Critique presse :
"Pendant 2 heures, "Zootopie" raconte nos sociétés, avec ses pop stars, ses médias, sa politique et notre époque, ses craintes, ses dysfonctionnements mais aussi son incroyable pouvoir de rassemblement et de diversité, avec une acuité et une jubilation remarquables"
pour le média Cinéma Teaser
Une critique presse qui résume parfaitement le contenu ;)
ZOOTOPIE
Un film de Byron Howard, Rich Moore, Jared Bush
Année : 2016
Sorti le : 17 février 2016
Durée : 1h 48min / 108min
Genre(s) : Animation, Famille, Comédie
Nationalité(s) : Américain
Distributeur : Disney
Récompense(s) : 5 prix et 4 nominations
Budget : 150 M$
Recette : 1 125 M$
Rentabilité : 751 %
Avec les voix Française : Marie-Eugénie Maréchal, Alexis Victor, Pascal Elbé
Le synopsis :
Zootopia est une ville qui ne ressemble à aucune autre : seuls les animaux y habitent ! Lorsque l'adorable lapine Judy Hopps fait son entrée dans la police, elle s’attaque à une épineuse affaire, l'obligeant à faire équipe avec Nick Wilde, un renard à la langue bien pendue et véritable virtuose de l’arnaque…
La bande annonce
La chronique de Mathilde
| Copyright Disney
Zootopie, de Byron Howard, Rich Moore, Jared Bush (2016)
Des réflexions pertinentes sur les discriminations raciales !
Avec un score de 98 % sur 205 critiques prises en compte sur Rotten Tomatoes, le dernier film d’animation des Studios Disney a plus d’un tour dans son sac !
Ce dessin animé anthropomorphe vise un large public, tant par son intertextualité surprenante que par ses réflexions pertinentes sur les discriminations raciales –où le mot « race » prend ici justement tout son sens- !
Judy Hopps est le premier lapin à entrer dans la police. Il faut dire que ces petits animaux « mignons » cultivateurs de carottes sont loin d’être robustes ! Mais la lapine surprend sa famille, ses maîtres d’école et même le chef de la police par sa détermination qui lui vaudra d’être… Contractuelle. Mais même en étant reléguée à un poste à ses yeux dégradant, Judy se surpasse et remplit ses obligations, et plus si affinités puisqu’elle finit par servir une vraie mission de policier.
Au milieu de cette ville de Zootopie où tous les animaux, proies comme prédateurs- cohabitent, elle part donc à la recherche d’une belette portée disparue et finit par découvrir que cette disparition cache bien des secrets.
Accompagnée de Nick Wilde le renard rusé, celle qu’il appelle un « lapin crétin » parvient de fil en aiguille à rassembler des indices, de la mairie tenue par des paresseux jusqu’au musée d’arts naturels en passant par le Q.G. de M. Big, le parrain de la Mafia, évident clin d’œil au Parrain de Coppola.
Si le scénario peut connaître quelques longueurs un peu dommages et probablement remarquées par le plus jeune public, Zootopie conserve globalement un rythme haletant où chaque race d’animal a droit à des caractéristiques rigolotes, souvent en contrepoint avec le caractère qu’on leur aurait naturellement attribué. En témoigne notamment le léopard de la mairie, attendrissant, fan d’une diva nommée « Gazelle », et M. Big, personnalité à grand pouvoir – et donc « grandes responsabilités »- qui est en fait une petite musaraigne.
Néanmoins, tant qu’à faire cohabiter tous les animaux de toutes races et à s’attarder sur les relations proies-prédateurs qui sont ici des citoyens à part entière de Zootopie, pourquoi justement ne pas en faire un sujet de premier plan qui aurait été ainsi beaucoup plus percutant ? L’utilisation de cet anthropomorphisme n’est à mon sens pas assez justifié ni exploité, et ne s’explique de manière évidente que pour mieux faire passer ces notions de racisme à l’état pur. Notion qui, sous forme animalisée, permet donc d’éviter les clivages culturels et les discriminations relatives à la couleur de peau qui peuvent rebuter les plus extrêmes d’entre nous. Ainsi l’utilisation d’animaux en tant que personnages principaux s’expliquerait donc par une fonction métaphorique qui rend le sujet central abordable par un plus large public, tant du point de vue de l’âge que des opinions politico-culturelles.
Un joli film divertissant, un peu longuet parfois mais qui a le mérite de se pencher sur un sujet universel et intemporel à travers un scénario bien ficelé, recherché, et pour tous les âges. Pas d’intérêt à être vu au cinéma ni en 3D, mais en famille ou en compagnie d’un cinéphile qui vous aidera à décortiquer toutes les références plus que bienvenues de Zootopie !
Mathilde Esperce
17 avril 2017
Une appréciation personnelle de 13/20
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