UN AMERICAIN À PARIS
- Sly Leon
- 13 août
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 août
À sa sortie en 1951, Un Américain à Paris ne se contente pas de séduire le public américain : il conquiert le monde. Mais, est-ce une comédie musicale, culte?
Ma réponse et mon humble avis, dans la chronique ! ...
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UN AMERICAIN À PARIS
Un film de Vincente Minnelli
Année : 1951
Titre original : An American in Paris
Sorti le : 1 juillet 1952
Durée : 1h 53min / 113 min
Genre(s) : Romance, Comédie musicale
Scénario : Alan Jay Lerner
Nationalité(s) : Américain
Production : Metro-Goldwyn-Mayer (MGM)
Distributeur : Metro-Goldwyn-Mayer (MGM)
Récompense(s) : 13 victoires & 8 nominations
Tous publics
Thématique et sujets abordés | Les émotions |
Comédie musicale culte, Danse et chorégraphie légendaires, Hommage à Paris et à l’art français, Amour et triangle amoureux, Peinture et esthétique visuelle, Musique de George Gershwin, Romance intemporelle | Émerveillement visuel, Joie communicative, Nostalgie poétique, Admiration artistique, Émotion romantique, Féérie musicale, Charme rétro, Sensation de voyage dans le temps, Sourire et légèreté |
Retrouvez les stars : Gene Kelly, Leslie Caron, Oscar Levant, Georges Guétary,
Nina Foch
Le synopsis :
Un jeune peintre américain vivant à Paris séduit une femme riche qui, amoureuse de lui, prend en main sa carrière. Mais lui n’a d’yeux que pour une jeune danseuse qui doit épouser son meilleur ami. Il parcourt les quartiers de Paris à sa recherche, retrouvant dans des tableaux inspirés des maîtres impressionnistes la trace de sa bien-aimée…
Pour voir ou revoir
>>> Un américain à Paris <<<
La bande annonce
La chronique de Sly

Un Américain à Paris, de Vincente Minnelli - 1951
Un Américain à Paris
Quand la Ville Lumière danse sur les étoiles
Un classique qui a la classe
Sorti en 1951, Un Américain à Paris est une comédie musicale qui brille encore aujourd’hui par sa simplicité élégante et la prestance inégalable de ses acteurs.
L’Europe se reconstruit, Hollywood rayonne, et Vincente Minnelli décide d’offrir au public une carte postale vivante.
Pas besoin de scénario alambiqué : Jerry Mulligan (Gene Kelly), ancien GI resté à Paris pour vivre de sa peinture, tombe amoureux de Lise (Leslie Caron), jeune danseuse déjà courtisée par un riche mécène.
Un triangle amoureux, des chansons immortelles de George Gershwin, des décors romantiques… et voilà un chef-d’œuvre qui, plus de 70 ans après, conserve son charme intact.
Gene Kelly y déploie son art avec une aisance déconcertante : sourire franc, mouvements précis, mélange de puissance athlétique et de légèreté aérienne. Quant à Leslie Caron, à peine âgée de 19 ans, elle apporte une grâce fluide, presque éthérée, qui donne à chaque scène partagée une intensité particulière.
Petit bémol, mais avec un certain charme, rétro !
On pourrait presque le lui reprocher... Malgré son titre et ses décors très “Ville Lumière”, le film a été entièrement réalisé dans les studios de la MGM à Culver City, en Californie.
Soyons francs : les spectateurs habitués aux montages nerveux des clips modernes risquent de trouver l’histoire un peu lente par moments.
Paris y est une vision de studio, avec ses façades idéalisées et ses pavés trop propres pour être vrais.
Mais c’est justement cette image de carte postale qui fait tout le charme. On ne regarde pas Un Américain à Paris pour voir le vrai Paris… mais pour voir celui qui existe dans les rêves.
L'œuvre de Vincente Minnelli, n'est peut-être pas la plus souvent cité, parmi les Comédies musicales cultes et populaires.
Et pourtant, c'est un monument dans l’histoire de la comédie musicale.
Un Américain à Paris a raflé 6 Oscars, dont celui du Meilleur Film, et reste, avec "Singin’ in the Rain (Chantons sous la pluie - 1952)" et West Side Story (1961), l’un des piliers du genre.
Là où d’autres misent sur le rythme et l’énergie non-stop, celui-ci choisit la séduction progressive, laissant ses numéros respirer et prendre le temps de s’installer.
Pourquoi (re)découvrir cette œuvre de 1951, aujourd’hui ?
Parce qu’elle montre comment, bien avant les effets spéciaux et les montages frénétiques, un film pouvait captiver uniquement par l’énergie des corps en mouvement, la précision des chorégraphies et la poésie visuelle. c'est une sensation de voyage dans le temps
Parce qu’elle est l’un des piliers de la comédie musicale, ayant ouvert la voie à des films modernes comme La La Land ou The Greatest Showman, qui s’inspirent directement de son langage visuel et de son audace chorégraphique.
Parce qu’elle propose un Paris rêvé, haut en couleur, qui n’existe que dans l’imaginaire du cinéma — et que ça reste une expérience unique à vivre sur grand écran.
Parce qu’elle rappelle qu’un film peut prendre le temps de séduire, de s’installer, puis d’emmener le spectateur dans un final chorégraphique totalement hypnotisant.
Conclusion
Un Américain à Paris n’est pas qu’une comédie musicale, c’est un voyage dans un Paris rêvé, où l’amour se danse, où chaque geste est une note et où le cinéma devient une peinture en mouvement.
