INFERNO
- Sly Leon
- 11 nov.
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 nov.
Troisième volet de la trilogie adaptée des romans de Dan Brown après Da Vinci Code (2006) et Anges & Démons (2009), Inferno de Ron Howard arrive en 2016 avec une attente déjà bien établie… mais sans le même impact que ses prédécesseurs.
Entre énigmes et visions d’apocalypse, Ron Howard rejoue Dante sans le feu sacré — mais avec une certaine élégance.
Pourquoi Inferno est-il considéré comme le volet le plus faible de la trilogie ?
Ma réponse et mon humble avis, dans la chronique ;) ...
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INFERNO
Un film de Ron Howard
Année : 2016
Titre original : Inferno
Sorti le : 9 novembre 2016
Durée : 2h 02min / 122 min
Genre(s) : Thriller Conspirationniste, Policier, Action
Scénario : David Koepp
Nationalité(s) : Américain
Production : Columbia Pictures, Imagine Entertainment, LStar Capital
Distributeur : Sony Pictures Releasing International
Récompense(s) : 5 victoires & 1 nomination
Interdit - 16 ans
Thématique et sujets abordés | Les émotions |
Enfer et rédemption, Péché et humanité, Science contre morale, Manipulation et vérité, Héritage de Dante, Course contre le temps, Mystère ésotérique | Tension, Angoisse, Suspense, tension latente, méfiance, Frustration |
Retrouvez les stars : Tom Hanks, Felicity Jones, Ben Foster, Omar Sy, Irrfan Khan, Sidse Babett Knudsen, Ana Ularu, Xavier Laurent
Le synopsis :
Dans "Inferno", le célèbre expert en symbologie suit la piste d’indices liés au grand Dante lui-même. Robert Langdon se réveille dans un hôpital italien, frappé d’amnésie, et va devoir collaborer avec le docteur Sienna Brooks pour retrouver la mémoire. Tous deux vont sillonner l’Europe dans une course contre la montre pour déjouer un complot à l’échelle mondiale et empêcher le déchaînement de l’Enfer…
Pour voir ou revoir
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La bande annonce
La chronique de Sly

Inferno, de Ron Howard - 2016
Une énigme sans flamme !
Ron Howard retrouve Robert Langdon pour la troisième fois, après Da Vinci Code et Anges & Démons.
Sur le papier, Inferno avait tout du final incandescent : un thriller érudit plongeant ses racines dans La Divine Comédie de Dante, avec Tom Hanks en guide intellectuel et Florence comme porte d’entrée vers l’Enfer.
Dès les premières minutes, le film impose un rythme étouffant : Langdon, frappé d’amnésie, se réveille en pleine hallucination. Des fresques s’animent, des corps se tordent, des visions infernales surgissent — tout semble annoncer une descente vertigineuse dans la folie. La promesse est belle : celle d’un voyage mental où chaque énigme serait un pas de plus vers les ténèbres.
Seulement, la mécanique s’essouffle vite.
Le film enchaîne les fausses pistes et les retournements de veste sans jamais créer la tension attendue.
On aime, ou on n’aime pas — mais il faut reconnaître que Ron Howard s’amuse avec nous. Il joue à ce petit jeu cruel du chat et de la souris, nous faisant croire que tel personnage est dans le camp du mal avant de nous retourner la tête à la scène suivante. Et moi, spectateur convaincu d’avoir tout compris, je me voyais déjà en enquêteur chevronné… jusqu’à ce qu’un nouvel indice, habilement glissé, vienne balayer mes certitudes et fasse effondrer mon petit château de cartes.
Une énigme sans flamme !
Le problème, c’est que ce manège finit par tourner à vide. À force de rebondissements, le doute devient lassitude. Et quand le scénario nous ramène finalement à la première hypothèse — celle qu’on avait écartée depuis longtemps —, on ne se sent plus dupé, juste un peu épuisé. Tout cela reste cohérent, bien ficelé même, mais la mise en scène manque de nerf : on ne frémit jamais vraiment, on observe à distance. Là où Da Vinci Code captivait par son mystère et Anges & Démons par son énergie, Inferno peine à trouver son feu intérieur.
Et pourtant, il serait injuste de le condamner trop vite. Ron Howard, même en manque d’inspiration, reste un conteur habile : sa caméra glisse avec élégance dans les couloirs de Florence et les ruelles de Venise, transformant chaque lieu en labyrinthe symbolique. La musique d’Hans Zimmer, tendue et envoûtante, ajoute une vibration mystique qui maintient l’intérêt. Au fond, Inferno demeure un bon moment de cinéma — une promenade érudite, parfois hypnotique, à condition d’accepter qu’on flâne plus qu’on ne plonge.
Quand Dante inspire… sans consumer
C’est sans doute là que réside le paradoxe du film : Inferno cite Dante à chaque détour, mais semble l’invoquer sans jamais oser l’affronter. Les références sont bien présentes — les fresques de Botticelli, les visions de damnation, la quête d’un homme égaré cherchant la lumière — et certaines scènes traduisent plutôt bien l’idée d’un monde corrompu que seul un châtiment pourrait purifier.
On retrouve, en filigrane, le thème central de La Divine Comédie : celui d’une humanité qui doit traverser l’Enfer pour comprendre sa propre déchéance.
Mais là où Dante faisait de chaque cercle un miroir du péché, Ron Howard en fait un simple décor de chasse au trésor.
