Invisible Man, le titre attise notre curiosité, la bande annonce aussi d’ailleurs, mais pour ma part, il a fait aussi resurgir des images d'un "vieux titre" des années 2000 nommé Hollow Man, l'homme sans ombre de Paul Verhoeven. Rassurez-vous, les similitudes s'arrêtent là et il ne s'agit aucunement d'un reboot non plus.

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Troisième long métrage pour Leigh Whannell, j'avais été bluffé par Upgrade (2018), pour son esthétisme et l'originalité de son scénario, une vraie belle surprise avec très "peu de moyen". (Tout est relatif :), 3.8M$ c'est déjà un beau budget !). Cela dit en passant, en deux films, on sent que le réalisateur a un goût prononcé pour les nouvelles technologies, la biométrie et les possibles et éventuelles améliorations à apporter au corps humain... Bref...

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Invisible Man ne m'aura pas fait le même effet ! L.Whannell voulait revenir à un genre plus horrifique et malheureusement, je le trouve bien trop timide pour provoquer l'angoisse ou la peur qu'on pourrait ressentir habituellement pour les films du genre.

Alors contentons nous de la direction artistique, c'est d'ailleurs, la seule véritable force d'Invisible Man. La maîtrise de son scénario réside en majeur partie, dans l'interprétation parfaite de l'actrice principale, Elisabeth Moss (Cécilia Kass). Elle joue le rôle de la femme tourmentée, apeurée, sous l'emprise de son compagnon Adrian Griffin dont le jeu et l'aura nous dessine peut-être, un peu trop rapidement, les intentions de la direction scénaristique... C'est trop gros pour être le cœur de l'intrigue, on sent l'entourloupe, mais on se laisse guider.

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Les premières minutes nous happent, la tension est palpable et plutôt bien maîtrisée. Par la force de ses intentions, la suite se dévore assez facilement avec une once de suspens et pas mal d'interrogations.

Finalement, l'intrigue nous tient en haleine et sera sauvée du naufrage grâce au rythme qui prendra place au fur et à mesure que l'étau se resserra sur l'homme invisible. 

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Entre la bande annonce et le montage final, il y a quelques scènes coupées, ce qui ne change pas grand chose sur le ressenti général, mais je tenais à le souligner.

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Sans jamais franchir le cap de l'horreur, le réalisateur entretient son petit jeu de piste jusqu'au clap de fin, sans artifice, le plus simplement du monde en mettant l'accent uniquement sur le jeu, les traits psychologiques de ses personnages et quelques fausses pistes déroutantes.

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Invisible Man se regarde mais ne crève jamais l'écran. 

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Sylvain Léon