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A SINGLE MAN

Dernière mise à jour : 15 janv. 2023

10 ans après, A Single Man a une belle cote de popularité. Le premier film de Tom Ford continu de faire parler de lui. Ce qui n'était pas le cas à sa sortie en Salles... En France, A single man n'a pas rencontré un grand succès. Très peu d'entrées (165 000), un bouche-à-oreille qui ne fonctionne pas et l'affiche a vite été retirée des salles


A SINGLE MAN

Un film de Tom Ford


  • Année : 2009

  • Sorti le : 24 février 2010

  • Durée : 1h40min / 100min

  • Genre(s) : Drame

  • Scénario : Christopher Isherwood, David Scearce

  • Nationalité(s) : Américain

  • Site officiel : A single man

  • Distributeur : Mars Films (FR)

  • Récompense(s) : 2 prix et 12 Nominations


Budget : 7 M$

Recette : 25 M$

Rentabilité : 357 %


Tous publics


Retrouvez les stars : Colin Firth, Julianne Moore, Nicholas Hoult, Matthew Goode, Jon Kortajarena, Paulette Lamori, Ryan Simpkins, Ginnifer Goodwin, Teddy Sears, Aaron Sanders, Aline Weber...



Pour voir : A single man (JustWatch)


Le synopsis :

Los Angeles, 1962. Depuis qu'il a perdu son compagnon Jim dans un accident, George Falconer, professeur d'université Britannique, se sent incapable d'envisager l'avenir. Solitaire malgré le soutien de son amie la belle Charley, elle-même confrontée à ses propres interrogations sur son futur, George ne peut imaginer qu'une série d'évènements vont l'amener à décider qu'il y a peut-être une vie après Jim.



La bande annonce



La chronique de Mathilde Esperce

| Copyright mars film 2009


A Single Man, Tom Ford (2009)

Présenté à la Mostra de Venise en 2009 (1 prix et 3 nominations)



Une ode à la beauté de la souffrance.


Tom Ford nous propose là une ode à la beauté de la souffrance et à l’esthétique de la dépression. Ancré dans la lignée de L’Inconvénient d’être né où Cioran s’émeut de la désillusion et de la vanité de l’existence, toujours orienté vers un nihilisme presque déprimant, A Single Man s’identifie précisément à ce courant, non sans fondement philosophique. Derrière un travail impressionnant sur la picturalité et la sémiotique de l’image, Tom Ford ébauche l’idée d’une existence profondément ancrée dans la mélancolie, l’inconsolable mélancolie d’une vie trop dure, mais pas sans espoir. Que celui qui refuse d’admettre ô combien il peut être agréable de souffrir jette la première pierre. A Single Man explore cet aspect de la souffrance morale, la douceur d’une dépression toute juste esquissée, puis qui s’installe jusqu’à en devenir insupportable, mais pas assez pour en finir. Les désirs sexuels tout juste palpables, à peine frustrés, jamais assouvis, traversent subtilement le film du début à la fin et apparaissent en toile de fond comme un questionnement métaphysique de plus sur les tenants et aboutissants de notre vie sur Terre. À quoi bon, finalement, se priver, et pourquoi pas, également, se priver ? Vers quoi court-on lorsque l’on prétend que le but de la vie humaine est de trouver le bonheur ? Quel bonheur ? Comment l’atteindre, pourquoi, et qu’en fait-on par la suite ? A Single Man laisse une part d’ombre à ces interrogations sommes toutes profondes bien que consensuelles. Il est nécessaire, pour tout être pensant, de se confronter à cet abîme de questions angoissantes, pour contrer le degré zéro de la conscience de soi, et ne pas mourir idiot, sans connaissances du monde tel qu’il nous est offert. L’œuvre de Tom Ford conforte dans l’idée que la simplicité d’esprit est bien plus facile à vivre que d’être une âme complexe ou un être torturé. Mais le film, par une approche esthétisée de la douleur insoutenable, sourde et muette, tue par celui qui souffre, s’affirme en tant qu’élégie de la souffrance, trop souvent évitée et pourtant nécessaire, voire parfois jouissive. Les gros plans sur les visages, les yeux, les regards qui se croisent, se perdent et se retrouvent, traduisent un souci de la précision et de l’expressivité des visages. La caméra capte au vol l’intensité des émotions véhiculées d’un simple coup d’œil, d’un regard soutenu par l’autre, ou par l’absence de regard de celui qui est parti et ne reviendra pas. D’une finesse convaincante, l’image et la musique qui l’accompagne sans cesse achèvent de convaincre sur les qualités esthétiques et les entremêlements de tensions sexuelles à peine palpables entre les différents protagonistes.

À peine subversif pour les plus fragiles, touchant pour ceux qui s’ouvrent à ces réflexions effrayantes sur la vacuité de l’existence et sur l’incommensurable souffrance que l’on ne peut éviter, A Single Man porte bien son nom : aussi entouré soit-on, n’est-on pas finalement toujours tout seul, et plus seul que jamais face à l’adversité ?

Et encore bien d’autres questions peuvent être mises en relief dans le film de Tom Ford, à l’envi du spectateur prêt à s’y confronter. ​ Envie d’aller plus loin ? N’hésitez pas à lire le roman dont le film est tiré ! ​ ​ Mathilde Esperce

Le 17 Novembre 2019

Une appréciation personnelle de 14/20


Le mot de la fin :

Tom Ford a écrit et réalisé ce premier film.

​A single man a convaincu le monde entier et les prestations de Colin Firth et Julianne Moore sont les plus souvent soulignées.

​C'est comme ça, il y a des films qui rencontrent leurs fans longtemps après leurs sorties...

IMDB

7.6/10

ALLOCINE

3.8/5

METACRITIC

8.2/10

SENSCRITIQUE

7.2/10

ROTTEN TOMATOES

3.9/5

85% d'avis positifs

CINETRAFIC

3.6/5





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