Phénomènes, le film de SF mal aimé de la filmographie de Shyamalan. Malgré la cote de popularité du réalisateur ou celle de Mark Wahlberg, Phénomènes a été boudé et critiqué dès les premières projections. Il s'en sortira quoiqu'il en soit, avec une belle rentabilité parce qu'il bénéficie d'une poignée de fan incontournable qui ont su apprécié ce film à sa juste valeur.
Shyamalan serait-il passé complètement à coté de son public ?
Il a pourtant respecté son propre style, sa ligne directrice dans la veine de ses précédentes œuvres, flirtant volontairement entre la SF, l'horreur et le thriller fantastique, mettant au cœur de ces intrigues, le suspens et le paranormal.
À croire que cette fois-ci, le public en voulait plus ! (Plus d'horreur, de suspens, de réponses ?)
Je vous laisse découvrir la chronique de Mathilde dont l'analyse très pertinente, donne un peu d'espoir à ceux qui souhaiterais voir ce film.
PHÉNOMÈNES
(The Happening)
Un film de M. Night Shyamalan
Année : 2008
Sorti le : 11 juin 2008
Durée : 1h31min / 91min
Genre(s) : Science-fiction, Thriller
Style : Mystérieux
Scénario : M. Night Shyamalan
Nationalité(s) : Américain, Indien
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Récompense(s) : 4 nominations (Razzie)
Avertissement, certaines scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Phénomènes est sorti le 11 juin 2008 et a cumulé 1 301 971 entrées en France.
Retrouvez les stars : Mark Wahlberg, Zooey Deschanel, John Leguizamo, Ashlyn Sanchez, Betty Buckley, Spencer Breslin, Robert Bailey Jr., Frank Collison, Jeremy Strong, Alan Ruck,Victoria Clark...
Résultat au Box office :
Budget : 57 M$
Recette : 163 M$ + 20 M$ (Ventes)
Rentabilité : 323 %
Le synopsis :
Surgi de nulle part, le phénomène frappe sans discernement. Il n'y a aucun signe avant-coureur. En quelques minutes, des dizaines, des centaines de gens meurent dans des circonstances étranges, terrifiantes, totalement incompréhensibles. Qu'est-ce qui provoque ce bouleversement radical et soudain du comportement humain ? Est-ce une nouvelle forme d'attaque terroriste, une expérience qui a mal tourné, une arme toxique diabolique, un virus qui a échappé à tout contrôle ? Et comment cette menace se propage-t-elle ? Par l'air, par l'eau, ou autrement ?
Pour Elliot Moore, professeur de sciences dans un lycée de Philadelphie, ce qui compte est d'abord d'échapper à ce phénomène aussi mystérieux que mortel. Avec sa femme, Alma, ils fuient en compagnie d'un ami, professeur de mathématiques, et de sa fille de huit ans.
Très vite, il devient évident que personne n'est plus en sécurité nulle part. Il n'y a aucun moyen d'échapper à ce tueur invisible et implacable.
Pour avoir une mince chance de survivre, Elliot et les siens doivent à tout prix comprendre la véritable nature du phénomène, et découvrir ce qui a déchaîné cette force qui menace l'avenir même de l'espèce humaine...
La bande annonce
La chronique de Sly
| Copyright 2008 Twentieth Century Fox France
Phénomènes, de M. Night Shyamalan (2008)
Un thriller post apocalyptique mystérieux comme Shyamalan sait le faire !
