Un sac de billes, une belle cote de popularité grâce à la notoriété du roman de Joseph Joffo et un bouche-à-oreille efficace lors des premières projections. Ensuite, c'est la dégringolade, les ventes sont en chute libre et le film n'est pas rentabilisé.
Pourquoi, selon vous, le film n'a été rentabilisé ?
La réponse est plus bas ...
UN SAC DE BILLES
Un film de Christian Duguay
Année : 2016
Titre international : A Bag of Marbles
Sorti le : 18 janvier 2017
Durée : 1h54min / 114min
Genre(s) : Drame, Biopic, Guerre
D'après le roman autobiographique de Joseph Joffo
Scénario : Alexandra Geismar, Jonathan Allouche
Nationalité(s): Français, Canadien,
Tchèque
Sociétés de production : Quad Productions, Main Journey, Gaumont...
Distributeur : Gaumont Distribution
Site officiel : Un sac de billes
Récompense(s) : 1 prix et 8 Nominations
Tous publics à partir de 10 ans
Thématique et sujets abordés | Les émotions |
La Seconde Guerre mondiale et la Shoah, L’enfance face à la guerre, La survie et la résilience, La fraternité, La perte de l’innocence, L'espoir et la liberté | Angoisse et tension, Compassion et empathie, Tristesse et désarroi, Espoir et courage, Soulagement |
Un sac de billes explore les thématiques de la survie, de la fraternité et de la résilience face à la guerre, tout en jouant sur une large gamme d’émotions, allant de l’angoisse à l’espoir.
Retrouvez les stars : Dorian Le Clech, Batyste Fleurial, Patrick Bruel, Elsa Zylberstein, Bernard Campan, Kev Adams, Christian Clavier, César Domboy, Ilian Bergala, Emile Berling, Jocelyne Desverchère, Coline Leclère, Éric Bougnon, Joël Dupuch, Holger Daemgen
Le synopsis :
Dans la France occupée, Maurice et Joseph, deux jeunes frères juifs livrés à eux-mêmes, font preuve d’une incroyable dose de malice, de courage et d’ingéniosité pour échapper à l’invasion ennemie et tenter de réunir leur famille à nouveau.
Pour voir ou revoir
>>> Un sac de billes <<<
La bande annonce
La chronique de Sly
Un sac de billes, de Christian Duguay - 2016
Un sac de peur et de courage !
"C'est la pupille encore humide et le cœur serré que je vous écris ses quelques lignes."
Un sac de billes de Joseph Joffo, roman autobiographique parut en 1973, porté à l'écran en 1975 par Jacques Doillon, qui a rencontré un succès indéniable avec plus d'un million de spectateurs au rendez-vous. C'est au tour de Christian Duguay de s'intéresser de près à ce récit, après avoir lu le roman et rencontré son auteur, le réalisateur, touché par les mots de Joseph Joffo, entrevoit très facilement ce lien entre l'ouvrage et le cinéma qu'il aime traiter.
Envoûté par le point de vue des enfants, Christian Duguay, inspiré, développe donc un personnage important de l'ouvrage, "le père", évoqué, certes, mais loin d'être le fil conducteur du récit. En effet, il a ressenti dans la voix de l'écrivain une profonde émotion et donc une possibilité d'apporter un autre regard.
On pensait avoir tout vu sur les atrocités de la seconde guerre mondiale, les déportations et les agissements des collabos. On peut même dire que le 7ème art regorge d’œuvres magistrales sur cette période, nombreux sont les films qui nous ont fendus le cœur, émus aux larmes et recouvert le corps de frissons. Que ce soit Le Pianiste, de Roman Polanski (2002), La liste de shindler, de Steven Spielberg (1993) ou encore La vie est belle, de Roberto Benigni en (1998), l'holocauste au cinéma a déjà provoqué inévitablement beaucoup d'émotions.
Et bien, sachez, qu'il en est de même pour Un sac de billes. Christian Duguay a mis en scène les prémices des actions antisémites Allemande, utilisant le jeune Joseph, âgé de 10 ans, comme narrateur de cette histoire profondément belle et triste. Le récit est à la fois dur par sa véracité, mais aussi porteur de message fort, dans la lignée de Mr Batignole (2002) de Gérard Jugnot.
Aussi fort que que le roman, on ne peut pas être insensible aux parcours de Joseph (Dorian Le Clech) et Maurice (Batyste Fleurial), de même, pour la décision de Roman, le père, dont l'interprétation de Patrick Bruel est une perfection.
La clé de voûte du film est bien là ! Ce qu'a voulu souligner Christian Duguay est sans aucun doute, la relation père fils, l'importance de la droiture, de l'honneur ou encore de la fierté et des valeurs, transmises à ses fils depuis toujours. Jusqu'au jour fatidique où il demandera à ses enfants de mettre de côté certaines de ces qualités pour rester en vie, avec une scène mémorable, d'une tristesse insoutenable et désormais inoubliable, la séquence de la gifle !.
Un premier rôle réussi et pas des moindres pour le jeune Dorian Le Clech et c'est peu de le dire, la naïveté, l'insouciance et l'innocence du jeune acteur ont sûrement été des atouts de poids pour incarner Joseph. Il y a même quelques répliques parfaitement placées et données sur un ton, on ne peut plus juste, réussissant à nous faire sourire, je pense notamment à la scène du marché, très bien amenée.
