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Mathilde E.

BIG EYES

Le film a très bien fonctionné aux Etats-Unis, mais a tout de même fait le plus mauvais démarrage de tous les films de Tim Burton.

Avec 10M$ de budget, la rentabilité n'est pas si mauvaise, 29.2M$ de recettes soit 293% de rentabilité. Pour comparaison, Dark Shadows avait couté 150M$ pour une rentabilité de 164% et Alice au Pays des Merveilles avec un budget de 200M$ a lui récolté 1 024 270 976 $ ce qui équivaut à une rentabilité de 512%

BIG EYES

Un film de Tim Burton

  • Année : 2014

  • Sorti le : 18 mars 2015

  • Durée : 1h47 min / 117min

  • Scénario : Scott Alexander, Larry Karaszewski

  • Genre(s) : Biopic, Comédie, Drame

  • Nationalité(s) : Américain, Canadien

  • Distributeur : Studio Canal

  • Musique de Danny Elfman, écoute gratuite de la bande original sur DEEZER

  • Récompense(s) : 1 prix et 5 nominations

Budget : 10 M$

Recette : 29,2 M$

Rentabilité : 293%


Retrouvez les stars : Amy Adams, Christoph Waltz, Danny Huston, Krysten Ritter, Jason Schwartzman, Terence Stamp, Jon Polito...



Le synopsis :

BIG EYES raconte la scandaleuse histoire vraie de l’une des plus grandes impostures de l’histoire de l’art. À la fin des années 50 et au début des années 60, le peintre Walter Keane a connu un succès phénoménal et révolutionné le commerce de l’art grâce à ses énigmatiques tableaux représentant des enfants malheureux aux yeux immenses. La surprenante et choquante vérité a cependant fini par éclater : ces toiles n’avaient pas été peintes par Walter mais par sa femme, Margaret. L’extraordinaire mensonge des Keane a réussi à duper le monde entier. Le film se concentre sur l’éveil artistique de Margaret, le succès phénoménal de ses tableaux et sa relation tumultueuse avec son mari, qui a connu la gloire en s’attribuant tout le mérite de son travail.



La bande annonce



La chronique de Sly

| Copyright StudioCanal


Big Eyes, de Tim Burton (2015)



Une création d’un nouvel ordre, fraîche, réjouissante...

Inspiré d’une histoire vraie, ce nouveau film de Tim Burton tord le cou à son esthétique habituelle et change totalement de mise en scène : plus de teints blafards qui étaient l’apanage des Noces Funèbres (2005) ou de Frankenweenie (2012), plus de comédie musicale à la Sweeney Todd (2008), et plus d’exploitation douteuse d’un scénario en or, comme il l’avait fait avec Dark Shadows (2012). Ouf !

Il signe ici une création d’un nouvel ordre, fraîche, réjouissante, joyeuse, avec Hawaï en arrière-plan, et Christoph Waltz en acteur vedette (le nazi raffiné dans Inglourious Basterds, Quentin Tarantino, (2009)).


Un bon moment de plaisir et de divertissement. Les « grand yeux » des peintures de Margaret Ulbrich, rapidement devenue « Keane », sont la marque de fabrique de ses tableaux. Fraîchement divorcée dans les années 60 avec une enfant à charge et ses tableaux pour seule consolation, Margaret trouve un travail et vivotte de ses peintures si particulières.

En exposant ses tableaux comme les artistes du marché de la Bastille à Paris, elle rencontre Walter Keane, peintre baroudeur et charismatique qui semble plutôt jouer de sa "belle gueule" que de son pinceau pour faire affaires.

Nos deux héros, inévitablement, finissent ensemble sans se faire d’ombre, et vivent heureux. Mais on s’en doute, l’élément perturbateur arrive.

En effet, la nouvelle « Keane » signe ses tableaux de son nom d’épouse… Comme son mari ! La confusion s’installe chez les acheteurs : « qui a peint ce tableau aux grand yeux ? ». Keane en profite pour faire intervenir sa tchatche d’agent immobilier (qu’il est d’ailleurs… Mais n’en disons pas plus) et vendre les tableaux de sa femme en s’en attribuant les mérites.

Si celle-ci reste d’abord réticente, elle finit par se faire à l’idée et se transforme en usine à tableaux, jusqu’à ce que, bien entendu, l’empire s’effondre. L’histoire dont le film a été inspiré vous informera en détail des tenants et aboutissants de l’affaire.


Pour vous donner une idée quand même : s’en suit un procès où Waltz s’avère un peu trop grandiloquent dans son jeu d’acteur, mais dans l’ensemble, le scénario vaut le détour (et les maisons qu’ils occupent aussi…). Les plus littéraires d’entre nous remarqueront aussi quelques similitudes (volontaires ?) avec la grande passion destructrice des époux Fitzgerald (esquissée dans Minuit à Paris (Woody Allen, 2011), et Tendre est la Nuit (F. Scott Fitzgerald, 1962), ayant inspiré sa femme Zelda).

Bon finalement, on s’y attendait dans les grandes lignes : ils divorcent, elle remporte le procès, elle se remarie et vit heureuse jusqu’à la fin de ses jours. Et lui meurt « amer et sans le sou ». Ok. Une fin tristement heureuse… Mais qui reflète la réalité de l’histoire originale, donc fidélité oblige…

Pour les spectateurs qui ont eux aussi l’âme d’un artiste, ce film excite les passions et procure la très franche envie de retourner se mettre à l’œuvre, que vous soyez peintre, écrivain, musicien... La profusion des tableaux, même s’ils se ressemblent tous, séduit par la diversité des visages peints et des sentiments exprimés par ces grands yeux, « fenêtre donnant sur l’âme ».

Le défaut du film de Tim Burton se remarque peut-être au niveau du scénario : il n’y a pas de surprise. On vit l’ensemble comme une succession d’événements linéaires sans étonnement. L’esthétique, à part celle des tableaux, n’est pas notable. Autant Alice au pays des merveilles (2010), c’était trop, autant ici on se serait bien régalé d’une ambiance plus marquée par la patte du réalisateur. On se prive volontiers d’un Johnny Depp ou d’un Michael Keaton, mais à condition d’y mettre les formes !

Certes les paysages d’Hawaï et les acteurs sont impeccables, mais il manque cette petite touche d’originalité qui, sans en faire trop, aurait distingué ce film de n’importe quelle autre, niveau ambiance, décor… Bref, qui nous aurait rappelé à chaque plan, comme un Tarantino, que c’est Tim Burton qui l’a signé.


Mais bon, on peut penser cela sans pour autant détester le film, évidemment ! Tout public, quelques fois drôle, frais, agréable et divertissant, Big Eyes est peut-être le premier d’une longue série où Tim Burton affinera son nouveau style pour nous offrir des créations aussi surprenante qu’Edward aux mains d’argent (1990) ou Mars Attacks ! (1996) à leur époque, qui sait ? Mathilde Esperce

Le 29 juin 2015

Une appréciation personnelle de 14/20






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