Séries - Comédie | THE BIG BANG THEORY

Créée par Chuck Lorre et Bill Prady en 2007
Genre(s) : Comédie
Nationalité : U.S.A
Saison(s) : 12
Episode(s) : 279
Récompenses : 5 prix et 37 Nominations
Format : 22 minutes (Sitcom)
Statut : En cours

Avec : Johnny Galecki, Jim Parsons, Simon Helberg, Kunal Nayyar, Kaley Cuoco, Melissa Rauch, Mayim Bialik...
L'histoire :
Leonard et Sheldon pourraient vous dire tout ce que vous voudriez savoir à propos de la physique quantique. Mais ils seraient bien incapables de vous expliquer quoi que ce soit sur la vie "réelle", le quotidien ou les relations humaines... Mais tout va changer avec l'arrivée de la superbe Penny, leur voisine. Ce petit bout de femme, actrice à ses heures et serveuse pour le beurre, va devenir leur professeur de vie !
L'avis signée Mathilde Esperce
Le 8 août 2014
La note :
18/20
Le ressenti
La réalisation :
Direction du casting :
Le scénario :
La bande son :
En 2007 était donné le coup d’envoi de The Big Bang Theory, série humoristique américaine avec en tête d’affiche un quatuor de jeunes scientifiques qui en savent autant dans leur domaine respectif qu’ils en ignorent des relations sociales.
Si certains peuvent se lasser rapidement de la redondance des blagues et des clichés qui collent à la peau des héros, d’autres prennent le tout sans demander leur reste, laissés sur leur faim à l’ultime épisode de la saison 7, la dernière pour le moment, à l'heure où je vous écrits.
Un univers à huis-clos ouvert sur le monde.
Plus de 26 millions d’Américains sont scotchés à chaque première diffusion des épisodes de "BBT", et ce chiffre explosera sans doute les records le 22 septembre 2014, date du dévoilement de la saison 8.
Dans un sens, comment ne pas nourrir le succès qu’a rencontré cette série auprès des 18-49 ans ? Presque tout y est. Des personnages attachants très différents, des anecdotes et des rebondissements en pagaille, une évolution des personnages et une dépendance respective qui les rend tout indispensables.
Quant au reste, rien de plus simple. Une mise en scène sobre, des plans-séquences sans travelling ni mouvements, ou presque. Le tout se déroulant dans des lieux qui deviennent rapidement familiers : les appartements des protagonistes, leurs restaurants habituels, leurs lieux de travail et leurs magasins de B.D., avec quelques scènes-clefs en voiture ou dans la rue.
On n’est donc pas noyé dans une odyssée culturelle à travers le monde, mais plutôt mené au cœur d’un voyage humoristique avec en tête de gondole les deux personnages principaux : Leonard et Sheldon, colocataires.

Tous deux sont des geeks invétérés, surdoués et scientifiques. Le premier est amoureux de sa voisine Penny, le plus normal de tous les protagonistes qui passe pourtant pour une gourdasse inculte, et le deuxième est bourré de tics et habitudes qui font le charme du personnage.
En effet, l’humour caustique de Sheldon –et le personnage en lui-même- est le moteur de la série, alliée à celui de ses comparses qui, même s’ils se demandent régulièrement pourquoi il fait partie du groupe, n’en sont pas moins attachés à ses boutades inimitables.
Toutefois, inutile de le nier : la série s’essouffle quelques fois. On a rapidement fait le tour de l’appartement de Leonard et Sheldon, et leurs amis Howard et Raj inspirent la même lassitude une fois la loquacité de leurs ressources épuisée.
Mais heureusement, on découvre des personnages secondaires presque à même de leur voler la vedette. Sans décrire la valeur de leur rôle dans l’histoire, on découvre Stuart, le vendeur de B.D. au teint anémié, Bernadette et sa voix criarde qui jure avec la péremption de ses ordres, et Amy, le mouton noir du troupeau.
Et il en reste à pléthore, tout aussi savoureux.
Le point commun de ces « seconds couteaux », c’est qu’ils sont essentiels. Et c’est là tout l’intérêt de ce qui est accessoire ; sans eux, rien ne serait pareil.

C’est donc autant de personnages séduisants d’originalité que de MacGuffin semés dans BBT qui viennent embellir l’impression déjà agréable se dégageant de cet univers d’huis-clos ouvert sur le monde.
Chapeau au paradoxe, car on s’aperçoit en effet en fin de série que, tout en ayant suivi plusieurs années mouvementés de la vie de nos héros, on n’est finalement presque jamais sorti de Pasadena, et si peu de leur environnement formaté par les sciences et les boutades pince-sans-rire.
Et c’est ça qui est bon.
Mathilde Esperce