Ce petit film qui ne paie pas de mine a pourtant des airs de film catastrophe façon Le Jour d’Après (Roland Emmerich, 2004). Sans que n’y soient montrés des cataclysmes naturels, l’œuvre de Shyamalan met pourtant bien en scène des groupes d’humains qui tentent de survivre. Fuyant un ennemi invisible qui pousse ses victimes au suicide, Elliot et Alma comprennent peu à peu que c’est la Nature qui traque l’humain, coupable d’avoir pillé une si belle planète par sa civilisation industrielle. S’ensuit une course contre la montre à mesure qu’Elliot, prof de science au lycée, comprend les rouages d’un tel acte de terrorisme ; contrairement aux traditionnels films d’horreur, il faut, ici, ne surtout pas rester ensemble… Les scènes de suicides engendrés par ce terroriste insoupçonnable sont spectaculaires. Très vite, vous verrez des ouvriers de chantier se foutre en l’air en se jetant tout simplement du toit de l’immeuble en réfection. Un gardien de zoo se jette volontairement dans la fausse aux lions pour se faire démembrer. Impossible de comprendre au premier abord ce qui cause cette suppression de l’instinct de survie ; un groupe de terroristes, une attaque chimique, une pollution de l’air ? Central Park est en panique et les écoles ferment, les citoyens fuient, parfois dans la mauvaise direction. Alma, Elliot, son ami et sa fille partent ensemble vers le sud, mais en vain ; lorsqu’ils ont compris ce qui veut leur mort, il est déjà trop tard. Et comment échapper à cet ennemi identifié mais invisible, qui semble frapper des zones inévitables ? Le film distille des indices à un bon rythme, teinté d’un humour pince-sans-rire que Mark Walhberg incarne avec une sympathique bonhomie. On découvre avec lui, et avec la même inquiétude, que c’est donc Mère Nature la responsable. Notre héros trimballe alors femme et enfant à travers plusieurs décors : des maisons abandonnées aux routes inquiétantes parsemées de cadavres, en passant par des champs de hautes herbes balayés d’un vent qui en dira long sur la propagation de ce virus aérien. Pas de lien possible avec les habituels films de zombies qui transforment les contaminés en êtres dénués de toute raison. Dans Phénomènes, la subtilité est ailleurs. Les contaminés s’arrêtent soudainement, font quelques pas en arrière comme pour illustrer le détraquage de leur cerveau qui ne fonctionne plus, n’avance plus dans la bonne direction. Ensuite, ils deviennent incohérents. La scène finale est glaçante, autant que celle d’une mère appelant sa fille au téléphone alors que le virus l’a touchée. On ne comprend plus ce qu’elle raconte, des sons inquiétants se font entendre et soudain détonne dans le haut-parleur du téléphone un bruit de verre brisé. S’est-elle jetée par la fenêtre ? A-t-elle cassé de la vaisselle pour se trancher les veines ? On ne voit rien, on ne sait rien, et c’est ça qui fait peur. Comme l’ennemi invisible et l’ignorance que le film entretient autour de son modus operandi, cette séquence est effrayante car elle pose une question cruciale ; comment ferions nous si, soudainement, la Nature se retournait contre nous et que nous n’aurions aucun endroit pour se mettre à l’abri, ni aucune façon de la contrôler ? La fin n’est pas devinable, pas surprenante non plus, mais clôt un bon film sur la fin du monde qui sort des sentiers battus. A peine pro-écolo sans non plus nous rebattre les oreilles sur la question, Phénomènes pose les bonnes questions, notamment en s’ouvrant sur une assertion notoire : « si les abeilles disparaissaient de la surface de la Terre, l’Homme n’aura plus que 4 ans à vivre ». Albert Einstein. Ça fait froid dans le dos ! Mathilde Esperce
Le 08 mai 2020
Un très bon 15/20
MATHILDE pour La Videotek | 15/20 |
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IMDB 5/10 | SENSCRITIQUE 4.7/10 |
METACRITIC 5.6/10 | CINETRAFIC 2.75/5 |
ROTTEN TOMATOES 2.36/5 - 18% d'avis positifs | ALLOCINE 2.1/5 |
Film descendu avant même sa sortie. J'ai bien aimé aussi, le mystère est très bien orchestré et tient en haleine le téléspectateur. C'est ce que j'appelle un thriller horrifique, même si on est loin du film d'horreur digne de ce nom. Sly