L’Enfer n’est plus une épreuve morale, mais un terrain de jeu codé. Les symboles deviennent accessoires, les dilemmes, des prétextes à rebondissements. Howard filme l’Enfer, mais ne le ressent jamais : il le cite sans y croire, le visite sans le craindre. Et c’est peut-être ce qui rend Inferno, à la fois frustrant et fascinant : cette impression d’assister à un spectacle où l’intelligence l’emporte sur l’émotion. On voudrait sentir la chaleur des flammes, mais on reste à distance, comme derrière la vitre d’un musée.
Entre feu et cendres
Inferno est un film soigné, élégant, parfois inspiré — mais jamais incandescent. Il voulait brûler de mystère, il se contente de luire d’érudition. Pourtant, malgré ses failles, il conserve une part de charme : le plaisir de retrouver Langdon, de décrypter un monde codé, d’effleurer Dante sans s’y brûler.
Un divertissement intelligent, certes moins haletant que ses prédécesseurs, mais qui conserve ce charme mystérieux propre à la trilogie. Inferno ne brûle pas, il crépite doucement — assez pour nous entraîner dans son jeu d’ombres et de symboles. Un enfer qui ne dévore pas, mais qu’on explore avec plaisir, ne serait-ce que pour le frisson de la connaissance.
Sylvain Léon
Le 11 novembre 2025
Une appréciation personnelle de 13/20, un troisième volet qui manque considérablement d'intensité dans l'énigme et ses mystères.
Qu'en disent nos deux compères ?
🎭 Mat & Zap ont découvert Inferno.
Zap : Franchement, j’ai failli m’y perdre dans ce labyrinthe de symboles et de citations pseudo-savantes. Inferno ? Moi j’appelle ça "Somnifero". J’étais prêt pour un bon vieux thriller à la Da Vinci Code, mais là, Ron Howard m’a embarqué dans une conférence d’histoire de l’art un lundi matin pluvieux. Entre les visions fiévreuses, les dialogues qui philosophent plus qu’ils n’avancent, et les retournements de veste aussi inspirés qu’un exposé PowerPoint, j’ai décroché. Et puis cette mise en scène… elle ronronne ! On ne tremble jamais, on regarde juste Tom Hanks courir comme s’il cherchait ses clés à Florence. Bref, un enfer… de lenteur.
Mat : T’exagères, Zap ! Justement, c’est là que le film m’a plu : Inferno, c’est une balade cérébrale, pas une course-poursuite à la sauce Michael Bay. Ron Howard fait dans la tension feutrée, pas dans l’explosion gratuite. Le décor devient un personnage à part entière : Florence, Venise, Istanbul… chaque lieu est une porte vers un enfer symbolique. Et la façon dont il tisse Dante à l’intrigue, même si c’est romancé, garde cette idée de chute et de rédemption. Oui, c’est moins haletant que Anges & Démons, mais ça reste un thriller élégant, un peu fumeux, certes, mais fascinant. Et puis Hans Zimmer derrière… cette musique, rien que ça, c’est la moitié du voyage !
Zap : “Voyage”, tu dis ? J’ai surtout eu l’impression d’être coincé dans un musée avec un guide trop bavard. On sent que Ron Howard veut briller, mais la flamme s’est éteinte. À force de vouloir nous instruire, il oublie de nous captiver.
Mat : Peut-être. Mais avoue que même sans le grand frisson, ça reste du bon cinéma “à l’ancienne” : une histoire tissée de symboles, de morale et de mystère. Un film pour la tête, plus que pour l’adrénaline. Toi, t’avais pas envie de réfléchir ; moi, j’ai adoré m’y perdre.
Zap : Bon, disons que toi t’as trouvé le paradis du cerveau… et moi, l’enfer de l’ennui.
La notoriété
Inferno est sorti le 9 novembre 2016 et a cumulé 900 311 entrées en France.
Troisième volet de la trilogie adaptée des romans de Dan Brown après Da Vinci Code (2006) et Anges & Démons (2009), Inferno de Ron Howard arrive en 2016 avec une attente déjà bien établie… mais sans le même impact que ses prédécesseurs.
Malgré le retour du duo gagnant Tom Hanks / Ron Howard et une solide distribution (Felicity Jones, Omar Sy, Ben Foster), le film peine à convaincre la critique et le public.
Les critiques internationales soulignent une intrigue confuse, une mise en scène trop académique et un manque de tension dramatique. Là où Da Vinci Code avait marqué par son aura mystique et Anges & Démons par son rythme effréné, Inferno déçoit par son ton tiède et sa complexité artificielle.
Sur Rotten Tomatoes, il plafonne autour de 23 % d’avis positifs, IMDB le note à environ 6,2/10, et Metacritic lui attribue un score moyen de 42/100.En France, la réception est tout aussi mitigée : Allociné récolte des notes entre 2,5 et 3/5 selon les critiques spectateurs.
Côté box-office, le film s’en sort honorablement (environ 220 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget de 75 millions), mais reste le moins rentable de la trilogie.
En résumé : Inferno reste un succès commercial correct mais sans éclat, victime d’une formule qui s’épuise et d’une ambition narrative mal calibrée. Il conserve toutefois une certaine notoriété grâce à la puissance du nom “Dan Brown” et au charisme de Tom Hanks, mais son héritage cinématographique est celui d’un thriller érudit sans feu sacré, plus regardé par fidélité que par passion.
IMDB 6.2/10 | ALLOCINE 2.8/5 |
METACRITIC 6.2/10 METASCORE de 69/100 | SENSCRITIQUE 5.1/10 |
ROTTEN TOMATOES 2.9/5 23% d'avis positifs | CINETRAFIC 2.8/5 |
Résultat au box office
Budget : 75 M$
Recette : 226 M$
Rentabilité : 302 %
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