Une sortie mondiale sur Netflix !
Okja est sorti directement sur la plate-forme Netflix France; avec un budget de 50M$, la multinationale américaine a misée très gros. Malheureusement, les quelques salles dans le monde qui ont diffusé le long métrage de Bong Joon-ho, ne suffiront pas amortir les dépenses faramineuses, et en même temps, il est difficile d'en calculer sa rentabilité...
OKJA
Un film de Bong Joon-ho
Année : 2017
Sorti le : 10 avril 2020 sur Netflix
Durée : 1h58 min / 118 min
Genre(s) : Aventure, Science fiction, Drame
Nationalité(s) : Américain, Sud-Coréen
Sociétés de production : Kate Street Picture Company, Lewis Pictures, Plan B Entertainment
Distributeur : Netflix
Le site officiel : Okja
Récompenses : 7 Nominations à Cannes en 2017
Tous publics
Retrouvez les stars : Seo-Hyun Ahn, Tilda Swinton, Jake Gyllenhaal, Paul Dano, Steven Yeun, Devon Bostick, Giancarlo Esposito, Nancy Amelia Bell, Jeong-eun Lee, Hee-Bong Byun
Résultat au Box-Office :
Budget : 50 M$
Recette : 2.3 M$
Rentabilité : 5 %
Le synopsis :
Pendant dix années idylliques, la jeune Mija s'est occupée sans relâche d'Okja, un énorme animal au grand cœur, auquel elle a tenu compagnie au beau milieu des montagnes de Corée du Sud. Mais la situation évolue quand une multinationale familiale capture Okja et transporte l'animal jusqu'à New York où Lucy Mirando, la directrice narcissique et égocentrique de l'entreprise, a de grands projets pour le cher ami de la jeune fille.
Sans tactique particulière, mais fixée sur son objectif, Mija se lance dans une véritable mission de sauvetage. Son périple éreintant se complique lorsqu'elle croise la route de différents groupes de capitalistes, démonstrateurs et consommateurs déterminés à s'emparer du destin d'Okja, tandis que la jeune Mija tente de ramener son ami en Corée.
La bande annonce
Une chronique signée Mathilde Esperce
| Copyright Netflix France
Okja, de Bong Joon-ho (2017)
Présenté en Compétition Officielle lors du Festival de Cannes 2017
Le film porte-étendard de la génération végan !
En ce XXIe sous le joug des grandes industries et de la consommation de masse, Okja sonne en parfait écho au songe écologique qui sert de fer de lance aux détracteurs de la surconsommation. Okja, c’est le nom d’un gros cochon comme vingt-cinq autres pareils, élevés dans des proportions monstres pour donner toujours plus de viande. Disséminés dans vingt-six fermes à l’international, les cochons deviennent ambassadeurs d’un nouveau mode d’élevage où les plus méritants fermiers sont récompensés d’une distinction sans valeur aucune. C’est le cas de l’oncle de Mija lorsque cette dernière doit se séparer de son ami animal au profit de la firme qui les a sommés de s’en occuper durant une décennie. Le cœur brisé par cette amitié qu’elle croyait « à la vie, à la mort », et qui le sera, Mija se lance dans un voyage éperdu, de la Corée aux États-Unis, pour retrouver le symbole d’une enfance tranquille et sans souci.
Une jolie fable, un peu naïve sur les bords, qui énervera les climato-sceptiques mais ravira la frange végano-végétarienne des consommateurs.
Mija vit paisiblement dans les collines de Corée du Sud avec son grand-père, fermier chargé d’élever la jeune fille et son porc promis à l’abattoir, ce que la petite ignore. Lorsque Lucy Mirando envoie une équipe récupérer Okja, celui-ci a dix ans, une bouille bien mignonne qui n’a rien à envier à Porcinet, mais surtout des jarrets dodus qui font toute sa valeur aux yeux de l’entreprise.
Mija n’a pas le temps de lui faire ses adieux après de joyeuses cavalcades dans les forêts coréennes que sa meilleure amie est expédiée en Amérique. Loin de s’en désespérer, elle part donc à sa rescousse, sans se douter qu’elle croisera la route du Front de Libération des Animaux. Ce « L214 » version plus folklorique pour les besoins ludiques du film parvient à s’allier à la jeune fille et luttent ensemble pour récupérer l’animale en proie aux pires exactions.
Filmés dans leurs laboratoires, les employés de Mirando se révèlent sans scrupules, forçant les accouplements, pratiquant la surexploitation et l’engraissement du bétail. Les animaux sont de leur côté montrés comme des bêtes sensibles et douées d’une faculté d’empathie qui ferait pleurer les pierres dans l’une des dernières séquences. Une scène qui fend le cœur, à espérer que tout cela soit du cinéma, quand tout est en fait vrai.
Le film ne se prive d’ailleurs pas de prêcher la parole du véganisme en faisant se dérouler la vie exemplaire de Mija dans un pays asiatique, bien connu pour sa faible consommation de viande (ce qui fait aussi réfléchir à la consommation de poissons et de tout ce qui provient du monde animal, ce dont ne se privent pas les concitoyens de Mija).
Finalement, Okja ne serait-il pas le nouveau porte-étendard de la génération anti-viandarde, mettant en scène les pires dérives de la consommation d’animaux quand le débat sur la question encourage au contraire à plus de discernement ? Quelques longueurs viennent appesantir ces questionnements un peu rébarbatifs…
Inutile donc de préciser que sous ses airs matois, Okja est loin des atours du fabliau dont il semble se parer. Amusant pour la jeune génération, plutôt mignon façon Disney et autres Pixar faisant des animaux leur cheval de bataille, Okja est en fait un succédané de brûlot sombre et moralisateur. Trop, peut-être, pour les adultes que nous sommes et qui auront parfois l’impression d’être jugés, montrés du doigt, voire houspillés pour n’avoir pas respecté des valeurs loin d’être universelles…
Mathilde E.
Le 12 janvier 2020
Une appréciation personnelle de 12/20
Le mot de la fin :
OKJA s'en sort pas trop mal.
L'originalité et la créativité du scénario n'aura pas fait défaut et a cueillit un maximum de cinéphile bien installé dans leur canapé.
Comment obtenir les chiffres, nombres de vues, sur les premiers jours après la sortie ?
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