LA VIDEOTEK

Une chronique signée Sylvain Léon

Le 19 janvier 2020

 

D'un réalisme époustouflant !

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Sam Mendes, 007 Spectre, 007 Skyfall, Les noces rebelles ou encore Les sentiers de la perditions et American Beauty, affiche déjà une filmographie brillante et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne manque absolument pas d'ambition !

Même si le genre a déjà été visité par le réalisateur avec Jarhead - La fin de l'innocence en 2006, il fera de 1917, incontestablement son film le plus intime.

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Sam Mendes : "C'est le projet le plus enthousiasmant de ma carrière."

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Inspiré d'une des histoires racontées par son grand-père paternel Alfred Mendes, dont les horreurs de la guerre n'ont malheureusement aucun secret, elle va permettre au cinéaste de mettre en scène l'horrible bataille de Flandres, dévastatrice de toutes âmes qui vivent et de destructions de villes entières.

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Un hommage à son grand-père, mais surtout aux hommes ayant donné leur vie dans un conflit interminable. 

L'intrigue du film est directement liée à une histoire qui s'est déroulée lors de la bataille de Flandres, à Passchendaele, aussi appelée "troisième bataille d'Ypres", qui a vu s'opposer l'armée britannique, l'armée canadienne et quelques renforts de l'armée française face à cette armée allemande déjà conquérante et assoiffée de mort.

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La volonté du réalisateur était de raconter cette folle histoire au plus près de l'action, de nous mettre en immersion totale en suivant nos deux protagonistes dans leur périple, œuvrant corps et âmes pour leur mission.

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Il y a eu de très bons long métrages ces dernières années, j'avais déjà été agréablement surpris par la réalisation de Christopher Nolan, qui avait réussi à sublimer son long métrage Dunkerque (1917) avec cette sensation d'être sur la plage avec le héro lors de l'embarquement avorté.

Une émotion encore plus sensationnelle dans l'oeuvre de Mel Gibson, dans Tu ne tueras point, sortie en 2016, où l'immersion était aussi au cœur des volontés de son réalisateur.

Puis, impossible pour moi de ne pas le citer, Il faut sauver le soldat Ryan (1998) de Steven Spielberg qui m'avait conquis au premier visionnage, par son histoire extraordinaire et cette sensation que j’avais eu de faire partie de la mission de ce commando envoyé à la recherche d'un homme. 

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Sam Mendes voulait un minimum de plans séquences et a imposé son idée ambitieuse à son équipe.

Le défi, la prouesse technique, est à la fois simple et très difficile à mettre en place. Il veut suivre en un seul et unique plan, en temps réel, cette course effrénée des deux soldats missionnés par le général, dans des kilomètres de tranchées magnifiquement reconstituées, puis dans un no man's land traversant les fils barbelés, marchant dans une boue épaisse et grasse, évitant les cratères causés par les grenades et jonchés de corps humains en état de décomposition. L'objectif fixé par le réalisateur semblait pourtant difficile à réaliser, mais on respire et court avec nos deux protagonistes, c'est plus qu'immersif, c'est d'un réalisme époustouflant !

 

Il n'y a pas qu'un seul plan-séquence, c'est évident, mais le montage est énorme et extrêmement soigné. La technique offre réellement l'impression de jamais les quitter des yeux, que les quelques kilomètres qui les séparaient de leur mission ont été parcourus.

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Le résultat est bluffant, Sam Mendes a mit dans le mille !

 

Un film qui fera partie de la vidéothèque idéale du cinéphile, sans aucun doute.

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Sylvain Léon