sans identité qu'ils nommeront Jane Doe, patronyme que l'on attribue traditionnellement aux entités... Sans identité justement. Un peu comme un réalisateur signerait « Alan Smithee » un film qu'il n'assumerait finalement pas pour X raison (financière, parce qu'il le considère à terme comme une daube, par conflit d'intérêt, etc.).

La police locale apporte donc à la morgue ce corps glabre et opalin trouvé sur une scène de crime, dans le but d'élucider le mystère de la mort qui nimbe le cadavre sans nom de la jeune fille...


Les lieux de tournage se suffisent à eux-mêmes pour créer, installer et entretenir une atmosphère lourde et anxiogène. La morgue-crématorium Tilden occupe les bas-fonds d'une maison tout ce qu'il y a de plus normal, neutre, indifférencié même. Rapidement, le tour d'horizon est effectué pour dévoiler l'environnement clos et sinueux au spectateur, et bien lui faire comprendre que les deux médecins ne sortiront pas d'ici facilement en cas de problèmes ; il faut en effet soulever une lourde trappe, presque debout sur la pointe des pieds, pour s'extirper de la morgue dont la sortie donne sous un sequoia du jardin qui aura, bien sûr, son rôle à jouer.

L'autopsie de Jane Doe commence donc au son d'une radio qui alternera entre les nouvelles peu rassurantes d'une tempête qui s'abat sur la ville, et une chanson enfantine dont la ritournelle illustre en quelque sorte ce qu'il est en train d'advenir dans la salle : le diable est parmi nous.

Très vite, Tommy et Austin comprennent qu'un problème ombrage leur enquête organique, et que les tripes de la belle endormie réservent bien des surprises. Notamment que les cellules de son cerveau sont en pleine effervescence. A bon entendeur...


Le charcutage se fait sans pudeur, sans gore, sans excès de mise en scène ni de tape-à-l’œil. L'ensemble paraît réaliste, bien fait, provoquant quelque coups d’œil mi-amusés, mi dégoûtés.

L'enquête ne traîne pas en longueur puisque, très vite, l'action se met en place et dessine un schéma rythmique intéressant. La bande-son est travaillée avec soin, et c'est un grand plus pour un film d'horreur. C'est même ici l'un des points-clefs de The Jane Doe Identity, nourrissant une atmosphère déjà savamment mise en place. La musique comme les bruitages et les sons off constituent donc ici vraiment la clef de voûte d'un film de genre qui n'a rien à envier, à part un discret manque d'ambitions, aux succès du même registre.

Mention spéciale à la tradition des médecins légistes qui avaient coutume d'attacher une clochette aux orteils des défunts, pour s'assurer de leur décès ; un son de clochette indiquait alors que le macchabée était en fait dans le coma. Je vous laisse découvrir par vous-même l'exploitation par le réalisateur de cette tradition pour le moins... Pleine de potentiel dans un film d'épouvante.

L'histoire en elle-même -à savoir le pourquoi du comment de la mort de Jane Doe- n'a en soi pas grand intérêt, si ce n'est qu'un bref retour sur les légendes, les sorcières du Moyen âge, les tortures et les sacrifices, reste bienvenu pour ajouter un touche de macabre à l'image de la jeune fille littéralement éclatée sur la table d'autopsie, les boyaux à l'air, la langue tranchée entre ses dents du bonheur, et les yeux grisés par le déclin d'une mort toute relative...


C'est donc un film assez stressant, crispant, mais qui ne fait pas réellement peur en soi, du moins pas comme on peut s'y attendre. On prend toutefois un malin plaisir à visionner The Jane Doe Identity, à l'inverse d’œuvres qui se prétendent d'épouvante et qui ne valent rien dans ce domaine, à savoir, pour ne citer que lui, It comes at Night (2017).

André Øvredal avait déjà réalisé Trollhunter en 2010, petit film norvégien passé quasiment inaperçu et qui, pourtant, rassemble de grandes qualités cinématographiques, à l'instar de The Jane Doe Identity.

Il n'y a plus qu'à espérer que notre réalisateur poursuive sa carrière dans la veine de l'épouvante/horreur, apprenant de ses erreurs, gagnant en expérience, et il y a tout à parier qu'il donnera un jour raison à Stephen King qui disait de The Jane Doe Identity : «Allez y, mais pas seul...».


Mathilde Esperce

Le 2 juillet 2017

Une appréciation personnelle de 15/20



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