Et c’est sur ce petit détail que se fonde le comportement des deux tourtereaux névrosés qui jouent superbement, dont le texte en VO serait sans doute encore plus piquant. En effet, Ryan et Mary ne se séparent en fait jamais (ils ont même une seule clé de l’appart pour eux deux), car Mary a peur de tromper Ryan et Ryan conçoit l’amour comme une relation collé-serré où on partagerait tout. Scott, à qui on ne la fait pas et qui n’a rien à leur envier, leur apprendre qu’un couple c’est aussi parfois un peu de solitude ; il comprend que ses amis sont juste jaloux de lui, mais finissent par retenir la leçon et retrouvent Leslie pour s’excuser, promettant de se séparer eux-mêmes quelques temps. La dernière séquence les montre riant aux éclats face à cette supercherie : Leslie et Scott sont enfin ensemble, mais hors de question que Ryan et Mary se séparent malgré leurs 14 ans de vie commue, sous prétexte qu’« on dit que l’amour, ce n’est pas ça » !

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<< l’amour et la conception individuelle que chacun peut s’en faire >>

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Le scénario plein de péripéties et le rythme saccadé sont à peu près tout ce sur quoi le film repose, car Table for Three rate le coche de l’humour qu’il aurait pu exploiter de façon très ingénieuse avec une telle histoire et des acteurs aussi décalés. Il n’y a pas non plus vraiment d’ambiance particulière qui fasse de ce film un métrage réjouissant ou mémorable. En fait, à part une petite réflexion à peine approfondie sur l’amour et la conception individuelle que chacun peut s’en faire, il n’y a pas grand-chose à creuser ici, bien que l’on ne s’ennuie jamais et que l’immense breakfast préparé par Mary et Ryan fasse saliver le spectateur, si seulement il occultait l’usage que le couple faisait du fouet de cuisine la veille…

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Bref, c’est un gentil petit film que voilà. Des acteurs sympas, une histoire rigolote, une grosse heure de divertissement, et Sophia Bush sur le devant de la scène pour ceux qui l’avaient connue dans Les Frères Scott !

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                                  Mathilde Esperce