Et pour ceux qui hésitent encore : souvenez-vous que dans ce film, personne ne marche dans Paris… tout le monde y danse.
Sylvain Léon
Le 13 août 2025
Une appréciation personnelle de 15/20, une fin en apothéose mais un peu longue... !
Qu'en disent nos deux compères ?
🎭 Les avis Croisés de ZAP & MAT
“Un Américain à Paris” : Quand l’amour de la danse divise…
Mat – Le gardien des classiques, prêt à défendre Gene Kelly jusqu’au bout
Un Américain à Paris, c’est plus qu’un film, c’est un monument .Gene Kelly est à la danse ce que Fred Astaire est à la grâce : un maître absolu. Ce final de 17 minutes ? C’est une leçon de mise en scène, une explosion de couleurs et de chorégraphies inspirées des grands peintres français. Leslie Caron ? Une révélation.
On parle ici d’élégance pure, d’une présence qui capte la lumière comme personne. Et Gershwin… mon Dieu, Gershwin. Sa musique porte le film comme une partition céleste.
Alors oui, c’est du studio, oui, Paris y est idéalisé… mais c’est ça le cinéma : sublimer le réel pour en faire un rêve. Pour moi, ce film est intemporel. Et si tu me dis que tu t’es ennuyé, c’est que tu as oublié ce que c’est que de prendre le temps d’admirer.”
🧠 Note de Mat : ⭐⭐⭐⭐⭐ / ⭐⭐⭐⭐⭐
Verdict : “Un chef-d’œuvre à voir et à revoir.
Les classiques, c’est comme le vin : ils se savourent.”
Zap – L’ado impatient face à un monument poussiéreux
Bon, je vais être franc : j’ai essayé. J’ai VRAIMENT essayé. Mais après 15 minutes de mecs qui parlent et dansent au ralenti dans un faux Paris, j’ai regardé l’heure… et il restait 1h30.Le ballet final ? J’ai tenu 3 minutes, puis j’ai commencé à scroller sur Insta. Désolé, mais pour moi, Un Américain à Paris, c’est comme regarder une vieille pub de parfum… sauf qu’elle dure 2 heures.
Oui, Gene Kelly danse bien. Oui, Leslie Caron est élégante. Mais je veux de l’énergie, du rythme, du montage qui pulse, pas des plans qui ressemblent à des tableaux. Pour ma part, c’est un film musée : c’est joli à voir… mais j’ai pas envie d’y rester coincé.”
⚡ Note de Zap : ⭐⭐ / ⭐⭐⭐⭐⭐
Verdict : “Beau… mais lent. Je préfère 100 fois La La Land.”
🧩 Le bilan de Mat & Zap
Critère | Mat 💼 | Zap ⚡ |
Chorégraphies | “Sublimes, historiques.” | “Trop longues, trop lentes.” |
Interprétation | “Prestance incroyable.” | “Ok… mais pas suffisant.” |
Paris | “Poétique, rêvé, magnifié.” | “Faux, carton-pâte.” |
Musique de Gershwin | “Immortelle.” | “Jolie… mais un peu plan-plan.” |
Envie de le revoir | “Oui, encore et encore.” | “Non, merci.” |
La notoriété
Une œuvre au rayonnement mondial
Un Américain à Paris est sorti le 1 juillet 1952 et a cumulé 3 027 240 entrées en France.
À sa sortie en 1951, Un Américain à Paris ne se contente pas de séduire le public américain : il conquiert le monde. Produit par la MGM, réalisé par Vincente Minnelli et soutenu par la musique de George Gershwin, le film devient rapidement un symbole du savoir-faire hollywoodien dans le genre de la comédie musicale.
Il rafle 6 Oscars en 1952, dont celui du Meilleur Film — une performance rare pour une comédie musicale à l’époque — et s’impose comme un classique instantané. Son succès dépasse largement les frontières des États-Unis : il est distribué dans plus de 40 pays, devient un incontournable des ciné-clubs en Europe et une référence dans les écoles de danse et de cinéma.
La France, malgré le fait que le film n’ait pas été tourné à Paris, l’accueille comme un hommage vibrant à sa culture artistique. Le ballet iconique, final, inspiré par les grands peintres français, participe à en faire un objet de fierté culturelle, même vu à travers le prisme américain.
Au fil des décennies, Un Américain à Paris s’est maintenu dans les listes des plus grandes comédies musicales de tous les temps (AFI, Sight & Sound, Time Out), et a été projeté dans de nombreux festivals de films classiques à travers le monde. Il a aussi inspiré un spectacle musical sur scène qui a tourné à Broadway, dans le West End Londonien, puis en tournée internationale, réaffirmant son statut de mythe culturel.
Aujourd’hui, même si les jeunes générations le connaissent moins, son empreinte se retrouve dans la façon dont les comédies musicales modernes marient narration et chorégraphie, et dans l’image persistante de Gene Kelly dansant dans un Paris de cinéma.
IMDB 7.1/10 | ALLOCINE 3.9/5 |
METACRITIC 6.7/10 METASCORE de 83/100 | SENSCRITIQUE 7/10 |
ROTTEN TOMATOES 3.9/5 95% d'avis positifs | CINETRAFIC ../5 |
Résultat au box office
Budget : 2.7 M$
Recette : 4.5 M$
Rentabilité : 165 %
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