Un film S.F. moyen et une romance ordinaire !
PASSENGERS - (Passengers)
Un film de Morten Tyldum
Année : 2016
Sorti le : 28 décembre 2016
Durée : 1h57m / 117min
Genre(s) : Science fiction, Romance, Action
Nationalité : Américain
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Récompenses : 2 nominations
Budget : 110 M$
Recette : 300 M$
Rentabilité : 288 %
Retrouvez les stars : Jennifer Lawrence, Chris Pratt, Michael Sheen, Andy Garcia, Vince Foster, Kara Flowers, Conor Brophy, Lauren Farmer, Matthew Wolf...
Le synopsis :
Alors que 5000 passagers endormis pour longtemps voyagent dans l’espace vers une nouvelle planète, deux d’entre eux sont accidentellement tirés de leur sommeil artificiel 90 ans trop tôt. Jim et Aurora doivent désormais accepter l’idée de passer le reste de leur existence à bord du vaisseau spatial. Alors qu’ils éprouvent peu à peu une indéniable attirance, ils découvrent que le vaisseau court un grave danger. La vie des milliers de passagers endormis est entre leurs mains…
La bande annonce :
La chronique de Sly
Passengers, Mortem Tildum (2016)
Après les excellents Headhunters (2011) et Imitation Game (2014), Morten Hyldum revient, 2 ans plus tard, avec « PASSENGERS », long métrage qui mélange, Science fiction, romance et action dans l’espace. Coté casting, on retourve Jennifer Lawrence (Hunger Games, X-MEN) et Chris Pratt (Guardians Of Galaxy, Jurassic World) incarnant respectivement Aurora Laneet et James « Jim » Preston.
Avec une sortie programmée en fin d’année 2016 (le 28 décembre pour être précis)
le succès a t-il été au rendez-vous ?
Nombreux sont les films de Science-Fiction sortis en flirtant avec la même thématique que Passengers. me vient à l'esprit, Gravity d'Alfonso Cuaron (2013) pour son duo d’acteurs cinq étoiles portant à l'écran une alchimie parfaite et ce, malgré son scénario discutable. Intersellar de Christopher Nolan (2014) pour son voyage inoubliable et les questions qu'il a suscitées. En fouillant un peu plus loin dans les archives, on retrouve Solaris de Steven Soderbergh (2003) pour sa romance et son intrigue psychologique laissant perplexe pas mal de spectateurs.
Tout ça pour vous dire, que trouver un scénario original n'est pas aisé. La complexité du huis clos spatial limite énormément les possibilités du réalisateur à nous proposer des paysages contemplatifs différent pour nous divertir.
Il est donc important d'avoir une intrigue qui tient la route pour immerger rapidement son spectateur.
Passengers, possède quelques défauts mais certainement pas au niveau des décors, Gene Serdena, chef décorateur habitué au blockbuster, Transcendance (2014), Gangster Squad (2013), a mis tout en œuvre pour imaginer un vaisseau au design épuré et à la finition infiniment soignée.
Visuellement, on ne s’ennuie pas, l’Avalon, nom donné à ce spectaculaire et splendide astronef, a déjà le mérite de nous émerveiller.
Et du coté de nos héros du jour ?
Après le réveille de James, dit « Jim » Preston, (Chris Pratt), 90 ans trop tôt à bord de l’Avalon, les craintes citées plus haut se confirment, la solitude de Jim tourne très vite à la dérision et nous empêche de le prendre au sérieux, longtemps seul, ou en tête-à-tête avec l'android-barman, on comprend que les mois défilent par sa barbe fleurissante, comme Mark Watney dans Seul sur Mars de Ridley Scott (2015). Par contre, Morten Tyldum a omis quelques détails. Il y a tellement d'autres aspects néfastes à explorer de cette solitude, même s'il en aborde, ils sont très mal exploités, trop peu de métamorphoses physique et psychologique, les monologues sont enchaînés et n'ont pas l'impact qu'ils devraient avoir.
C’est dommage !.
Puis arrive Aurora Lane, interprété par la bellissime Jennifer Lawrence. Malheureusement on plonge à nouveau dans une longue série, cette fois-ci de dialogue, puis dans le pathos d'une comédie romantique prenant considérablement plus de place que la fiction, pas certain que dans cette situation, on pense à se bécoter !
Outre la romance naissante, la présentation d'Aurora Lane n’a tout simplement pas eu lieu, et en même temps, je me pose la question, si ce n'est pas un bien.
Bref, voilà déjà plus d'une heure écoulée et toujours pas d'action à l'horizon, nous assistons tout bonnement à une aventure amoureuse sans avenir. Et même si le charme opère, les rebondissements sont loin d'être suffisant pour nous emmener à un quelconque final.
Le réalisateur tente de nous offrir des plans incroyables, comme la découverte de l’espace par nos deux complices dans leurs combinaisons moulantes et le tout, agrémenté de belles mélodies.
Alors, on en prend plein les yeux et les oreilles et on se laisse transporter dans l’espace, de toute façon, il n'y a que ça à faire, contempler Jennifer Lawrence et l'espace ! ^^
L'arrivée de Laurence Fishburne (Gus Mancuso), apporte un peu d'action, mais bien trop tardivement pour transcender l'ensemble.
Pour répondre à la question sur le succès du film, pour sa première semaine d'exploitation, du 28 décembre 2016 au 3 janvier 2017, il cumule 586 756 entrées, ce qui n'est pas si mauvais.
Si on compare ces chiffres, à ceux de Premier contact de Denis Villeneuve, (même distributeur) qui a cumulé 300 058 entrées pour sa première semaine du 07 au 13 décembre 2016, c'est même pas mal du tout...
Mais pour la qualité, je ne comprend vraiment pas !
Pour conclure, Passengers laisse un léger goût amer, le mélange romance / S.F. est en souffrance, les longueurs ne feront pas de ce titre un incontournable de l'action au beau milieu des étoiles. Il peut prétendre toutefois à divertir un amateur de S.F. qui souhaite uniquement découvrir de beaux effets et un design Hi-Tech, sans trop se prendre la tête.
Le final relève un peu le niveau et clôture son intrigue dévoilée dans les premières minutes.
Heureusement, il y a une fin !
Cyril D.
Le 20 décembre 2016
Une appréciation personnelle de 11/20 pour le voyage.
Film pas désagréable à regarder, effectivement, c'est pas de la grande science-fiction, mais tout est bien orchestré.
Sly