Une mise en scène provocatrice où les plans sont extrêmement soignés, avec séquence qui me vient particulièrement à l'esprit et mérite de s'y attarder.
Quand Roman, patron du salon de coiffure Joffo, accueil les deux militaires Allemands, grâce ou à cause de ses deux fils cadet, qui ont volontairement cachés la pancarte apposée à la vitrine, indiquant que le salon de coiffure était tenu par une famille juive. Malgré tout, il les accueil, avec tout le respect qui le caractérise, ce qui heurte considérablement les quelques clients ici présent, jusqu'à en faire fuir un habitué. Roman prend donc en charge l'un deux, celui qui parle le mieux Français, l'autre étant entre les mains de son fils.
Il entretient une conversation comme il en a l'habitude avec tous ses clients, puis, lorsque le soldat prononce le mot "Juif" dans une phrase dénonciatrice, c'est le blanc, un silence de plomb, un regard froid, une atmosphère glaciale se fait ressentir dans tout le salon. Mais Roman Joffo, sous les yeux inquiets de ses enfants poursuit son œuvre et, tout en dégageant le coup de ce gradé, à l'attitude désagréable, la caméra se fige et le plan se termine sur la lame du rasoir., Ce temps d'arrêt, en suspend au-dessus de la nuque, on sent bien la folle envie de commettre l'irréparable.
Le cadrage est parfait et cet instant suspendu marqué par le réalisateur en dit long, tout comme la réplique qui suit !
Pour conclure, Un sac de billes, est une histoire vécue poignante et contée de la plus jolie des manières. On est pris d'empathie pour Joseph et Maurice tout le long, l'émotion est pure et les glandes lacrymales sont belles et bien sollicitées.
Mention bien pour Kev Adams, dans un petit rôle surprenant, comme la participation de Christian Clavier et Bernard Campan, qu'on n'attendait pas du tout dans ce registre.
Bref, vous l'aurez compris, Un sac de billes de Christian Duguay, il faut le voir !
Mais pour répondre à la question "pourquoi le film n'a pas été rentable ?"
Le film Un sac de billes n’a pas été rentabilisé pour plusieurs raisons potentielles, qui touchent à divers aspects de la production, du marketing et de la réception du film.
Le manque de rentabilité de Un sac de billes pourrait résulter d’un ensemble de facteurs: une audience cible limitée, une promotion insuffisante, une concurrence forte, et un sujet difficile à vendre au grand public. Bien que le film soit poignant et important d’un point de vue historique, ces éléments combinés ont pu freiner son succès commercial.
Sylvain Léon
Le 02 février 2017
Une appréciation personnelle de 18/20.
Et si on demandait les avis de Mat et de Zap ?
Mat, tu veux bien nous en dire un peu plus Un sac de billes ?
Ah oui, j'ai adoré !
Un sac de billes est une adaptation poignante du roman autobiographique de Joseph Joffo, qui parvient à capturer l'horreur de la Seconde Guerre mondiale à travers les yeux d'un enfant.
Le film aborde avec sensibilité la persécution des Juifs et la lutte pour la survie, tout en maintenant une touche d’espoir.
Les acteurs, notamment les jeunes garçons, livrent des performances bouleversantes, et la beauté des paysages contraste avec la dureté de l'époque. C’est un film émouvant qui rappelle l’importance de la mémoire et de la transmission des histoires familiales.
Si vous ne l'avez pas vu !
Vous allez passer une belle soirée ;)
Mat
Ok, et toi Zap, tu veux ajouter quelque chose ?
Malgré ses bonnes intentions, Un sac de billes échoue à capturer la profondeur et l’émotion brute du roman de Joseph Joffo.
Je m'explique
Le film se perd dans des scènes trop esthétisées qui atténuent l’horreur de la guerre et de la persécution des Juifs.
Les dialogues manquent de force, et les personnages, bien que touchants, restent trop superficiels.
Cette adaptation simplifie trop les enjeux historiques et émotionnels, rendant l’ensemble moins percutant que l’œuvre originale. Un film qui survole son sujet sans jamais vraiment le creuser.
Pour ressentir réellement toute les émotions du point de vues des enfants, regarder Au revoir les enfants de Louis Malle sorti en 1987. C’est un film qui va plus loin dans la réflexion sur l’innocence, la trahison et l'impact de la guerre sur l’enfance, tout en restant simple et sans artifices, ce qui le rend encore plus percutant.
À voir, mais l'impact n'est pas assez pertinent.
Zap
La notoriété
Un sac de billes est sorti le 18 janvier 2017 et a cumulé 1 317 033 entrées en France.
Un sac de billes a comblé les spectateurs.
Une valeur sûre, pour passer un bon moment de cinéma. Les notes moyennes des utilisateurs en attestent.
Un film que nous adorons revoir pour la prestation des deux jeunes acteurs.
IMDB 7.3/10 | ALLOCINE 4.2/5 |
METACRITIC 7.5/10 METASCORE de 55/100 | SENSCRITIQUE 6.5/10 |
ROTTEN TOMATOES 4/5 86% d'avis positifs | CINETRAFIC 3.5/5 |
Le résultat au Box office :
Budget : 18 M€
Box Office : 10 M$
Rentabilité : 59 %
Ce film figure dans plusieurs TOP !
TOP Film dramatique Français de l'année 2017
TOP Film à voir absolument
Comments